Le début, je l'ai dit plus haut, est très bon. Rowling enchaîne sur la fin d'un tome 6 qui s'était, pour moi, globalement révélé décevant - exception faîte des 150 dernières pages-, et parvient à garder le suspens intact. L'intrigue bien ficelée, les rebondissements, enchaînements, etc, le tout est très correct. On apprend pas mal de choses, Potter devient "un petit peu" plus complexe, comme personnage, les morts se suivent et se ressemblent - presque-2. Le problème, ce sont les deux tiers suivants. Malgré un couvert de complexité de l'intrigue, de révélations étonnantes et à effet, le tout manque de liant. Les morts, justement, font un peu "regardez, je les tue, mouhahaha, c'est pas beau, maintenant tu as peur". On sent un peu la démarche "de fin", de l'auteur qui veut en mettre plein la vue, pour nous prouver qu'on a bien fait d'attendre jusque là. Le tiers central du livre est un peu mou - certes, c'est rapide, beaucoup de choses arrivent - mais sans rythme véritable, si ce n'est l'apparence donnée par Rowling à son récit. J'ai trouvé les personnages secondaires, justement, dans l'ensemble plutôt décevant, et le cas Petunia / Dudley ne m'a pas particulièrement séduit. Alors oui, tout n'est pas mauvais. On sait enfin, et c'est bien amené, de quel côté de la balance penche le coeur de Snape, on apprend - sans véritable surprise, cependant -, qui se cache derrière le fameux pseudonyme RAB. A vrai dire, l'intrigue principale d'Harry Potter m'a toujours moins convaincue que celles annexes, notamment celle concernant Snape, réellement le personnage le plus intéressant de la série.Le tout laisse une impression de mitigé dans la bouche. Mais le plus amer, c'est la fin. J'ai été extrêmement déçu par l'achèvement de cette saga. Ca sent le "mais qu'est ce que je vais bien pouvoir leur mettre comme dernier chapitre -, et honnêtement, j'ai trouvé ça complètement raté. Je vais être sévère, mais c'est une fin un peu "roman de plage", si vous voyez ce que j'entends par là. Le gros problème, c'est qu'elle était prévisible, qu'elle manque de ce grain de folie qui aurait pu faire de l'ensemble un cycle réellement "fort". Au lieu de quoi, on est dans le conventionnel. Ici, Rowling manque de courrage, à mon goût. Je suis déçu, donc. Moins parce que le roman, en lui même pas mauvais, me semble mal foutu, un peu baclé, pour tout dire, que parce qu'il y avait l'opportunité, réelle, pour Rowling d'écrire quelque chose de vraiment intéressant, puissant, et qui marquerait à la fois les esprits et les imaginaires. Je n'étais pas vraiment "impatient", mais très curieux. Heureusement
