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Sylvadoc a écrit :Nouvel épisode en ligne : Soumettre un manuscrit:arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... -manuscrit
Un épisode particulièrement clair, utile, synthétique, bien fait, relevé d'empathie et d'humour juste ce qu'il faut, et précieux pour tou-te-s les écrivain-e-s qui débutent :) Merci beaucoup au trio !C'est étonnant de voir le nombre de manuscrits qui ne respectent pas les recommandations données par les éditeurs. Cela dit, ça suppose qu'il y en ait, des recommandations. N'importe quel petit éditeur français donne des spécifications minimales (parfois même très bien faites), et pendant ce temps, Gallimard ne donne rien. Je comprends que tout le monde reçoive des tonnes de manuscrits, mais c'est plus respectueux de prendre le parti de l'intelligence et d'au moins donner des conseils aux auteurs. (Au passage, bien des sites d'éditeurs n'incluent pas de page adressée aux auteurs dans les onglets du type "Vous êtes professionnel ?" Ça en dit long sur le statut des auteurs dans l'esprit de ces éditeurs-là.)Un détail qui m'a étonné : la recommandation de ne pas relier les manuscrits qu'on envoie. Je n'y aurais jamais pensé, parce qu'une pile de feuilles volantes m'apparaît surtout comme un cauchemar pour la personne qui la reçoit (même si les pages sont numérotées). Avec une grosse pince pour maintenir le tout, cela dit...

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Effectivement, pas mal de questions de poditeurs/trices ne pourraient pas occuper toute une émission, mais une émission consacrée aux FAQ de temps en temps me paraît une très bonne idée de format :)A propos de Word, le grand nombre de pages ne m'a posé problème que quand il s'agissait de boucler une thèse, mais je ne pense pas que ça puisse se comparer à un roman car une thèse contient plus de notes de bas de page, il y a une indexation complète (quoique, si on pond un Seigneur des Anneaux-like, on peut vouloir mettre des index... mais bon, c'est à l'éditeur de se coltiner ce genre de tâche barbante, bien sûr ? :lol:), il y a parfois des illustrations, etc.Mais, pour le quotidien, Word reste bien pratique. Et c'est fou ce que la fonction rechercher-remplacer peut être utile pour retravailler un texte !Des idées de thèmes et des questions qui me sont venues en écoutant :- La question de la séparation entre littératures de l'imaginaire et littérature générale, justement. Et des relations entre elles. Avez-vous eu droit à des manifestations de mépris, d'incompréhension, d'ignorance, vu qu'on dit souvent qu'il y a un certain mépris des auteurs ou éditeurs de littérature "blanche" pour les écrivain-e-s de littératures de l'imaginaire ? Ou bien des ouvertures inattendues ? Mais je ne sais pas si ça entre vraiment dans le sujet du podcast.- L'un des auteurs parlait dans le dernier épisode de ses inspirations très transmédiatiques. Qu'est-ce que ça implique de s'inspirer du cinéma, des jeux vidéo, jeux de rôle ou de la BD etc. dans son écriture ? Qu'est-ce que c'est qu'une écriture "cinématographique" ou pas cinématographique ? - Est-ce que vous pourriez aborder la question de la fin... des corrections ? Comment évaluer le moment où le texte est prêt pour la soumission ? Je suppose que ça vient avec l'expérience, mais ça m'a toujours paru très difficile. Soit parce qu'on peut avoir l'impression que tout est déjà bien (erreur fatale)... soit (et ça a tendance à être mon cas) parce qu'on n'arrive pas à se satisfaire du texte et qu'on a toujours l'impression qu'on pourrait changer quelque chose. Avec la crainte de finir par faire comme le peintre du Chef-d'oeuvre inconnu de Balzac qui bousille son propre tableau en voulant trop le perfectionner (le mieux est l'ennemi du bien, etc.).- La question de la vraisemblance et du réalisme, et de la différence entre les deux. J'ai l'impression qu'au nom de la vraisemblance, on a tendance à exiger des histoires de littératures de l'imaginaire qui se cantonnent à une approche réaliste ou en tout cas corsetée par une forme de réalisme, au détriment du merveilleux qu'on peut trouver dans les mythes, contes et légendes... qui sont pourtant l'une des sources majeures des genres de l'imaginaire ou du moins de la fantasy. Je me rends compte en écrivant ça que la question se pose peut-être plus pour la fantasy et le fantastique que pour la SF qui a tendance à plus s'adosser à un certain réalisme scientifique. (On parle aussi de sense of wonder en SF américaine, mais je ne connais pas bien cette notion et son lien avec le merveilleux français.)Par contre, la question de la vraisemblance à strictement parler concerne tous les textes. Il y a des choses évidentes (ne pas faire des rebondissements absurdes ou de grosses incohérences), mais d'autres qui sont plus compliquées. Par exemple, comment vérifier la vraisemblance de tous les détails d'un pavé de 300 pages ? Ça devient un casse-tête chinois pour les corrections. Je serais curieux de voir comment les différents auteurs du podcast s'en sortent, notamment dès qu'il s'agit de livres-univers un peu velus.Encore merci en tout cas pour vos réponses et pour votre travail sur ce podcast :)

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Sylvadoc a écrit :@Kik Il vient d'arriver ! J'ai tout simplement eu pas mal de coupure de net chez moi cette semaine, et en particulier hier. Veuillez-m'excuser pour ce retard :)

Bon. Ça ira pour cette fois, tu es pardonné. :D

Aslan a écrit :On attend des réactions sur les épisodes précédents, c'est sans doute ça. :sifflote:

Désolé pour les épisodes précédents (sur les démarches auprès des éditeurs et les retours de ceux-ci), mais bon, ça se situait dans un registre différent de celui d’aujourd’hui. Pas inintéressant, mais je préfère lorgner du côté de la cornue de l’alchimiste. ;)

Et donc, nous voilà revenus dans ce qui fait pour moi l’intérêt de l’émission. Quels sont les ingrédients que manipulent les auteurs (parfois inconsciemment) pour qu’au bout du compte on ait une histoire qui se tienne ?

Ici, savoir créer un univers et l’utiliser à bon escient (ou non), c’est une réflexion pertinente. En plus mise dans la perspective que présenter un univers tel que l’attend le lecteur d’aujourd’hui, ce n’est pas la même approche qu’aux débuts de la Fantasy. C’est d’autant plus intéressant que le sujet a été, looonguement et sous diverses approches, débattu en forum. :duel:

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Excellente saison comme d'habitude.

J'ai quelques questions :

- Pourriez-vous parler un des 4 des livres de conseils d'écriture ? Il y en a peu en français mais je pense aux deux livres d'Orson Scott Card ainsi que le bouquin de Stephen King.

- Peut-être un passage sur les ateliers d'écriture ? Est-ce qu'ils sont utiles ?

- Pour info, il existe des logiciels pour trouver les répétitions, et qui analysent les textes (répétitions de mots mais aussi d'expressions. Peut-être que ça peut en aider certains.

textalyser
et
repetitiondetector

-
Est-ce que vous pourriez aborder la question de la fin... des corrections ? Comment évaluer le moment où le texte est prêt pour la soumission ? Je suppose que ça vient avec l'expérience, mais ça m'a toujours paru très difficile. Soit parce qu'on peut avoir l'impression que tout est déjà bien (erreur fatale)... soit (et ça a tendance à être mon cas) parce qu'on n'arrive pas à se satisfaire du texte et qu'on a toujours l'impression qu'on pourrait changer quelque chose. Avec la crainte de finir par faire comme le peintre du Chef-d'oeuvre inconnu de Bal

zac qui bousille son propre tableau en voulant trop le perfectionner (le mieux est l'ennemi du bien, etc.).

Pour te répondre à mon humble niveau (je n'écris que des nouvelles et ce, depuis fin 2017) : j'ai deux bêta-lecteurs très sérieux, des proches certes mais qui n'hésitent pas à me dire quand c'est nul, incompréhensible etc... J'ai même déjà abandonné un texte grâce à leurs avis pertinents. Je l'ai réécrit depuis et il est bien meilleur. Je pense que c'est une question de confiance en soi. Je ne relis jamais mes textes une fois qu'ils ont été corrigés et revus par mes deux béta. Je reçois leurs révisions, je relis, je retouche et ensuite je fais relire une seconde fois. Si tout va bien, je ne relis pas, je ne retouche plus. Pourquoi ? Parce que si je relis, je vais sans cesse retoucher et finir par me dire que c'est nul. Je pense qu'il y a un moment où il faut avoir confiance en son texte.
Ca passe ou ça casse, ce qui m'importe c'est le prochain texte qui devra être meilleur. Je ne vais pas m'éterniser 10 plombes sur une nouvelle car je n'ai qu'une vie d'une part, d'autre part j'ai envie d'écrire le plus vite possible mes idées. Pourtant je suis lent : en un an je n'ai pondu que 8 nouvelles (dont trois de seulement une page et demi) et quelques poèmes.

Mes deux premiers textes sont atroces, et même si je pourrais les améliorer (malgré les révisions) , je n'ai pas envie de le faire car je ne suis plus dans le "mood" de ces récits. Je vais surement trop retoucher et le texte perdra de son sel. Une fois que j'ai couché à l'écrit mes obsessions je me sens libéré et je peux (je dois) passer à autre chose. De ce fait, quand une nouvelle est terminée après une ou deux relectures, les bêtas et les révisions, je ne relis plus.

Attention car je ne suis pas professionnel et je ne souhaite pas le devenir , du coup ça change beaucoup de choses. Forcément que quelqu'un qui a cette ambition doit peaufiner ses textes. Mais trop pousser la révision à l'extrême peut dénaturer une œuvre (mais peut-être aussi la rendre meilleure et c'est bien ça le problème, on peut pas le prédire).

Il y a des amateurs (dans tous les domaines) qui gardent leurs créations dans des tiroirs, de peur de les partage, peur des critiques négatives et je pense que ce n'est pas une bonne solution. Il faut se confronter aux autres pour s'améliorer. Quand on pratique un sport en club, on a un prof qui nous juge via l'observation. Ensuite, il nous corrige, et là tout les autres membres du club voient et jugent aussi et on s'en moque. On progresse comme ça. Alors que dans l'art, on a l'impression qu'il y a une question d'ego trop importante du coup, on a souvent peur d'être détruit par des critiques. Soit on a trop confiance en nous, soit pas assez.

Et le pire, c'est que ceux qui ont peur de partager pensent qu'ils sont nuls et que donc ils ne méritent pas d'être lus sauf que cette manière de penser peut aussi être motivée par l’inconscient qui dirait, en gros, " je suis meilleur, je pense avoir des capacités mais les autres ne comprendraient pas donc je ne partage pas car je ne veux pas qu'on me face tomber de mon propre piédestal". La peur d'être banal, de ne pas être révolutionnaire ou original. La peur d'être mis au rang des écrivains médiocres. C'est un peu le même principe en sport : des gens qui se croient forts mais ils n'ont jamais fait de compétition (pas besoin = j'ai peur de voir la vérité en face, qu'il y a plus fort que moi et qu'en fait, je ne suis pas exceptionnel).

Conclusion : ne pas trop se prendre au sérieux, relativiser et comprendre une chose : on dit souvent que rien n'est jamais parfait or c'est faux. Tout peut être parfait selon le point de vue et les critères de chacun.
Pour moi, le roman la Route de Cormac Mccarthy est parfait. C'est mon roman favori, je l'ai lu plusieurs fois et je ne trouve rien à jeter ou à redire. Pourtant, je sais pertinemment que pleins de gens n'aiment pas trop. Et j'ai lu des critiques négatives intéressantes mais rien à faire, pour moi c'est parfait. En fait, je pense que si rien n'est parfait, alors comment peut-on savoir ce qu'est la perfection ? La perfection, c'est comme la beauté, elle se trouve dans l’œil de celui qui la regarde.
Et il y a forcément au moins UN lecteur dans le monde qui considérera que ton texte est un chef d'oeuvre. Bon ok, ça risque d'être ta maman ou ton papa. Mais quand même. :D:D

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Dakeyras a écrit :Excellente saison comme d'habitude.

J'ai quelques questions :

- Pourriez-vous parler un des 4 des livres de conseils d'écriture ? Il y en a peu en français mais je pense aux deux livres d'Orson Scott Card ainsi que le bouquin de Stephen King.

- Peut-être un passage sur les ateliers d'écriture ? Est-ce qu'ils sont utiles ?

Merci ! Nous avons une longue liste de sujets potentiels à aborder et il me semble que ces deux thèmes en faisaient partie. Nous en prenons bonne note en tout cas.

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Je pensais à deux choses :

1-Concernant les débutants/amateurs, dans quelles revues peuvent-ils espérer être publiés ? (bifrost, aoc, présence d'esprit, etherval etc..) et est-ce que c'est une bonne porte d'entrée dans le monde de l'édition ?

2- Les onomatopées : doit-on en utiliser dans un texte ? comment et pourquoi ?

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De ce que je sais, il faut s'armer de patience avec Bifrost par exemple, vu qu'ils reçoivent énormément de textes. :)
Et à titre personnel, je déteste les onomatopées dans un roman.

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Je suis globalement de ton avis mais parfois, un "crac" ou un "ahahaha" peut renforcer ce que les mots ne font qu'évoquer. En tout cas, j'en vois souvent des onomatopées. Chez Tolkien il y en a pas mal surtout dans le Hobbit (de mémoire). Mais le hic, c'est que je trouve que ça donne un côté humoristique qui n'a pas forcément lieu d'être. Perso, ça peut me sortir d'un livre si c'est trop récurrent.

Je me posais aussi la question des symboles dans un texte : exemple je suis entrain d'écrire une nouvelle dont le chapitrage s'effectue non pas par des lettre, chiffres , titres ou rien, mais par des symboles. Et je me dis que c'est surement risqué de faire ça pour la publication dans une revue. De plus, j'ai 3 mots habillés de caractères, comme des petits dessins (tous disponibles sur un clavier je précise) mais je ne sais pas si ça passe ce genre de petits délires. C'est discret, ça a du sens dans l'histoire mais comment les éditeurs réagissent face à ça ?

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Mais le hic, c'est que je trouve que ça donne un côté humoristique qui n'a pas forcément lieu d'être. Perso, ça peut me sortir d'un livre si c'est trop récurrent.

Oui, c'est ça, humoristique ou même "pas pro", Hobbit ou pas. :p

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Dakeyras a écrit :Je me posais aussi la question des symboles dans un texte : exemple je suis entrain d'écrire une nouvelle dont le chapitrage s'effectue non pas par des lettre, chiffres , titres ou rien, mais par des symboles. Et je me dis que c'est surement risqué de faire ça pour la publication dans une revue. De plus, j'ai 3 mots habillés de caractères, comme des petits dessins (tous disponibles sur un clavier je précise) mais je ne sais pas si ça passe ce genre de petits délires. C'est discret, ça a du sens dans l'histoire mais comment les éditeurs réagissent face à ça ?

A priori, si c'est discret et que ça a un vraiment un sens, ça ne devrait pas poser de problème si le texte intéresse vraiment l'éditeur ou la revue. Je ne crois vraiment pas que ce soit rédhibitoire - et au pire, comme pour beaucoup de choses, on peut en discuter : si un éditeur est vraiment intéressé par un texte et qu'il "coince" sur un détail de ce genre, il le fera éventuellement retravailler, mais il le refusera pas le texte sur cette seule base. L'acceptation d'un texte, c'est rarement "tout ou rien", on peut toujours discuter ou retravailler.

Merci pour ces suggestions, on les ajoute dans notre boîte à idées.

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Sinon , sur le style d'écriture je vois pas mal de sites de conseils d'écriture mais parfois on ne connait pas vraiment les auteurs, et le peu qui se dévoilent ne sont ni connus voir même ne publient pas autrement qu'en auto-édition. Bon. Certains se posent en donneur de leçons et je ne comprends pas en quoi ils seraient légitimes...
Surtout que très souvent, ce sont des conseils américains traduits en français. Ok , pourquoi pas.

Mais parfois quand il y a trop de conseils et qu'ils visent clairement l'écriture même, on a la sensation qu'il s'agit de règles imposées et à mon sens, ça peut brimer l'art, tuer l'imaginaire et la richesse formelle. Alors ok selon certains critères, il ne faut pas plus écrire comme ci ou comme ça mais c'est bien dommage non ? Car certains conseils oublient souvent qu'ils ne sont destiné qu'à ceux qui veulent devenir écrivain de métier, sous contrat, ceux qui veulent vendre suffisamment pour en vivre. Et forcément, c'est comme au cinéma ou ailleurs, il y a des concessions à faire pour cela. Mais quand on me dit qu'une écriture lourde est mauvaise, je comprends dans un premier temps pourquoi, mais avec le recul je me dis que la lourdeur peut aussi être cohérente avec ce que désire raconter l'auteur. Et si on écoutait tous le conseil qui dit qu'il faut faire simple et fluide, on écrirait plus ou moins tous de la même façon. Je peux citer Lovecraft, ou même Tolkien pour certains, mais encore Cormac McCarthy qui sont tous des écrivains que l'on peut juger lourds sur les critères actuels mais en attendant, beaucoup sont fans et le style est toujours justifié par l'ambiance et le propos des histoires.

Et plus ça va, plus je fais la distinction entre ceux qui écrivent pour vendre,être le plus lus possible etc...et ceux qui écrivent par (j'allais dire passion mais en réalité les premiers sont aussi passionnés) sans que ce soit leur métier (Tolkien a peu publié de son vivant, il était prof etc...), McCarthy n'a écrit que 10 romans, Lovecraft a galéré pour vendre ses textes au début et se faire une réput, pareil pour Clark Ashton Smith.

Enfin tout ça pour dire que les conseils d'écriture du genre "simplicité " " fluidité" " humour" ils ont tendance à me dépasser un peu. Les modes et les critères d'époque tuent clairement l'écriture. Pas pur rien que je lis peu de nouveautés parce que hormis quelques exceptions, je trouve souvent les styles trop vendeurs. Attention, je ne dis pas que c'est mal écrit, au contraire- avoir une écriture fluide ça peut être difficile- mais j'ai l'impression que tout se ressemble parfois alors que ce n'est pas le cas quand je lis du Hesse, du London puis du Lovecraft, du Tolkien, du Cormac etc...

Je dis tout ça et pourtant je tends moi-même vers la fluidité. Mais parce qu'on me répète tellement que mon écriture est un peu lourde et qu'il éviter ça que je finis pas me dire bon ok. Seulement du coup, l'écriture n'est plus la mienne. J'ai même abandonné une nouvelle trop fluide et trop dialoguée pour revenir à mes premiers amours et ça fonctionne mieux. En fait, quand on veut un texte à l'ambiance oppressante, malsaine, solennelle, je ne vois pas comment on peut y arriver avec un style fluide et simple (pas simpliste attention). Lovecraft serait né il y a 20 ans il écrirait différemment et ce serait bien moins plaisant. Les montagnes hallucinées en mode dialoguée, humour, peu de descriptions, un style aéré...ouh la.

J'aimerais savoir ce que les podcasteurs pensent de tout ça : les conseils dispo sur le net et cie. Tout n'est à jeter attention mais parfois je peste un peu car j'ai la vague sensation que certains, sans s'en rendre compte peut-être, cloisonnent l'art d'écrire.

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Dakeyras a écrit :J'aimerais savoir ce que les podcasteurs pensent de tout ça : les conseils dispo sur le net et cie. Tout n'est à jeter attention mais parfois je peste un peu car j'ai la vague sensation que certains, sans s'en rendre compte peut-être, cloisonnent l'art d'écrire.

Il me semble qu'on a abordé le sujet plusieurs fois entre les lignes, en mettant en garde contre la recherche d'une méthode "absolue" qui fonctionnerait pour tout et pour tout le monde (ce qui, par nature, ne peut pas exister) et en insistant sur la nécessité de découvrir sa propre voix mais aussi d'adapter la narration et l'écriture aux besoins spécifiques du récit.

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Encore un sujet original !
J'ai notamment bien aimé la remarque, de Mélanie peut-être, sur le jeu qui se crée via des informations discordantes apportées par les différents sens -paisibles pour la vue mais crispantes pour l'ouïe par exemple, qui posent d'emblée une ambiance particulière.

Ca m'a un peu fait penser à la mini série Calls de C+, où on ne voit rien et tout passe par des dialogues et de légères suggestions auditives. Je finissais généralement bien crispée et tous les sens aux aguets !