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Nariel a écrit :
"les gnomes voleurs de slips" wink
Il est passé ce soir sur GameOne xD
Désolé d'avance pour le HS : c'est quelle saison ? Ce nom d'épisode me dit rien :p

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Ce texte de loi ne va pas aider les libraires. Le problème d'un site comme Amazon, c'est qu'il réalise à la fois des économies d'échelle, qu'il possède un modèle économique performant (principe de la longue traîne) et surtout qu'il déclare son activité là où le niveau d'imposition est le plus bas. Cela ne saurait être résolu au niveau national mais à un niveau bien plus grand, européen et très vite la question se posera au niveau mondial. Les concurrents ne jouent pas avec les mêmes règles du jeu. Il n'en reste pas moins qu'avec des boîtes comme Amazon, le consommateur s'y retrouve très largement que ce soit tant en termes économiques que de choix. Vouloir taper sur ce genre de site relève plus de l'obscurantisme que d'une politique intelligente qui en matière économique devrait principalement porter sur le partage des richesses et l'accompagnement dans ces bouleversements sociaux où l'homme devrait rester au centre de la réflexion. Le plus dur restant de combattre le conservatisme du milieu.Concernant les idées pour aider les librairies à survivre, faut pas rêver, il va y avoir une destruction massive du nombre de librairie en France tout comme il y a eu au tournant des années 90-2000 une destruction massive du nombre de station service. Le café-librairie, la multiplication des activités, rencontres, etc. n'y va rien changer. Il y aura sans doute un marché de niche, mais rien de plus. A titre personnel, j'allais dans une librairie car j'y trouvais les livres qui m'intéressaient. L'apparition des sites de vente en ligne m'a permis de commander directement l'ouvrage voulu sans passer par un intermédiaire et avec des délais plus courts. A moins d'être un impénitent nostalgique, je vois mal comment ne pas adopter ce qui est mieux et moins cher. Appelons-ça la destruction créatrice schumpeterienne. Certains semblent déjà plus réfléchis en se disant qu'au final, si un libraire veut rester dans le métier, il devra se diversifier et devenir par exemple éditeur (voir par exemple la librairie Dialogues à Brest, ville vraiment à la pointe en matière de numérique). Car ne rêvons pas, même les éditeurs ont du mouron à se faire. Tous les grands sites se dirigent vers l'édition de contenu. Le livre papier va également devenir un marché de niche. Le papier ne peut pas concurrencer le numérique tout comme le scriptorium n'a pu concurrencer l'imprimerie. C'est une évolution logique et même souhaitable. On se dirige enfin vraiment vers une utopie d'un accès culturel vraiment élargi. Le rôle du politique serait donc moins d'empêcher cette évolution que de travailler à la réduction de la fracture numérique en particulier à destination des personnes âgées (voir les cybercommunes qui marchent vraiment bien en Bretagne) ou des plus pauvres culturellement.Bref, c'était my two cents :lol:

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Yksin a écrit :Et s'ils se contentaient de dégager la TVA sur les bouquins ? ;)Je pense que ça ferait plaisir à tout le monde y compris aux librairies ! :p
c'est clair que l'augmentation de la TVA n'a pas du bien au libraire! quand on achète un bouquin de temps en temps on le voit mais moi j'en achète régulièrement et je me suis dépêché de faire une commande avec l'augmentation et j'y ai gagné quelques euros.

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Charéos : oui mais l'édition ne se limite pas à l'édition de contenu comme le fond les sites d'auto-édition ;) direction littéraire, corrections, couverture, maquette...(Sinon Karine, la TVA du livre est à 5% non ?)

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Charéos a écrit :A titre personnel, j'allais dans une librairie car j'y trouvais les livres qui m'intéressaient. L'apparition des sites de vente en ligne m'a permis de commander directement l'ouvrage voulu sans passer par un intermédiaire et avec des délais plus courts.
Mais quid de l'avenir ? Si le métier d'éditeur tombe à l'eau comme celui de libraire, c'est le lecteur qui a du mouron à se faire.
C'est une évolution logique et même souhaitable
Plus de technologie ou plus d'économie n'est pas obligatoirement synonyme de modernité.
On se dirige enfin vraiment vers une utopie d'un accès culturel vraiment élargi.
On disait là même chose d'internet. Accès culturel élargi certes, mais pour ce qui est de l'utopie, impossible de l'affirmer.

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Nariel a écrit :Charéos : oui mais l'édition ne se limite pas à l'édition de contenu comme le fond les sites d'auto-édition ;) direction littéraire, corrections, couverture, maquette...(Sinon Karine, la TVA du livre est à 5% non ?)
:amoureux:

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Nariel a écrit :(Sinon Karine, la TVA du livre est à 5% non ?)
oups oui c'est vrai que le passage à 7% a été fugace... mais bon le prix du livre n'est pas vraiment redescendu ensuite il me semble...

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stupidboy a écrit :On paiera juste le livre sans la réduction de 5% :sifflote:, mon dieu amazon doit trembler dans ses chaussettes ;)
Ce qui reste quand même plus intéressant que d'acheter sur un site qui fera 5% + fdp ou carrément chez le libraire qui ne fait pas 5% (et dont il faut ajouter les frais de déplacement en essence/métro/parking/etc.).Bref, inutile comme loi, Amazon a encore de beaux jours devant lui (mieux, en n'appliquant plus la réduction de 5%, il est gagnant !) :lol:

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Le problème de la gratuité des fdp est un faux-problème à mes yeux. Il aurait mieux fallu légiférer sur les impôts qu'Amazon & Co ne déclarent pas en France.Parce qu'on ne me fera pas croire que cette loi va nuire à Amazon : les rares clients qu'ils perdront seront compensés par les 5% qu'ils n'appliqueront pas. Attendons une réaction officielle du groupe pour voir ce qu'il en est.Mais de toute façon, à la fin, le perdant, c'est le lecteur, qui paiera plus cher.

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Gilthanas a écrit :Le problème de la gratuité des fdp est un faux-problème à mes yeux. Il aurait mieux fallu légiférer sur les impôts qu'Amazon & Co ne déclarent pas en France.
C'est à peu près impossible de légiférer là-dessus, ils font donc ce qu'ils peuvent.Mais effectivement, ça ne servira hélas pas à grand chose. Moi qui n'ai pas de librairie à proximité dans ma campagne profonde (30 bornes AR pour aller chez le plus proche, qui s'avère de plus être la Fnac...), je continuerai à acheter sur Amazon (sauf mes BD), même sans avoir les 5%, et je ne serai probablement pas le seul.L'initiative, bien que faible, reste bonne, ne serait-ce que pour le message délivré.

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Reste à savoir si la disparition des librairies est liés à Amazon ou à la VPC et à l'internet. A mon avis ce n'est que partiellement vrai. C'est comme pour les disquaire, ce n'est pas le téléchargement qui les a tué, sinon ça n'expliquerait pas que dans d'autres pays ils aient survécu un peu mieux que chez nous. C'est avant tout le manque de culture musicale des Français qui est responsable ( et là je cite des propos tenu par Jack Lang sur France Culture et il n'est pas le seul à le dire).Si les librairies se cassent la gueule aujourd'hui c'est que :- Certaines font mal leur travail- La sacralisation du livre ou même le mépris pour le livre dans un partie de la population fait que le nombre de lecteurs n'est peut être pas aussi important qu'on l'aimerai.- Les libraires ne savent pas forcément s'adapter à la nouvelle donne.- Les pouvoirs publics ne font rien pour stopper l'hémorragie de la baisse de la lecture. Le nombre de non lecteurs est toujours plus importants.- Le livre n'est pas assez promu dans les média et les ouvrages présentés ne donnent pas forcément envie au gens de les acheter ( en plus quand on regarde la presse on se rend compte que l'on parle de la même minorité de livres dans tous les quotidiens et hebdomadaires et dans les rares émissions TV consacrées au livre).- Le groupe Hachette qui possède un quasi monopole de la distribution sur le circuit des maisons de la presse, ce qui amène à privilègier les éditeurs du groupe et un appauvrissement de l'offre.- Les supermarchés vendent uniquement ce qui se vend, les best sellers et la littérature facile, ne travaillant que pour une partie du public.Si les librairies ferment c'est parce qu'il n'y a pas assez de lecteurs. Si les lecteurs étaient assez nombreux, la question ne se poserait pas. Je cite des chiffres donnés par Herbefol ailleurs en France Rothfuss atteint péniblement les 6000 exemplaires la première année là où en Espagne il vent 19000. Bref le débat sur l'internet est peut être un faux débat.Il faut d'une part désacraliser le livre et d'autre part ne pas le ravaler au rang de simple objet de consommation. Il faut trouver le juste milieu entre les deux, ce qui est certes plus difficile à faire qu'à dire.

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Gilthanas a écrit :Mais de toute façon, à la fin, le perdant, c'est le lecteur, qui paiera plus cher.
Je pense que cette phrase suffit à résumer l'ensemble de la situation. Ils peuvent légiférer tant qu'ils veulent, au fond, on n'aura pas notre mot à dire.L'intérêt des libraires, d'Amazon, de la Fnac etc. c'est bien beau tout ça. Et l'intérêt du lecteur qui gagne 1.200 ou 1.300 par mois mais qui veut quand même pouvoir continuer à se payer des bouquins sans avoir à régler des agios derrière ?Alors y'en a qui vont dire que l'augmentation est minime (tant mieux pour eux), mais je rappelle que beaucoup de gens aujourd'hui comptent les centimes en fin de mois... Doivent-ils se priver de leur passion parce qu'il fallait à tout prix légiférer sur ce problème ?

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Je rappelle quand même pour ceux qui se plaignent pour leur porte-monnaie que le livre est le produit qui a subi la plus faible inflation depuis le passage à l'euro.Donc oui, vous allez payer 5% plus cher, mais ça sera exactement comme il y a X années quand les vendeurs sur internet ne cumulaient pas fdp et remise. Maintenant vous pouvez gueuler tant que vous le voulez avec plus ou moins de raisons, sachez juste qu'on a créé une loi Lang qui vous permet d'avoir un des pays avec la plus grande densité de librairies et que cette loi est juste un rajout contre tout ceux qui ont biaisé la loi pendant des années.

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Chacun voit midi à sa porte... Les salaires ne sont pas indexés à l'inflation (d'ailleurs, question, les prix ont baissé quand la TVA est redescendu de 7% à 5,5% ?). Je pourrais rétorquer que les libraires auront bon gueuler contre Amazon & Co, ils finiront par se retrouver comme les rémouleurs : au placard.Et la densité du réseau de librairies n'est pas un signe de vitalité pour la lecture, comme l'a montré Fabien. Comme quoi...

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Ce que je déplore dans cette loi c'est qu'elle sort un peu de nulle part et qu'elle ne fait pas partie d'une stratégie à moyen-long terme. Ce n'est pas comme cela que le nombre de livres lus chaque année en france en moyenne par français dépassera 2... Question à Glaurung, quand tu dis qu'il est impossible de légiférer sur les impôts d'Amazon, c'est en raison d'un manque d'harmonisation des politiques fiscales européennes j'imagine ?