2
Merci beaucoup pour cette chronique, je vais sûrement dire quelque chose d'idiot mais le livre m'intéresse tout autant qu'il m'intimide. Avec tout ce qui en ressort dans cette critique, il va me falloir franchir le pas !

4
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce livre et j'étais contente d'être en convalescence après une opération pour être à 100% focus sur ce livre. J'ai eu du mal à le lâcher et j'étais triste de quitter la Maison. Même si je n'ai pas tout compris :D

5
Page 235, je m'accroche ...
Je ne suis pas une adepte des romans jeunesses, mais avec les éditions Monsieur Toussaint Louverture, j'y vais plutôt les yeux fermés. Finalement, c'est bien du roman jeunesse, et je m'attendais à quelque chose d'un peu moins "gentil". Que des enfants et des adolescents, j'ai du mal.
Second problème, c'est un roman choral, certes, mais sans unité (c'est dû à la genèse d'écriture, puisqu'il s'agit en réalité d'épisodes écrits sur plus de dix ans, je crois), dont le seul personnage principal est la Maison. Cela fonctionnerait s'il y avait un peu plus d'action, mais là... Je ne crains pas du tout les romans contemplatifs, de réflexion, poétique, mais il faudrait que le niveau, l'intensité soient un cran au-dessus. Le style, également, est bon mais pas renversant. Il y a l'atmosphère, bien sûr, c'est à cela que je tiens pour le moment. Mais faire 1000 pages avec de l'atmosphère... Les réflexions sont faites par des enfants ou adolescents, elles restent au niveau d'enfants ou adolescents, et clairement, ce n'est pas ce que je recherche.
Et puis point de vue magie, là aussi pour l'instant, bien peu de choses. Le flou, c'est bien, mais à un moment il faut en sortir.
Je continue quand même, c'est très rare que j'arrête un livre, et celui-ci est malgré tout loin d'être mauvais, mais je suis déçue par rapport à la réputation de l'ouvrage.

6
Anna a écrit :Page 235, je m'accroche ...
Je ne suis pas une adepte des romans jeunesses, mais avec les éditions Monsieur Toussaint Louverture, j'y vais plutôt les yeux fermés. Finalement, c'est bien du roman jeunesse, et je m'attendais à quelque chose d'un peu moins "gentil". Que des enfants et des adolescents, j'ai du mal.
Second problème, c'est un roman choral, certes, mais sans unité (c'est dû à la genèse d'écriture, puisqu'il s'agit en réalité d'épisodes écrits sur plus de dix ans, je crois), dont le seul personnage principal est la Maison. Cela fonctionnerait s'il y avait un peu plus d'action, mais là... Je ne crains pas du tout les romans contemplatifs, de réflexion, poétique, mais il faudrait que le niveau, l'intensité soient un cran au-dessus. Le style, également, est bon mais pas renversant. Il y a l'atmosphère, bien sûr, c'est à cela que je tiens pour le moment. Mais faire 1000 pages avec de l'atmosphère... Les réflexions sont faites par des enfants ou adolescents, elles restent au niveau d'enfants ou adolescents, et clairement, ce n'est pas ce que je recherche.
Et puis point de vue magie, là aussi pour l'instant, bien peu de choses. Le flou, c'est bien, mais à un moment il faut en sortir.
Je continue quand même, c'est très rare que j'arrête un livre, et celui-ci est malgré tout loin d'être mauvais, mais je suis déçue par rapport à la réputation de l'ouvrage.

C'est bizarre, jamais, je ne le classerai comme un roman jeunesse. Les thèmes, le malaise qui va naitre au fil du récit ne le destine pas à ce public On n'est pas chez Alice ou Peter Pan, même s'ils sont pourtant les livres qui s'en rapprochent le plus.

Après c'est un roman d'ambiance et je peux comprendre qu'il puisse laisser à la porte. Il a son rythme qui est comme tu le soulignes lié à sa rédaction.

Pour la magie, oui, elle est relative. Ici, elle est plutôt basée sur l'étrangeté du lieu et sur les fantames des enfants et adolescents. C'est un monde à part. Un monde composé par des enfants handicapés placé dans ce lieu étrange. On reste à leur niveau et c'est l'une principale chose que j'ai aimé dans ce roman.

7
Oui, en effet, il y a quelque chose de l'ordre du malaise qui frémit, à l'endroit où j'en suis, et c'est précisément ce qui me pousse à poursuivre. Ensuite, tu as raison, le fait que cela ne me touche pas n'est peut-être pas lié au "ton" jeunesse, mais simplement, que cela ne résonne pas tellement en moi. Malgré tout, il manque un certain nombre de choses pour que je le considère comme un roman adulte, c'est difficile à dire, mais pour moi c'est évident, comme quand j'ai lu Harry Potter (c'est beaucoup plus sombre dans la Maison, bien sûr). Et puis il y a sûrement l'effet d'annonce, je m'attendais à un chef d'œuvre, et en terme d'intensité, de style, à mon sens le compte n'y est pas, jusqu'à présent du moins. En fait, de cette maison d'édition j'ai lu auparavant Un jardin de sable d'Earl Thompson (très différent, c'est de la littérature générale), qui m'a complètement retournée. Livre pleinement "adulte" et pourtant c'est un enfant qu'on suit de ses trois ans jusqu'à la fin de l'adolescence, à l'aune de son point de vue ; extrêmement dérangeant, déstabilisant, humain. Pour moi, la comparaison avec la Maison n'est clairement pas à l'avantage du livre de M. Petrosyan.
Mais encore une fois, c'est une question de goût ; j'espère du reste finir par me ranger à ton avis, et celui de nombreux lecteurs. C'est pourquoi je n'abandonne pas le livre.

8
Je l'avais essayé en grand format il y a un ou deux ans, et j'ai calé arrivé à la fin du livre I. Non qu'il n'ait pas de charme, on se prend d'affection pour les gamins, l'ambiance est agréablement déroutante; mais il manque en effet un brin d'action, la contemplation est ici insuffisante (pourtant j'aime ça). Même si on est avec des enfants j'ai quand même du mal à le ranger en jeunesse, à la fois par l'épaisseur mais surtout le propos qui me semble assez mature. Je ne désespère de m'y replonger à l'occasion, mine de rien il me reste en mémoire, preuve qu'il recèle quand même quelque chose. Je ne connais pas Un jardin de sable, j'ai croisé la couverture sans m'y arrêter, mais je vais de ce pas m'y pencher, merci donc Anna pour la suggestion ! :)

9
Nakor a écrit :Je l'avais essayé en grand format il y a un ou deux ans, et j'ai calé arrivé à la fin du livre I. Non qu'il n'ait pas de charme, on se prend d'affection pour les gamins, l'ambiance est agréablement déroutante; mais il manque en effet un brin d'action, la contemplation est ici insuffisante (pourtant j'aime ça). Même si on est avec des enfants j'ai quand même du mal à le ranger en jeunesse, à la fois par l'épaisseur mais surtout le propos qui me semble assez mature. Je ne désespère de m'y replonger à l'occasion, mine de rien il me reste en mémoire, preuve qu'il recèle quand même quelque chose. Je ne connais pas Un jardin de sable, j'ai croisé la couverture sans m'y arrêter, mais je vais de ce pas m'y pencher, merci pas edonc Anna pour la suggestion ! :)

Pas ( encore) lu La maison dans laquelle. Par contre, un jardin de sable, tout comme Anna, je conseille à mort !
Le livre m'avait aussi retourné. Dérangeant, une galerie de personnages de fous, et quelle trad '!.
Piur situer un peu, je dirais que c'est du zola avec des dialogues d'Audiard tout ça sous stéroïdes.

11
C'est intéressant d'avoir quelques retours plus mitigés.
Avant de le lire je n'en avais entendu que du bien. Et j'ai personnellement beaucoup aimé.

Contrairement à ce qui a été dit plus haut, je n'ai pas du tout ressentit l'aspect "jeunesse" bien au contraire.
Je le trouve très éloigné des rythmes et des intrigues que j'ai l'habitude de trouver dans de la littérature visant un public jeune.
Là c'est l'ambiance qui prime, l'ambiguité entre ce qui est réel et ce qui relève de l'imagination des personnages. La plupart ont plusieurs noms, sont suivi à des époques différentes de leur vie, il faut parfois s'accrocher pour bien connecter les deux époques principales.

Ce n'est vraiment pas un livre que je conseillerai à quelqu'un souhaitant (re)commencer à lire où à un.e adolescent.e / jeune adulte. Et je comprend tout à fait que ce soit un livre qui tombe des mains de lecteur bien plus chevronnés que moi.
Mais personnellement il m'a happé et j'ai rarement été aussi proche de personnages. Avec un petit bemol pour la fin que je trouve en deça de ce à quoi je m'attendais.

12
Nephtys a écrit :mais le livre m'intéresse tout autant qu'il m'intimide.

Un peu pareil. Je note le nom pour l’enchaîner après avoir lu quelque chose d'un peu plus distrayant avant.

13
J'ai essayé et je ne le terminerai pas après une grosse centaine de pages lues. Ca se lit vite mais ce qui me fait renoncer à investir plus de temps dedans c'est que je n'arrive pas à trouver de bonnes raisons pour continuer. J'ai pas franchement d'attrait pour les personnages, l'intrigue est inexistante (et après 15% du livre, ca commence à devenir problématique), c'est pas mal écrit mais rien de spécial non plus. Oui, il y a une ambiance particulière, un peu dérangeante, mais tout ca reste trop flou pour le moment pour avoir réussi à m'accrocher.

14
Finalement, je suis allée au bout, pour l'ambiance très spéciale, l'écriture, la mélancolie, l'originalité de la construction. Et en effet, à partir du livre II, l'impression "jeunesse" s'estompe tout à fait. Malgré tout, pour moi, l'ensemble ne fait pas à proprement parler un roman. C'est un ensemble de textes au charme indéniable, comme des variations sur le thème de la Maison, mais il n'y a pas d'histoire, parfois jusqu'au sentiment d'absurde (peut-être bien recherché, d'ailleurs), peu de tension dramatique. Les évènements sont comme vus de loin, sous des teintes très pâles, très floues. Je pense que le texte aurait gagné à être condensé. Et j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Les cent dernières pages sont assez prenantes, même si je ne suis pas sûre d'avoir tout compris au texte final. Je me suis résolue assez vite, cela dit, à ne pas chercher à trop comprendre, pour me laisser porter par la poésie du texte.

15
200 pages lues pour l'instant, et j'adore l'ambiance. Il ne faut sans doute pas chercher une ligne directrice, mais se laisser guide par ces enfants quasiment livrés à eux-même. J'espère avoir des réponses sur leurs passés, leur devenir et également au sujet de la Maison en elle-même, mais même si ces réponses ne devaient jamais arriver, je suis déjà sous le charme de ces scénettes à la fois glauques et innocentes.
Memento mori

16
Quelle expérience étrange que ce livre…

D’un côté, il n’était jamais passionnant, ce qui ne m’incitait guère à le lire de manière assidue ; je faisais donc régulièrement des pauses. Mais d’un autre côté, il s’avérait tellement bien écrit que je replongeais instantanément dans l’ambiance et l’histoire, sans jamais avoir la moindre difficulté, dès la première phrase lue. Du coup, j’ai mis quasi 1 mois à le lire, là où je mets d’ordinaire 1 semaine max.

Et au fur et à mesure, j’ai commencé à passer plus de temps dessus, avant de carrément enchaîner les 200 dernières pages en 2 jours. Comme quoi, même s’il n’y a pas vraiment de climax ni d’intrigue suivie, l’ambiance et les personnages sont tellement prenants qu’on finit par ne plus vouloir s’en détacher. Et ces personnages m’ont d’ailleurs impressionnés tant ils sont bien caractérisés, distincts, avec un caractère propre tout en étant particulièrement originaux et souvent énigmatiques.

La fin est particulièrement douce-amère, je trouve, et donne envie d’en savoir plus. Mais certaines clés de compréhension semblent devoir rester hors de portée. Au final, quelle claque que cette lecture, je n’en ai jamais expérimentée de pareille. Pas exempt de défaut mais débordant d’âme et d’amour de ses personnages.