Je ressors mitigée de ma lecture d'Un Long voyage.
D'un côté j'ai apprécié les personnages, suivre leur histoire, mais aussi ce rythme tranquille du roman, qui prend son temps (et ca fait du bien). Je n'ai pas ressenti de longueurs sur la première partie de l'histoire, aussi parce que Liesse a su m'emporter dans sa biographie. J'ai aimé suivre sa vie et ses découvertes multiples, de l'insulaire un peu naïf à l'homme avec une famille.
Une fantasy sans guerre totale ou quête, c'est rafraichissant aussi, et ça fait du bien.
D'un autre côté, la tournure que prend l'aventure et la vie à Solmeri m'a vraiment désarçonnée. Le point pivot a été
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la mort de Malvine.
A partir de ce point, on se recentre complètement sur Liesse et sa famille, avec très très peu d'indices sur ce qui se passe en dehors de sa ville. Ca n'avait plus d'importance pour lui, certes, mais ça m'a manqué. Le gros mystère du roman, à savoir cette Glissade et le Beffroi, sont complètement occultés. Et l'Empire? Il se disloque, certes, mais ... comment ? Où ?
J'ai conscience que ce n'était pas le but du roman, qui est vraiment tourné vers la biographie,. Et pourtant, j'en ressort frustrée. La faute peut-être à la quatrième de couverture, que j'ai lu avant de commencer ma lecture, et qui évoque la fin de l'Empire.
De la même manière, le titre me laissait penser à un voyage de Malvine et Liesse,
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alors que pas vraiment, puisqu'ils sont plusieurs années au même endroit. Chaque partie est centrée sur un lieu, et j'étais loin de m'imaginer qu'on parlait d'un voyage ... dans le temps

Je pense au final que j'attendais trop de choses de ce petit livre, et surtout des éléments qu'il n'avait pas du tout

Il faut dire aussi que je sort de plusieurs lectures coup de coeur, et j'ai peut être été trop exigeante. Pas du mauvais, juste une déception.
Je prévois tout de même de lire la double trilogie de la Tour de garde, qui m'intrigue énormément.

"Libre à vous d'aller lire autre chose de plus franc du collier" La Cité de soie et d'Acier, de Mike, Louise et Linda Carey
"Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents" La Horde du contrevent, Alain Damasio