J'ai terminé les 4 tomes de la série Les Sentinelles.
J'en ressors enthousiaste mais aussi déçu, je dois l'avouer. J'avais commencé à lire la BD après avoir vu la saison 1 de l'adaptation par Canal+ où j'avais passé un bon moment.
C'est fou comme l'adaptation est complètement libre par rapport à l'oeuvre original ! Le parti pris de la BD est clairement antimilitariste et plus "révélateur" des conditions/psychologies des soldats que la série.
Le personnage principal est également radicalement différent et j'ai ma préférence pour celui de la BD.
Le côté enthousiaste ? Les différents récits qui donnent une vision assez "large" de l'horreur de la guerre à travers des conflits méconnus de cette 1ère GM (Ypres et les Dardanelles notamment) ainsi que des récits donnant une explication à certains faits assez bien trouvés
► Afficher le texte
Le pourquoi de l'utilisation des taxis parisiens pour la 1ère bataille de la Marne notamment !
Les dessins sont parfois très "durs" mais apportent un côté assez réaliste à la barbarie et le scénario nous permet de passer un très bon moment.
Le côté décevant c'est le sentiment d'arcs narratifs qui ne sont pas finis à la fin du 4ème tome... C'est le gros point noir. Pour ne pas gâcher la lecture :
► Afficher le texte
Le fait que Djibouti soit sur le point d'épouser une femme qui semble être un agent double. On voit ce côté-là puis plus rien.
C'est aussi le sentiment qu'il n'y a pas vraiment de "fin" à l'histoire des Sentinelles et - au regard de la date de parution du tome 4 - qu'il n'y en aura jamais. Pourtant, la 4ème de couverture du tome 4 laissait présager que, mais non...
► Afficher le texte
Finalement les Dardanelles ne sont qu'une mission de plus d'où Les Sentinelles reviennent et sont toujours mis en avant comme des héros "sauvant" la France et ses alliés. Le Tome 3 nous apprends que le gouvernement français abandonne le développement d'une armée au profit du gaz mais il n'y a pas de "fin" en soi de l'aventure puisque, bien qu'amocher, les trois Sentinelles reviennent sains et saufs.
Dommage. Cela vaut le détour de la lecture mais - si j'avais su - je me serais contenté d'essayer de les trouver en bibliothèque que de les acheter
