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Je suis en cours d'écoute, mais je commente dès maintenant : mon édition la plus volumineuse du Seigneur des Anneaux (parce que j'en ai plusieurs) ne fait que 1278 pages, pas 1500.Et pour le passage si décrié, déplacé dans le film, voici ce qui dit le Legolas du livre, livre 3 chapitre 2 :"It is a red dawn. Strange things await us by the eaves of the forest. Good or evil, I don't know ; but we are called."C'est sans doute pour ça que ça paraît moins ridicule dans le livre.
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Petit retour sur ce podcast très intéressant :)Mon souci en ce moment au cinéma, c'est justement qu'il n'y a quasiment que des adaptations, plus de création. Et je dois bien reconnaitre que je ne pige pas trop, c'est plus difficile de faire une création fantasy qu'une sf ? Je n'ai pas l'impression que cela demande plus de moyens. J'aime les adaptations, quand elles respectent l'esprit, parfois la lettre (comme dans GoT où une partie des dialogues est reprise tel quel du livre) mais qu'elles changent la forme (ajout de dialogues, de scènes, voire de persos). Comme vous le dites très bien, l'idée c'est de voir la vision du réalisateur de l’œuvre adaptée.Complétement d'accord aussi sur la différence entre adapter un livre et une bd/graphic novel. En gros pourquoi un réal irait s'ennuyer à refaire un story board, à imaginer un découpage alors qu'il existe déjà dans le cas d'une bd ? Effectivement dans ce cas c'est plus une transposition qu'une réelle adaptation. Mais en quoi est ce vraiment gênant ?Le but des producteurs c'est de faire du chiffre (un minimum pour rentrer dans les frais) donc pas forcément de faire plaisir uniquement à ceux qui ont lu l’œuvre originale (sans se les mettre à dos non plus bien sûr
le dosage est délicat), mais aussi d'attirer ceux qui n'en ont jamais entendu parler. Et pour une bd quand on à déjà un original de qualité dans la narration, les ambiances graphiques (je pense ici à 300, Sin city, Watchmen ou 20th century boys par exemple) autant les utiliser.Pour l'adaptation d'un livre c'est différent à mon sens. Il y a forcément tout un travail pour transcrire l'écrit : les décors, les pensées et motivations des personnages, et rendre le tout compréhensible juste avec des images et des dialogues. D'où le suprême intérêt d'avoir un casting à la hauteur (comme dans Got
) pour faire clairement passer des sentiments et des caractères qui prennent des pages dans les livres. C'est dans cette retranscription que l'on doit avoir la vision du réal et de son équipe créatrice et que l'on peut juger des qualités de l'oeuvre finale en essayant de s'affranchir de l'originale (pas facile c'est vrai). A ce titre comme witch, je n'ai pas détesté le Dune de Lynch ou le Je suis une légende (version fin alternative) de Lawrence (certes pour ce dernier c'est sacrément adapté, on est plus proche de l'inspiration en fait).Pour finir, pour moi les pires adaptations que j'ai vu ce sont les livres en bd, à de rares exceptions (genre "les clous rouges" de Conan par Barry Windsor-Smith et Roy Thomas
) c'est vraiment affligeant.



Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk
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Personnellement je n'aime pas regarder l'adaptation d'une oeuvre que je connais. Par contre l'adaptation seulement d'un univers pourquoi pas.Dans les adaptations qui ne se sont pas faites, outre Les mensonges de Locke Lamora, il y avait aussi une adaptation de Perdido street station de Miéville. Je crois me souvenir que c'est la boite de production de De Laurentis qui avait acheté les droits. Il y bien évidemment aussi les Princes d'Ambre qui ont été annoncés plein de fois que ce soit en film ou en série TV. Je me souviens de l'annonce d'une de ces adaptations dans un de mes vieux Bifrost. L'adaptation que j'aimerais voir : Les Chroniques Crépusculaires de Mathieu Gaborit. Il y a de la matière pour une mini série.
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Parce que le langage ciné est complètement différent du langage BD. Un gars de Mad avait écrit cette phrase très juste à propos de Sin City : "Rodriguez a oublié le fait qu'il se passe pas mal de choses entre deux cases de la BD".D'où l'impression de voir un film très mal monté dans le cas de Sin City (c'est moins flagrant dans 300, qui joue un peu moins sur l'adaptation case par case), avec des plans très courts qui s’enchaînent rapidement sans être véritablement liés (voir la scène où Marv s'échappe de l'immeuble, entre autres exemples).Et une BD n'est en aucun cas un story-board. Dans un story-board, on annonce déjà les mouvements de caméras, les enchaînements logiques entre différents plans etc. Ce n'est qu'un brouillon de ce qui sera filmé et monté plus tard.Et une BD n'est pas un brouillon, c'est une oeuvre à part entière.Gwendal a écrit :Complétement d'accord aussi sur la différence entre adapter un livre et une bd/graphic novel. En gros pourquoi un réal irait s'ennuyer à refaire un story board, à imaginer un découpage alors qu'il existe déjà dans le cas d'une bd ? Effectivement dans ce cas c'est plus une transposition qu'une réelle adaptation. Mais en quoi est ce vraiment gênant ?
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Je n'ai pas ce souvenir, mais comme mon visionnage remonte à un certain temps, il va falloir que je me le refasse.NeoSib a écrit :Un gars de Mad avait écrit cette phrase très juste à propos de Sin City : "Rodriguez a oublié le fait qu'il se passe pas mal de choses entre deux cases de la BD".D'où l'impression de voir un film très mal monté dans le cas de Sin City (c'est moins flagrant dans 300, qui joue un peu moins sur l'adaptation case par case), avec des plans très courts qui s’enchaînent rapidement sans être véritablement liés (voir la scène où Marv s'échappe de l'immeuble, entre autres exemples).
Pas de soucis, loin de moi l'idée de dire qu'une bd est le brouillon de quoi que ce soit. Mais globalement les bases de la narration sont déjà là. Les enchainements de plans itou, il reste effectivement à combler les vides entre les cases mais ça reste infiniment moins "dur" que d'imaginer totalement une scène. Je pense que c'est vraiment la raison qui fait que beaucoup sont adaptées de cette façon. Tu retrouves les vignettes, les plans de la bd très souvent. C'est pour cela que plein de gens trouvent que ça n'a aucun intérêt d'ailleurs. J'ai vu il y a peu 20th Century boys en live et vraiment le process est le même, c'est pourtant une adaptation de manga faite par une boite de prod japonaise. Après on peut appeler ça fainéantise, facilité ou fidélité mais ça se passe souvent comme ça.NeoSib a écrit :Et une BD n'est en aucun cas un story-board. Dans un story-board, on annonce déjà les mouvements de caméras, les enchaînements logiques entre différents plans etc. Ce n'est qu'un brouillon de ce qui sera filmé et monté plus tard.Et une BD n'est pas un brouillon, c'est une oeuvre à part entière.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk
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Bingo.Gwendal a écrit :Après on peut appeler ça fainéantise

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On est d'accord, là ce sont de "vrais" adaptations avec une appropriation du matériel de base.NeoSib a écrit :(De bonnes adaptations, ce sont les Spideys de Raimi par exemple, qui arrivent par le simple génie de la mise en scène à réellement transposer un univers de BD dans un langage purement cinématographique. Ou Ghost in the Shell, qui ne ressemble à rien d'autre qu'à un film de Oshii en prenant pourtant pour base l'univers de Shirow)
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk
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Merci pour ce sixième podcast
, très chouette sujet !Super équipe, vous avez des voix bien distinctes qui passent bien sur les ondes
, c'est facile de reconnaître qui parle et d 'identifier quel est l'univers de prédilection qui va avec la voix.J'ai beaucoup aimé !j'ai beaucoup ri et bien apprécié la réflexion sur les adaptations. Je me rends compte que je suis assez bon public, et que j'ai moins d'attente de la part d'une adaptation que du support d'origine notamment si c'est un roman. Je suis satisfaite si l'adaptation propose une vision personnelle du monde en s'éloignant de l'œuvre originale, mais aussi si les détails collent bien à l'œuvre originale, pas chiante quoi ! :DJ'ai longtemps cru que les films fantasy étaient forcément mauvais car trop difficiles à adapter, alors mes attentes étaient pas trop élevées, donc pas déçues, peut-être que je vais être un peu plus difficile maintenant que j'ai écouté ce podcast
Mon adaptation préférée : pas très original Game of thronesMon worstchouchou : ça compte Donjons et dragons ou c'est hors catégorie ? :pLes aventures de Guigz m'ont fait penser que j'avais vu ce film un jour ...



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J'ai écouté le nouveau podcast ce matin et j'ai beaucoup aimé, le sujet cette fois m'a passionné et les intervenants (ainsi que presque toutes les références, cette fois je ne peu pas rejoindre Guigz sur Amour gloire et beauté
), sont vraiment de qualité.J'ai été d'accord avec vous pour dire qu'une adaptation ne doit pas forcement être une retranscription fidèle de l’œuvre originale mais il y a des exceptions, j'ai déjà dit ce que je pensait des adaptations des Harry Potter dans le forum dédié.

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Merci, j'ai bien rit et je me suis reconnue dans bien des choix des participants. (Princess Bride !)Pour ma part une adaptation que j'aimerai, c'est celle de Bartiméus..Et ce podcast souligne combien la mode est en effet passé des adaptation de livres jeunesses aux transpositions de contes de fées...
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Chouette podcast, avec encore une fois un débat que j'ai trouvé très intéressant :)D'une manière générale je suis assez d'accord avec Gwendal qui disait qu'il n'y a plus au cinéma que des adaptations, je trouve ça un peu dommage.Sinon je suis assez difficile avec des adaptations dont j'ai lu l'oeuvre originale... Pour moi une adaptation se doit d'être un minimum fidèle, au moins à l'esprit de l'oeuvre, sinon ça ne sert à rien de faire une adaptation... J'ai en tête celle de L'Epée de Vérité dont j'aime beaucoup le cycle (oui oui, pas de rires s'il vous plait
) et qui pour moi est un véritable massacre...Une oeuvre que j'aimerais voir adaptée... Et bien une seconde fois L'Epée de Vérité, par exemple, avec quelque chose qui tient plus la route ^^Sinon le monde de Robin Hobb, comme vous l'avez dit dans le podcast ce serait plutôt impossible d'adapter L'Assassin Royal, mais Les Aventuriers de la Mer pourquoi pas 


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Bonjour,Excellent podcast
merciJe voulais juste rajouter concernant la rubrique Jeu de société coopératif : Il y en a 1 en asymétrique qui est sortie il y a pas longtemps : Les mousquetaires du Roy.Il est vraiment excellent, on y passe de bon moment et a une énorme rejouabilité car les parties changent énormément en fonction de qui joue Milady ;)Voilà.

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J'ai pas encore tout écouté (j'en suis à Alice, Blanche Neige et compagnie) mais je trouve aussi le sujet très intéressant, et tout à fait d'actualité.Je suis moi-même curieuse à chaque fois qu'un livre/BD/comic que j'ai lu, ou qui m'intéresse, est adapté en format visuel. J'assume mon côté lectrice chiante, il y a des moments dans une œuvre où on peut en avoir une vision très particulière, et éprouver du coup une très grande difficulté à aimer l'adaptation pour peu que celle-ci soit très différente de l'image qu'on a en tête. Ou on peut avoir adoré un dialogue, une scène, un regard entre deux personnages, et être déçu de ne pas le voir à l'écran. C'est pas toujours facile de se faire violence, et d'admettre que l'adaptation est aussi liée à une interprétation, et qu'on ne verra pas forcément ce qu'on espère.Malgré cela, je pense pas non plus être mauvais public. Je me permets de râler sur la série Game of Thrones pour des broutilles, bien que je sois très très fan. Je crache ouvertement sur la série Legend of the Seeker, parce que si le livre est une bouse alors j'ose pas imaginer ce que serait la série. Mais pour le reste, je suis assez ouverte, j'adore notamment les petites scènes supplémentaires qu'on peut trouver dans un film/une série et qui collent tellement bien à l'esprit de l'oeuvre papier. J'aime quand le réalisateur parvient à trouver cet équilibre entre l'adaptation copiée collée qui n'apporte rien de plus, et l'interprétation trop personnelle (jusqu'à la dénaturation de l'oeuvre parfois) qui nous déçoit. J'aime qu'il y ait justement cette possibilité de prendre une liberté. J'aime découvrir une vision d'un réalisateur, une interprétation d'un acteur, un décor qui prend vie sous nos yeux. Pour moi, l'adaptation, c'est même un second niveau de lecture, c'est montrer que sans tous les mots (et toutes les descriptions par exemple), on peut garder l'esprit d'un livre, et il y a eu de belles réussites en la matière (pourvu que ça dure !)Pour ce qui est de nos expériences professionnelles, vous parlez un moment des adaptations des écrits de Stephen King. J'en ai pas vu des tonnes : ça (bonjour le trauma), la ligne verte (autant aimé en livre qu'en film), dreamcatcher. Pour ce dernier, c'est pas un livre grandiose, j'ai lu ça y'a longtemps mais j'avais quand même aimé le côté "lutte de l'esprit". Je vois le film, tout se passe à peu près bien (pas un film grandiose, mais rien de très différent du film). Jusqu'à la fin, qui est vraiment très très différente, et là j'ai un peu un choc. J'ai pas compris en fait, pourquoi faire un film qui respecte dans les grandes lignes le bouquin, pour tout plomber dans les 5 dernières minutes ? En quoi la fin du livre était-elle non adaptable ? Depuis ce jour, je suis devenue un peu plus méfiante, surtout pour les films (comme Merwin, je serai plutôt pour les adaptations fantasy en séries télé, le format me plait beaucoup), et j'ai toujours peur de ces "libertés" qui iraient pour moi à l'encontre totale de l'esprit d'un livre. Qu'on rajoute/enlève des choses, tant que ça colle avec l'oeuvre, ça me dérange pas (par exemple, toute l'ambiance créé dans le troisième film d'Harry Potter) mais je pense pas non plus être prête à accepter tout et n'importe quoi. Ou alors, il faut qu'il soit bien précisé que le film s'inspire seulement d'un livre, et ne se veut pas d'une fidélité absolue, histoire que le spectateur ne soit pas surpris par d'éventuelles grosses différences. C'est toute la subtilité du mot adaptation et de sa définition...