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J'ai lu récemment "Un animal doué de raison" de Robert Merle. Le sujet basiquement : des chercheurs apprennent le langage humain à un couple de dauphins, posant ainsi le problème de la place dans la société d'une autre race "pensante". (La problèmatique se fait aussi au niveau de l'utilisation que fait l'armée de ces animaux intelligents). Il me semble qu'il y a d'autres romans qui s'articulent autour de la notion d'insertion dans la société humaine d'une autre race intelligente. Quand on voit que, sans aller chercher aussi loin, l'église se demandait à une époque si les noirs avaient une "âme", ça fait froid dans le dos. (D'ailleurs, c'est intéressants de constater que les populations asiatiques et arabes, douées de civilisations organisées,de plus grande ampleur ou du moins correspondant à l'idée que s'en faisait le monde occidental, n'ont pas eu à vivre ce "test"). Du coup, ça me faisait aussi penser au petit extrait d'introduction du bestiaire d'Harry Potter que j'avais copié. A savoir, comment distingue-t-on l'animal (ou ET) de l'être pensant ?("humain" par extension, puisque ces régles seraient posées par rapport à nos modèles). Est-ce le fait de pouvoir vivre en société ? De pouvoir être responsable des ses actes ? D'être capable d'obéir à des lois ? De savoir résoudre une équation mathématique - ou d'avoir une forme de technologie ? De posséder un langage ? De plus, sur une question d'échelle, c'est amusant de se dire qu'une race plus évoluée que la notre pourrait très bien nous considérer comme une espèce animale ou sous-développée à ses yeux (Thème aussi souvent abordée en SF, où les êtres humains doivent faire preuve de leur aptitude à l'intelligence ou à la civilisation) - Ca me fait bêtement penser au Prédator qui prend notre planète comme domaine de chasse... nous réduisant ainsi à l'état de bête traquée... Remarque l'homme le fait bien aussi...