Trop de fan-service, trop de voyages, trop de discussions interminables, trop de tout en fait. Fitz est mou de chez mou, se laisse porter par tout et ne dit jamais rien. Le Fou est insupportable et fait toutes ses actions dans son coin sans rien demander à personne. Mais quasiment tout le monde est unanime là-dessus, j'ai l'impression.

Qu'est que c'est que cette façon de faire mourir son personnage ?J'ai beaucoup pleuré à la "première" mort de Fitz. Pour moi c'était fini. C'était certes une manière un peu brutal de faire partir son personnage, mais au moins assez réaliste. Et j'y voyais une tentative de faire quelque chose de, entre guillemet, sobre, pas de grand spectacle, pas de happy end, pas de crises larmoyantes etc... Il est mort en sauvant sa fille. Il a réussi sa mission, les lecteurs peuvent passer à autre chose.Forcément, le voir revivre, ça m'a fait bizarre. Au début, j'étais heureux de revoir mon petit Fitz, j'y voyais une tentative de l'auteur d'en faire quelque chose de mieux.Mais... Pour le faire mourir 300 pages plus loin ?Sérieusement ?J'avoue que j'étais un peu sur le cul. Toute cette résurrection n'avait aucun autre sens que de tirer sur la corde un peu plus et écrire, toujours plus, des lignes d'agonies.Car soyons clairs, le seul intérêt que je voyais à faire revivre ce personnage, aurait été de lui faire finir ses jours auprès de sa fille. Pas comme ça. Pas le faire vagabonder comme un idiot dans des villes, le faire déraper sur une pierre d'Art genre "oups my bad, du coup je peux vraiment plus retourner à Castelcerf", c'est ridicule. Comprendre les ficelles scénaristiques d'un roman, c'est pas trop gênant, mais les voir aussi grossièrement, non. Tout la trame finale n'est là que pour la conclusion déjà écrite à l'avance. Tout n'est là que pour le final en semi happy end dans le loup en pierre. Et ça se voit trop que tout se met en place dans ce but, en dépit d'une certaine cohérence (comme par hasard Fitz qui peut plus utiliser l'Art, comme par hasard Fitz qui se téléporte au mauvais endroit, comme par hasard tout le monde se barre avant qu'il se réveille etc....)Merde quoi. C'est Fitz. J'ai commencé cette série à 12 ans, il mérite mieux que ça. Et puis bon sang, c'était bien la peine de le voir se lamenter autant de temps sur le fait qu'il soit un mauvais père, pour finir de cette manière sans qu'il ait pu en profiter et se rattraper !

J'ai adoré sur la fin quand l'esprit d'Œil-de-Nuit secoue Fitz, réaction que tout lecteur a eu à un moment ou un autre des 3 cycles !Par rapport à la toute fin… l'agonie… c'était dur ! par contre faire se retrouver Fitz/Bien-Aimé/Œil-de-Nuit dans la sculpture du loup, j'ai trouvé ça très poétique… mais très triste pour Abeille de perdre/retrouver/puis perdre à nouveau son père. Bref, j'étais toute retournée.J'ai aussi trouvé le dernier chapitre très déstabilisant, l'histoire s'arrête nette alors qu'on aimerait rester encore un peu avec les personnages et avoir un aperçu de ce qu'ils deviendront (moi qui me suis vraiment attachée à Abeille et à Persévérance notamment j'aurais voulu les suivre un peu plus loin…)

Abeille n'arrive à Clerres qu'au dernier tome VF ! J'en pouvais plus de son voyage avec Dwalia et Vindeliar. Il permet certes de faire voyager dans le monde de Hobb mais je l'ai trouvé très répétitif entre les tentatives d'évasion d'Abeille et ses souffrances...Enfin, on arrive à Clerres dans la dernière partie (il était temps!) et tout est traité de façon trop rapide je trouve. J'aurais aimé davantage de détails sur Clerres, les Quatre et les Serviteurs. Et comme d'autres ici j'ai trouvé que le sauvetage d'Abeille était vraiment rapide et presque facile pour des ennemis qui voient l'avenir...

en revanche j'ai moins aimé la façon d'y arriver, à partir du moment où Fitz est dans le tunnel. J'ai trouvé ça très grossier... C'est vrai qu'on revoit tout le monde à la fin mais j'ai été déçue par la quasi totale absence de choses sur Umbre depuis sa mort...j'aimais beaucoup Umbre.

Bee