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Ce n'est pas élévation ! Après quelques recherche chez mon ami le Cafard cosmique le livre est bien de Greg Bear et le titre exact est "L'échelle de Darwin"....et c'est bien de la Hard-Science tout ce qu'il y a de plus hard ! La critique : Dans un futur trés proche l’humanité est confrontée à une infection virale redoutable : la grippe d’Hérode. Cette maladie transmise par SHEVA -un rétrotransposon- est radicalement différente des maladies virales ‘communes’, l’ensemble de l’humanité est porteur du SHEVA. La grippe d’Hérode entraine des fausses couches et une deuxième grossesse qui engendre des morts nés ; la survie de l’humanité est en jeu. Cependant Kaye LANG, la biologiste qui a découvert SHEVA, suppose que ce rétrovirus n’est pas un agent infectieux mais un outil au service de l’évolution. Le roman de Greg BEAR relève d’une science-fiction ‘pure’, la science bascule dans la fiction selon un raisonnement scientifique sans faille et s’appuie sur une hypothèse qui circule chez certains généticiens. La frontière entre la science et la science-fiction est franchie lorsque SHEVA s’exprime au sein de notre génome et entraine une modification radicale de l’espèce humaine actuelle. Greg BEAR explore les retentissements qu’aurait SHEVA dans nos sociétés ; comment réagirions-nous face à ce qui nous apparait comme un fléau ? Quelle crédibilité a aujourd’hui la science ? Sommes-nous suffisamment informés sur la portée des découvertes scientifiques actuelles ? L’échelle de Darwin mérite amplement son prix Nebula. Cerise sur le gateau, le "bref glossaire scientifique" est un remarquable dictionnaire de biologie moléculaire et un excellent excercice de vulgarisation. Les néophytes de la génétique liront dans ce glossaire ce qui relève réellement de la science-fiction. Autant vous le dire tout de suite : si vous n'êtes pas un accro de la hard SF la plus pure, passez votre chemin: Greg BEAR s'intéresse plus à la science qu'aux Humains. Alors qu'un virus d'un nouveau genre ravage la planète, BEAR noircit des pages et des pages avec des discussion entre scientifiques farcies de "retrotransposons", de "phages" et de "HERV"... et ce ne sont pas les trois pages de lexique de la fin du livre qui vous aideront à suivre si vous n'êtes pas étudiant en biologie. Dommage que BEAR n'ait pas donné à son roman un peu plus d'épaisseur humaine, car, après 400 pages de blabla biologique, les 100 dernières pages donnent le sentiment qu'enfin l'histoire commence... Pour l'anecdocte : Hérode Ier dit "le Grand" fut connu surtout pour le "Massacre des Innocents" qui avait pour but de Tuer Jésus enfant...... A moins que Hérode ne fasse référence à tous ses successeurs dont l'un tua un Saint, l'autre son frère....etc.... Ou encore à Hérodote, le "père de l'histoire.... Dagor Aglareb :hat:
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J'ai lu "un être doué de raison" de Merle ya fichtrement longtemps, et je suis bien d'accord pour dire que c'est un bon bouquin (je ne savais pas d'ailleurs qu'il avait eu le Goncourt), avec des points de vue originaux.Sinon par rapport au thème de l'intelligence et l'humanité je voudrais citer 2 oeuvres, 2 cycles en fait, s'interessant eu rapport intelligence/race humaine/extraterrestre (c'est de la éssef quand même
): d'abord le cycle "Constellation" de Anthony Piers qui à le mérite de dévolopper de manière appronfondies les modes de pensées extraterrestre, le tout de manière fort originales, et aussi le cycle(trilogie) d'Ender ,d'Orson Scott Card, dont le dernier tome "Xénocide" (titre évocateur...) est particulièrement intéressant sur les problématiques de notion d'intelligence et de race.

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Pas forcément tout à fait dans le sujet, mais...
PARIS (AFP) - Un robot fonctionnant avec un véritable petit cerveau vivant composé de neurones de rat, capable "d'apprendre" des comportements comme éviter un mur, a été mis au point à l'Université de Reading (Angleterre) par des émules de Frankenstein."Nous lui avons déjà donné un certain apprentissage par répétition, puisqu'il reproduit certaines actions", a déclaré à l'AFP le responsable de l'équipe multidisciplinaire, Kevin Warwick. "Mais nous voulons maintenant lui apprendre" des comportements, a-t-il dit.Le cerveau biologique du robot, baptisé Gordon, a été créé à partir de neurones prélevés sur un rat. Ils ont été placés dans une solution, séparés puis mis sur un lit d'une soixantaine d'électrodes."Dans les 24 heures, a souligné le chercheur, des connexions ont poussé entre eux", formant un réseau comme dans un cerveau normal. Et "en une semaine il s'est produit des impulsions électriques spontanées et ce qui paraissait être une activité de cerveau ordinaire"."Nous avons utilisé cette réaction pour relier le cerveau au robot avec des électrodes. Désormais, le cerveau contrôle le robot, et celui-ci apprend, par répétition", explique le scientifique.Ces recherches, qui pourraient faciliter à terme l'étude de traitements pour lutter contre les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson...), permettent de suivre les réactions des neurones.Lorsque le robot, qui ressemble à Wall.E, le héros du dernier film des studios Pixar, heurte un mur, le cerveau reçoit une stimulation et il apprend par habitude à contourner l'obstacle. "Maintenant, nous étudions comment lui apprendre : en augmentant le voltage sur différents électrodes", en utilisant des produits chimiques pour favoriser ou stopper les transmissions entre neurones, détaille Kevin Warwick.Mais déjà, "s'il est à un certain endroit et que nous voulons le faire aller à droite, nous pouvons envoyer une stimulation électrique" pour lui en donner l'ordre, ajoute-t-il."Nous voulons comprendre comment les souvenirs sont archivés dans un cerveau biologique, par rapport à un cerveau d'ordinateur", a-t-il poursuivi."A l'heure actuelle, nous estimons qu'il y a de 50.000 à 100.000 neurones en activité" dans le cerveau de Gordon, a noté le chercheur. Un rat en possède au plus un million, et un Homme quelque 100 milliards.Et comme dans le cas de l'Homme, si le cerveau de Gordon n'est pas stimulé régulièrement, "il se laisse aller". Alors qu'avec "des stimulations, les connexions se renforcent, il semble devenir plus alerte", fait remarquer Kevin Warwick."Nos travaux ont ainsi un rapport avec Alzheimer en ce qui concerne le stockage de la mémoire et comment on peut le renforcer", par exemple en augmentant les stimuli élctriques, note-t-il.En effet, le cerveau de Gordon "est une version simplifiée de ce qui se passe dans le cerveau humain. Mais là, on peut regarder, et contrôler, les éléments essentiels comme nous le voulons", contrairement à ce qui peut se faire in vivo chez l'Homme.L'équipe de l'Université de Reading dispose de plusieurs cerveaux en activité. "Et c'est drôle, fait remarquer le chercheur, il y a des différences entre eux : il y en a un un peu violent, un peu actif. Un autre ne fera pas ce qu'on lui demande, il s'écrasera contre les murs. Chacun a sa personnalité !"Quatre ou cinq autres groupes de scientifiques travaillent sur de tels cerveaux biologiques dans le monde, mais "en termes d'apprentissage par expérience et habitude, je ne l'ai jamais vu auparavant", a noté Kevin Warwick.Quant à utiliser des neurones humains pour Gordon: "il y a clairement des obstacles éthiques. C'est plus une question éthique que technique", répond-il.
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S'il n'y a que l'éthique qui pose problème, on peut compter que c'est déjà en cours quelque part...en rapport avec le titre du sujet, les savants qui font ça sont sûrement très intelligents, mais sont-ils encore très humains ?(bientôt on lira ici qu'en restimulant un cerveau de cadavre, on peut le réutiliser ; parfois c'est bien quand la réalité ne joue pas à dépasser la fiction).Ceci dit, les avancées de la recherche contre les maladies dégénératives sont une bonne chose (Terry, on pense à toi), mais à quel prix ?
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Il y a fort à parier en effet. Dans certains pays, les scientifiques ne s'embarrassent guère des questions d'éthique :/Même si d'un côté, je suis impressionnée par leurs recherches et espèrent qu'elles apporteront effectivement des réponses dans la lutte contre les maladies dégénératives. D'un autre côté, je suis un peu effrayée par les dérives vers lesquelles peuvent tendre de telles expériences et je me demandent jusqu'où ces apprentis Frankstein pourraient aller :huh:TanisForadan a écrit :S'il n'y a que l'éthique qui pose problème, on peut compter que c'est déjà en cours quelque part...
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C'est fascinant et écœurant à la fois. Les prothèses "bioniques, voilà qui pourraient apporter quelque chose, mais là, c'est l'inverse, c'est le "cerveau" qui reste organique..."A l'heure actuelle, nous estimons qu'il y a de 50.000 à 100.000 neurones en activité" dans le cerveau de Gordon, a noté le chercheur. Un rat en possède au plus un million, et un Homme quelque 100 milliards.