Alors, pour commencer, il me paraît essentiel de dire que Hades I et II sont deux très bons jeux, produits par un studio indé dont les propositions ont toujours été de très bonne qualité, dès le tout premier jeu, Bastion, sorti en 2011.
Concernant Melinoë, on pourra en effet souligner le chara-design. Mais elle ne se résume pas à ça !
Comme Zagreus, héros du premier opus, elle est à peu de chose près une note de bas de page de la mythologie grecque. Le jeu lui donne un rôle de premier plan dans la lutte qui oppose le Titan Cronos à ses enfants, ledit Cronos ayant assez peu goûté de se faire déchoir par sa progéniture. Élevée dans le secret par Hécate (et ses abdos en béton armé) et préparée depuis toujours à cet affrontement, Melinoë sait qu'elle s'attelle à une tâche ardue. Pour autant, elle n'est ni dévorée par l'ambition, ni imbue d'elle-même. Elle veut libérer sa famille, prisonnière du Tartare, et aider les dieux olympiens, mais elle n'est pas ivre de vengeance. Elle fera même son possible pour venir en aide à Arachné, maudite par Athéna, et Echo, triste nymphe qui fut éprise de Narcisse.
Melinoë, c'est l'héroïne d'une histoire prenante, construite autour du principe du "die and retry" inhérent au roguelite, mais c'est aussi la preuve que l'on peut encore s'amuser avec la mythologie grecque, la réinterpréter avec subtilité, en proposer une version intelligente et construite avec soin.
Et tous les personnages du jeu sont réussis - avec un bonus pour Dionysos et son exceptionnel slip panthère

(je vous épargne la liste de tous les persos que j'ai adorés, ce serait trop long)