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Tzeentch a écrit :J'ai bien aimé aussi même si je suis un peu moins enthousiaste. :)

Un bon petit one-shot, effectivement le style est fluide et les thématiques sont abordées avec une certaine sensibilité.

Ce qui m'a le plus touché : la nostalgie de Liesse qui petit à petit imprègne le récit.

Après, sur une échelle du meilleur bouquin de fantasy de la moitié d'année, pas pour moi en tout cas. :P

Même avis pour moi. J'ai fini ce livre la semaine dernière. C'est pas mal, c'est touchant et plein de nostalgie, mais sans me passionner plus que ça.

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Ce long voyage a été un très court voyage de mon côté. Une très belle lecture, je peux même dire une puissante lecture.

J'ai été embarqué dès les premières lignes, dès les premiers mots. Une autobiographie fictive qui nous transporte dans ce monde imaginaire qui n'en dit pas assez mais dont je n'ai pas ressenti le besoin d'en savoir plus. Finalement ce n'était pas le propos de ce roman.

Je peux comprendre qu'il soit déroutant pour certains. Est-ce une volonté de l'auteure que de le présenter comme le récit de Malvine alors que nous nous retrouvons surtout à écouter l'histoire de Liesse ? Il peut y avoir le sentiment de s'être fait floué, de ne pas avoir là le récit qu'on attendait. Finalement, de mon côté, j'ai surtout eu le sentiment que Claire Duvivier voulait me raconter plusieurs histoires, imbriquées les unes dans les autres. Me montrer l'importance qu'un homme insignifiant - Liesse - pouvait avoir dans celle d'un personnage important - Malvine.
J'ai eu le sentiment que l'auteure cherchait à montrer que la véracité historique dépendait du point de vue reçu par chacun. Que l'Histoire était écrite par les vainqueurs mais ne reflétait pas nécessairement la réalité.

Le fait que l'on suive les pas de Liesse a donné une forme de puissance supplémentaire au récit. Liesse, c'est un peu Monsieur tout le monde retranscrit dans cet imaginaire. Un enfant, jeune homme puis adulte qui semble un peu dépassé par les évènements. Un regard perdu dans l'immensité de l'Histoire s'écrivant sous ses yeux.
Un récit d'autant plus juste dans sa façon d'aborder les protagonistes. Une certaine justesse - à mon sens - dans la description des relations humaines et sociales, une certaine finesse je devrais même dire. J'ai trouvé le ton très juste, avec une approche à l'inverse du manichéisme à ce niveau-là. En tout cas, cela m'a parlé, m'a touché.

L'histoire de Malvine d'autant plus. Voilà une belle figure féminine que nous offre Claire Duvivier. Forte, droite, résolue. Je crois sincèrement qu'il s'agit-là d'un personnage qui pourrait faire date dans la littérature de l'imaginaire. Est-ce parce qu'il reste une certaine obscurité sur elle-même ? Qu'à l'inverse de Liesse, nous n'en savons pas plus que cela sur elle, sur sa vie ? Sans doute.

L'écriture est très mélancolique, très poétique. La révélation de la fin du roman nous explique ce ton recherché, nous l'offre comme la petite cerise sur le gâteau que l'on goût en dernier, alors qu'il reste encore un peu de chantilly dessus. Une clotûre merveilleuse de ce roman au ton juste.
Je me suis pris à lire certains passages à voix haute, c'était délicat, harmonieux. Claire Duvivier arrive parfaitement à nous faire ressentir toutes les émotions de son personnage à travers ses mots.

Un merveilleux voyage, en somme.

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Beau retournement avec cette lecture.

Comme j'ai pu le lire pour certains, la première moitié du roman ne m'a pas emballée plus que cela. Ce n'est pas mauvais, mais en même temps, il y avait bien peu pour me pousser à continuer. Un peu dans la même ambiance nostalgique d'un homme racontant ces souvenirs, ca m'a fait penser à Foveau et à ses Chroniques de l'Empire, mais avec quelques points de plus pour Foveau dont je trouve la manière d'écrire plus subtile. Pour autant, cette langueur me lasse passé un certain point, et je n'en étais pas loin avec Un Long voyage.

Et puis, il y a eu ce déclic où l'on en apprend plus sur Malvine. Et j'ai trouvé le roman soudainement magnifique. Il m'est difficile d'expliquer pourquoi. Si j'esquissais un parallèle maladroit, on parle souvent de moments clés en Histoire, et là, c'est comme si Claire Duvivier se payait le luxe d'en insérer un dans un récit plutôt "sage" et sans trop de remous jusque là. Et c'est fait de manière adroite, ca fait rentrer la magie par la grande porte, tout en étant mystérieux. Et j'ai trouver que cela communiait pleinement avec le tragique de l'intrigue qui suit. Bref, j'ai été émerveillé par les 100 dernières pages. Et je comprends et j'adhère aux commentaires dithyrambiques que d'autres ont pu écrire.

Alors qu'en retenir au final ? Le roman n'est pas dénué de points négatifs. Il est un peu long à démarrer et n'utilise pendant sa première moitié que peu d'artifices pour se rendre plus appétissant. Pourtant, avec une économie de moyens, il se transforme en feu d'artifices par la suite, réussissant le beau tour de force d'émouvoir le lecteur.

Clairement recommandable et ce sera intéressant de voir ce que l'auteure nous proposera ensuite.

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Je pense que ce sur quoi Kaellis mettait l'accent, c'était la note dans la fiche de description.
C'est rare que les "petits prix" soient mentionnés sur Electre. Et c'est cool qu'ils l'aient fait.
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Coeurdechene a écrit :Je pense que ce sur quoi Kaellis mettait l'accent, c'était la note dans la fiche de description.
C'est rare que les "petits prix" soient mentionnés sur Electre. Et c'est cool qu'ils l'aient fait.

Tout à fait, merci CdC !
(J'ai posé ça en ninja ce matin au boulot, pas eu le temps de faire plus long, désolée :D)
Memento mori

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Aslan a écrit :En tout cas, le poche est dispo ! :)

Acheté et lu.
Mon ressenti est très proche de ce qu'en écrit Luigi Brosse, à ceci près que j'ai bien aimé la première partie, plus posée.
Malvine et Liesse sont deux personnages qui me resteront en mémoire, à travers leur humanité et leur tragédie. Je ferai un parallèle avec Robin Hobb dans ce récit, avec cette subtilité et pudeur qui caractérisent ses personnages.

Un beau moment de lecture donc, je trouve juste dommage que l'on n'en apprenne pas plus sur certains personnages notamment sur le devenir de ceux que l'on rencontre lors de la première partie sur l'Archipel.

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Je ressors mitigée de ma lecture d'Un Long voyage.

D'un côté j'ai apprécié les personnages, suivre leur histoire, mais aussi ce rythme tranquille du roman, qui prend son temps (et ca fait du bien). Je n'ai pas ressenti de longueurs sur la première partie de l'histoire, aussi parce que Liesse a su m'emporter dans sa biographie. J'ai aimé suivre sa vie et ses découvertes multiples, de l'insulaire un peu naïf à l'homme avec une famille.
Une fantasy sans guerre totale ou quête, c'est rafraichissant aussi, et ça fait du bien.

D'un autre côté, la tournure que prend l'aventure et la vie à Solmeri m'a vraiment désarçonnée. Le point pivot a été
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J'ai conscience que ce n'était pas le but du roman, qui est vraiment tourné vers la biographie,. Et pourtant, j'en ressort frustrée. La faute peut-être à la quatrième de couverture, que j'ai lu avant de commencer ma lecture, et qui évoque la fin de l'Empire.

De la même manière, le titre me laissait penser à un voyage de Malvine et Liesse,
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Je pense au final que j'attendais trop de choses de ce petit livre, et surtout des éléments qu'il n'avait pas du tout :rolleyes: Il faut dire aussi que je sort de plusieurs lectures coup de coeur, et j'ai peut être été trop exigeante. Pas du mauvais, juste une déception.
Je prévois tout de même de lire la double trilogie de la Tour de garde, qui m'intrigue énormément.:)
"Libre à vous d'aller lire autre chose de plus franc du collier" La Cité de soie et d'Acier, de Mike, Louise et Linda Carey

"Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents" La Horde du contrevent, Alain Damasio

Re: Critique ! [Un long voyage - Claire Duvivier]

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Ce roman m'a rappelé d'autres oeuvres (Terremer, Les marins ne savent pas nager, Le demi-loup) mais sans parvenir à faire prendre la mayonnaise. L'exposition est fastidieuse, heureusement que le roman est court sinon l'abandon est très probable. J'ai eu un regain d'intérêt curieusement lorsque Malvina est absente, mais la suite, résolution et fin m'ont replongé dans une petite torpeur. Dommage. J'espère que ce sera différent avec La Tour de garde.