Re: Infos ! [S. Marsan chez Elder Craft]

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Bon... en fait, je reviens sur un point parce que ça me chiffonne depuis hier et je n'aime pas être chiffonné, c'est mauvais pour mon brushing (hein ?).

Éditeurice est un métier (qu'on peut exercer bénévolement d'ailleurs -- c'est mon cas).
C'est une personne qui dirige une maison d'édition qui existe (ou a existé) / qui est avec nous dans cette pièce.
C'est donc le cas de Moricard et de Marsan (quelque soit ses défauts à côté) et c'est donc aussi mon cas puisque je poste ici sous mon identité officielle.
Si l'on cumule les milieux de la littérature d'imaginaire et du JdR, même en comptant les boites qui n'ont vécu que quelques années, par définition, nous sommes très peu nombreux·ses.

J'ai souvent entendu des éditeurices ou des auteurices parler des livres comme de leurs enfants ou de leurs bébés.
Ce n'est pas mon cas, mais ça ne me choque pas.
Iels ont investi du temps, de l'énergie, mais également iels ont rêvé au bouquin, iels l'ont pensé, iels ont imaginé plein de choses...

Perso, je considère les livres comme des produits, pensés en tant que produits (taille, poids, prix...) pour véhiculer une œuvre artistique d'une auteurice vers une lecteurice.

Je n'ai jamais entendu une éditeurice parler de ses auteurices comme ses enfants (et inversement).
Et ça n'est pas anodin ; c'est même un red flag.

Quand une auteurice choisit une éditeurice, iel sait qu'il y a des risques. Comme dans n'importe quel travail.
Le fait que l'éditeurice fasse plus tard des choix problématiques qui entraîne un boycott (ce qui n'est pas le cas ici, on parle en théorie), ça peut arriver.
Dans nos milieux (SFFF et JdR), statistiquement, c'est triste, mais il y a beaucoup plus de risques que la maison d'édition ferme.
Notre milieu éditorial est précaire, dans les 2 sens du terme : il brasse peu d'argent et il y a toujours un risque de disparition.

Ce qui d'ailleurs pose d'autres soucis car il arrive que des éditeurices fassent appel aux dons auprès de leurs lecteurices et c'est une démarche qui, à mon sens, gagnerait à être interrogée, vraiment.

Mais, dans tous les cas, quelque soit la situation et le risque, l'auteurice n'est pas prise à parti sur sa famille, mais sur ses choix professionnels et iel peut se désolidariser de l'éditeurice s'iel lae juge problématique.

Venir dire ici que l'éditeurice serait comme un parent, puis prétendre être éditeur soi-même, c'est pas quelque chose qu'on peut faire dans l'anonymat.
Si une maison d'édition se prend pour la mère de ses auteurices, celleux-ci doivent le savoir en toute transparence.
J'écris ça pour les personnes qui viendront lire la conversation, mais, perso, je suis persuadé d'avoir affaire à un troll. Qui aurait dit qu'il était astronaute si j'étais astronaute.