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Bon, j'ai finalement lu les éternels...Je comprends la déception de la critique, sans toutefois la partager entièrement. Pour moi, ces Eternels sont à Gaiman ce que la Planète des Singes est à Tim Burton.Il a pris une licence d'un grand studio, plein de contraintes de tous les côtés, et il a fait ce qu'il voulait quand même, ce qui donne une oeuvre hybride ... et pas vraiment aboutie.Dans les moins, tout simplement l'intrigue principale. On est dans du Anansi Boys pour le début, puis dans du cosmique - confus par la suite : du Gaiman léger d'abord, du Marvel lourd ensuite. Et comme toutes les mini-séries marvel, la fin est ouverte - sur une suite éventuelle que personne n'aura vraiment envie de lire.Dans les ni plus ni moins, le dessin et les personnages : le dessin ne m'a pas gêné, et je trouve que JRjr se débrouille plutôt bien en mise en page, dynamique et visages. Les personnages pourraient être attachants, surtout certains. Circé en fofolle insouciante, le gamin Sprite, pas trop le personnage principal il est vrai.Dans les plus, la déconstruction de l'univers marvel ! les séquences sur la télé-réalité "Nouveau Super Héros", la pub avec M. Fantastique qui dit "lisez, c'est fantastique" ... et par dessus tout, l'évocation de l'actualité Marvel (Civil War, en gros une loi d'enregistrement de tous les super-pouvoir a été votée et les héros marvel se divisent en deux camps, les légalistes d'Iron Man et les libertaires de captain America... et ils se bagarrent méchamment entre eux.). Dans les Eternels, ça donne, à plusieurs reprises "vous devez choisir votre camp". Et le Highfather, pardon, Zoras, finit par répondre à Iron Man : "si vous voyez des enfants se disputer dans un terrain vague, vous choisissez un camp ?"Personnellement, j'y vois de la part de Gaiman le même genre de pirouette que quand Burton accepte la poupée aux lèvres collagénisées dans sa Planète des singes... mais décide que le héros tombera amoureux d'une guenon.
