Je viens de terminer ce roman (qui trainait en grand format dans ma PAL depuis un moment) et j'ai passé un très bon moment de lecture !
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, à cause des personnages pour lesquels je n'avais pas vraiment d'attachement. Tout s'est débloqué au tiers à peu près
► Afficher le texte
lorsque Kazan aspire Nadja
.
A partir de là l'intrigue se dévoile bien plus, et surtout la psychologie des personnages, avec un Kazan plus compréhensible. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il devient attachant, mais son côté humain ressort plus.
Le huis-clos de la ville est bien rendu, comme les réactions diverses des citoyens à la quarantaine. L'ambiance poisseuse et anxiogène se ressent très bien.
Je reste un peu sur ma faim pour le final
► Afficher le texte
Geminga arrive, expédie toute la ville en feu... Et pis voilà.Je trouve dommage de n'avoir pas plus d'explications sur le phénomène, ni sur la maladie des voleurs d'âmes. Pareil pour le Maréchal... il a basculé dans la folie à la fin, mais est ce que le déclencheur est Geminga? Et sa femme?
L'histoire de Kazan et des médecins trouve une conclusion intéressante, mais il manque un peu pour le reste.
Au final je trouve Yardam plus abouti, moins YA sur pas mal de points, notamment dans la psychologie des personnages, que les autres romans d'Aurélie Wellenstein. Les relations entre les personnages sont également un point fort du roman, pour moi.
Pourtant, ce n'est pas mon plus grand coup de cœur parmi ses écrits. Je n'ai pas retrouvé le côté "coup de poing" du Dieu Oiseau ou du Roi des Fauves.
Un très bon roman tout de même, que je recommande

"Libre à vous d'aller lire autre chose de plus franc du collier" La Cité de soie et d'Acier, de Mike, Louise et Linda Carey
"Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents" La Horde du contrevent, Alain Damasio