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En fait, lors du premier visionnage du film, ce n'est pas un film que l'on va voir mais l'adaptation d'un livre. On doit inconsciemment chercher à retrouver ses propres reflets dans les images qui sont présentées. Soit on ne supporte pas le travail d'adaptation et d'interprétation auquel cas aucun autre visionnage n'est nécessaire et il vaut mieux passer le film à la trappe plutôt que de continuer à se faire du mal soit on fait son deuil de ce qui n'est pas évoqué ou transformé et on est alors à même d'apprécier le film en tant que tel au deuxième visionnage. Je pense que tout lecteur de Tolkien a un rapport passionnel à ce film beaucoup plus grand qu'avec n'importe quel autre oeuvre cinématographique ce qui explique des réactions très épidermiques à la première lecture. D'autres visions s'imposent alors pour la plus grande joie de New Line_ mais il est difficile d'échapper au mercantilisme dans ce monde_ pour vraiment se faire une idée plus objective si cela est possible.