Vraiment très content d'apprendre que les choses se concrétisent même si, pour être honnête, je suis un peu déçu que ce prochain roman ne soit pas une suite de L'empire du Léopard. N'étant pas forcément un grand fan de l'époque de la colonisation des Amériques, j'avais aimé ce roman plus pour ses personnages (Cérès et Camellia ) que son worldbuilding.

Je reste quand même pressé de découvrir ce nouveau bouquin. Février 2020, c'est loin !

Voilà qui aurait tendance à m'inciter à lire l'Empire du Léopard du coup.
Mais je reste sur ma décision: je commence le Gillo avec Célestopol chez Libretto, na!

Voilà l'ouvrage enfin terminé :-)

Tout d'abord très agréable lecture. Le style est excellent, et les personnage plaisants à suivre.

Ensuite, je fais partie de ceux qui ont préféré la partie "calme" à la débauche d'événements qui s'enchaînent lors des 150 dernières pages.

J'ai bien aimé les doutes des personnages, les relations qui se tissaient, puis se tendaient ou se détendaient. Le voyage et la découverte de la cité (et quelle cité !). Toute la mythologie aussi est très intéressante.

Pour les personnages, je mettrais mes favoris sur Kamil et Dumelin, qui sont assez touchants avec leur personnalité finalement très terre-à-terre. Cérès et Camelia sont bien entendu émouvantes, mais m'auront moins marqué. (Il y a aussi Alario qui était très sympa à suivre).

À la fin, par contre comme beaucoup je trouve qu'il y a un contraste trop brusque entre le calme plat et la débauche de violence qui termine l'ouvrage.

J'ai aussi un peu de mal avec l'épilogue
Que dire de plus ? C'est un roman qui a énormément de forces, et dont ce qui ne m'a pas plu serait plutôt une affaire de goûts. C'est pas mon coup de coeur de l'année, mais ça reste un super bon moment de lecture (surtout sachant que je ne suis pas amateur de flintlock fantasy à la base, et pas plus intéressé que ça par les civilisations précolombiennes).

Je m'arrête là pour cette critique car il me semble que je commence à tourner en rond, en tous cas bravo Gillo, si la "suite" arrive je serai curieux de la lire malgré tout :-)

Le souci avec les suites directes, c'est que les lecteurs sont en général nombreux à décrocher, même quand ils ont aimé le premier tome.
On m'a dit que parfois, ça peut même descendre à -50% des ventes du premier. Alors, ensuite, si tu fais un tome 3, a priori, tu gardes tous ceux qui ont acheté le tome 2. Mais bon, voilà l'angoisse !

(Cérès et Camellia )

Je ne les oublie pas. Et ça me fait très plaisir de lire ça.

Mais je reste sur ma décision: je commence le Gillo avec Célestopol chez Libretto, na!

Il n'y a pas de règle et tu as encore le temps d'enchaîner avec l'Empire derrière.

Temliw :

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Le fait que soudainement la Lune d'or redevienne hyper intéressante aux yeux de Philippe, au point de devenir le Nouveau Colorado.

Et merci surtout d'avoir pris la peine de poster ton avis !

Gillossen a écrit :Le souci avec les suites directes, c'est que les lecteurs sont en général nombreux à décrocher, même quand ils ont aimé le premier tome.
On m'a dit que parfois, ça peut même descendre à -50% des ventes du premier. Alors, ensuite, si tu fais un tome 3, a priori, tu gardes tous ceux qui ont acheté le tome 2. Mais bon, voilà l'angoisse !

Je suis tombé sur ça il n'y a pas longtemps: Let's Talk Numbers: How Long Should Your Series Be? (avec des chiffres réels dans le premier lien). C'est intéressant de voir ce genre de chiffres et les raisonnements derrière (surtout que personnellement, en tant que lecteur, ça ne me serait jamais venu à l'esprit).

Temliw a écrit :

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J'ai dû manquer l'info pour le nom de la péninsule. En gros c'est surtout le soudain engouement "très fort" qui m'a marqué et un peu plus dérangé.

ps : Oui, Coronado, pas Colorado

C'est intéressant de voir ce genre de chiffres et les raisonnements derrière (surtout que personnellement, en tant que lecteur, ça ne me serait jamais venu à l'esprit).

Merci pour le lien !
On pourrait par exemple remonter ce sujet à l'occasion : /viewtopic.php?t=9214

Gillossen a écrit :Le souci avec les suites directes, c'est que les lecteurs sont en général nombreux à décrocher, même quand ils ont aimé le premier tome.
On m'a dit que parfois, ça peut même descendre à -50% des ventes du premier. Alors, ensuite, si tu fais un tome 3, a priori, tu gardes tous ceux qui ont acheté le tome 2. Mais bon, voilà l'angoisse !

Sans parler d'un lecteur qui pourrait être attiré par ton nouveau roman avant de découvrir qu'il s'agit d'un tome 2. Là t'as toujours la sempiternelle remarque "Je vais devoir lire le tome 1" qui peut parfois rebuter.

(Cérès et Camellia )

Je ne les oublie pas. Et ça me fait très plaisir de lire ça.

Peut-être les reverra-t-on un jour. Je l'espère en tout cas !

Reviens-moi, dans la nuit et le sang.

Tout à fait.

Sinon... le roman sortait en librairie il y a PILE un an, alors pour fêter ça...

http://www.emmanuel-chastelliere.com/blog/2019/4/15/concours-anniversaire-lempire-du-lopard-et-poussire-fnatme-

(Le billet précédent pourrait intéresser celles et ceux qui sont curieux d'un autre roman dans cet univers, je dis ça, je ne dis rien )

Bonne chance !

Bonne idée ce concours car j'ai encore gagné !

Mon taux de réussite avec les livres de Gillossen est impressionnant : 2 sur 4, ce qui fait du 50% !

Je lui souhaite une très looongue carrière et je m'engage à participer à tous les concours qu'il organisera.

Plus sérieusement, j'ai quand même acheté ceux que je n'ai pas gagnés, ce qui fait que j'ai la collection complète. Quant à l'Empire du Léopard, il me tarde de le lire après tous les avis enthousiastes que j'ai pu voir (hors spoilers) dans ce fil.

Kik a écrit :Je lui souhaite une très looongue carrière et je m'engage à participer à tous les concours qu'il organisera.

Je crois que je vais tout de même ralentir un peu la cadence et me borner à relayer ceux des autres.
Bonne lecture en tout cas.

Cela fait quelques jours que j’ai terminé la lecture de l’Empire du Léopard. Autant le dire tout de suite : j’ai bien aimé. Puisque je vois une discussion sur la fantasy française qui ne se vendrait pas correctement, voilà sans doute un livre qui mériterait un plus large public et il le touchera peut-être dans une version poche. Fin de la parenthèse.


Pourtant, je ne suis pas fana de la conquête des Amériques. Alors j’ai pris mon temps à flâner dans cette présentation du Nouveau-Coronado. J’aime bien les expositions lentes, mais je dois dire que rien ne m’incitait à me presser et qu’aucun des personnages n’avait gagné mon intérêt ou ma sympathie, à part
La
et
ont à peine réussi à secouer tout cela.

Le voyage a commencé, me poussant à accélérer mon rythme de lecture sans pour autant l’emballer. C’est à partir de la troisième partie, en découvrant les nouveaux personnages, principalement
mais aussi le cadre idyllique très bien travaillé de la cité impériale que j’ai accroché vraiment. Dans les possibilités purement fantasy qui m’apparaissaient, il y avait bien
Et lorsque l’on évoquait
j’étais assez naïf pour imaginer
En plus,
se révélait assez ingénieux pour m’occuper l’esprit.

Mais c’est bien mal connaître l’auteur que de penser que tout va se conclure sur le même registre. Pourtant, après avoir lu "Le Village" et, dans une moindre mesure, "Poussière Fantôme", j’aurais dû me méfier ! Là, on a clairement presque deux livres différents. Ça commence dans le style G. G. Kay et ça se termine à la manière S. Erikson, voire pire ! Et le mieux, c’est que cela fonctionne. J’ai lu d’une traite jusque tôt le matin toute la quatrième partie. Tout en me rendant compte que j’étais bien obligé d’abandonner tous les schémas que j’avais envisagés et d’abandonner même toute logique. C’est radical : on voudrait parfois que le récit revienne à plus de retenue, mais en fin de compte on accepte cette fin comme on en accepterait une autre plus classique.

Tant pis pour
qui aurait pu être l’un de mes personnages favoris si elle n’avait pas viré en
Je reconnais qu’au-delà de cette transformation,
Quant à
elle ne manque pas d’intérêt, mais elle apparaît trop comme le personnage central autour duquel tout semble se cristalliser. J’avais déjà fait une remarque du même ordre concernant un autre personnage de Gillo.

Donc je retiens ce contraste peut-être trop saisissant et qui ne laisse en vie aucune des hypothèses qu’aurait développées le lecteur. Je note aussi qu’il y a peut-être l’amorce d’une griffe Gillosen, mais cela, c’est à lui de nous le confirmer au travers un prochain roman.

Cérès apparaît trop comme le personnage central autour duquel tout semble se cristalliser.

Je n'ai pas du tout ressenti les choses de cette façon mais en même temps, à moins d'écrire un quelque chose qui prend le parti d'avoir plusieurs POVs, un roman exacerbe souvent la vie d'un personnage. Presque tout tourne autour de Kvothe dans Le nom du vent, d'Honor dans la saga à son nom etc C'est peut-être encore plus vrai dans les one-shot: Lawrence de Dragon déchu, Erine dans La Fille-sortilège...

Cela reste une question de ressenti , bien évidemment, mais il me semble que le principe "du personnage (ou petit groupes de personnages) autour duquel se cristallise les évènements" est un peu la marque de fabrique de nombreux romans. Après tout, un roman romance une histoire.

Puisque je vois une discussion sur la fantasy française qui ne se vendrait pas correctement, voilà sans doute un livre qui mériterait un plus large public et il le touchera peut-être dans une version poche.

Bien d'accord Et "+1" pour une version poche. Avec une nouvelle couverture si possible, histoire de varier les plaisirs !

Je comprends ce que tu veux dire. C’est vrai que les romans avec plusieurs POVs, sont devenus la norme. À l’inverse, un personnage charismatique de la carrure de Kvothe aura eu le mérite de me faire apprécier le "Je" dans la narration.

Avec Cérès, nous sommes dans un entre deux. Elle n’est pas suffisamment
Elle n’est pas non plus
Les autres personnages, du coup, lorsqu’ils sont mis en avant, manquent un peu de conviction
et, lorsqu’ils auraient mérité d’être un peu plus développés
on reste un peu sur notre faim.

Ceci dit, je suis d’accord avec ta conclusion : tout n’est question que de ressenti et il faut bien que les événements tournent autour de quelqu’un pour romancer l’histoire.

Ça commence dans le style G. G. Kay et ça se termine à la manière S. Erikson, voire pire ! Et le mieux, c’est que cela fonctionne.

"La fusion entre G.G. Kay et Steven Erikson", je devrais demander un bandeau comme ça à Critic.

Si je puis me permettre, connaissant bien les intentions de l'auteur, je dirai que des personnages secondaires ont pourtant pris une place plus importante que prévue en cours d'écriture, je pense à Dumelin justement, ou au bras droit d'Artémis.

Ah, sinon, tant qu'à passer par là, on en parle même dans Télérama maintenant, de ce roman.

Bravo pour cet article Emmanuel

Gillossen a écrit :"La fusion entre G.G. Kay et Steven Erikson", je devrais demander un bandeau comme ça à Critic.

J'ai dit : "dans le style de..."

Sinon, d'accord avec le travail sur
Bon ! Il faut bien aussi des têtes à claques !

Je prends quand même, pour "dans le style de" !

Et merci pour l'article.

Et chez Rôliste TV maintenant.

MDR, difficile d'égaler Hirohiko Araki. Difficile de retranscrire à l'écrit les poses des persos et tout le côté fabulous
Mais si un jour tu fais ça dans un de tes prochains livres, Gillossen, je fais une pétition pour que tu aies droit à une adaptation ou des concept arts par le boss derrière les Jojo !
Un peu comme Yoshitaka Amano avec le projet Windwalkers d'Alain Damasio