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Résumé :
Sur la place du marché, On raconte et vend des histoires qu’il retaille et transforme pour mieux plaire au chaland. C’est sur son étal que la jeune Ivraie cherche celle qui lui fut volée pour servir les desseins de Malou : elle espère y trouver le moyen de contrer la sorcière et sauver sa propre vie. Mais le temps presse, la marche du Vieux Roi précipite l’issue de la dernière histoire et avec elle, la victoire ou la défaite de Malou.

Alors, suite à une visite chez mon dealer de livres local, je me retrouve avec un ouvrage qui m'a été chaudement recommandé par ledit dealer.
J'avoue, je ne connaissais pas du tout l'éditeur, et je l'ai donc découvert avec ce Malou dit vrai signé Gwen Guilyn.
Un texte riche, avec une écriture luxuriante, poétique et diablement intelligente dans lequel on suit la jeune Ivraie, une jeune fille au service d'une énigmatique sorcière appelée Malou dit vrai. Dans la cité surréaliste où elles vivent, on croire On, un conteur-receleurs d'histoires, un Capitaine avec une femme dans chaque port ou encore une femme-de-rien qui a quitté l'histoire avant le happy end.
Voilà une fantasy originale et inventive qui tente de donner vie à des archétypes et des expressions, de jouer avec et d'entrelacer les contes/légendes.
J'ai été très agréablement surpris par ce récit, à la fois solide sur le plan stylistique et qui va jusqu'au bout de sa démarche méta.
Du coup, pour les curieux, comme d'habitude, j'en parle plus longuement dans ma critique, mais je vous incite à jeter un œil à cette autrice !

(Et peut-être qu'un chroniqueur d'Elbakin aura la bonne idée de se pencher sur le livre, au hasard, un Lillois qui aime bien les récits lunaires)

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A contrario je n'ai ni aimé, ni accroché à cette histoire malgré des thèmes pour retenir mon attention.
Chaque phrase etait ressentie comme une perte de temps, avec des idées mais un manque de moyens pour les raconter.

Une grande déception...

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Intéressant, je note :)

Si tu as aimé, du même éditeur (vu la photo, je crois reconnaître les Editions du Panseur), je peux te conseiller de jeter un oeil à leur tout premier ouvrage : L'homme qui n'aimait plus les chats. Une fable politique teintée d'humour et d'absurde. Idéal dans le contexte actuel :p
En plus c'est plutôt une novella, un texte très court, en 1h de lecture c'est plié :)
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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(Et peut-être qu'un chroniqueur d'Elbakin aura la bonne idée de se pencher sur le livre, au hasard, un Lillois qui aime bien les récits lunaires)

Un jour, peut-être... Après, le risque, c'est que maintenant, si je chronique du francophone, ça ne peut être qu'un coup de cœur. ;)

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Gillossen a écrit :ça ne peut être qu'un coup de cœur.

Tu n'as plus le droit de ne pas aimer et de le dire en France ?
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Disons que quand tu vois que certains m'en veulent encore pour des chroniques de 15 ans d'âge, longtemps avant que j'écrive/publie moi-même que ce soit... :D
Sans aucune volonté de comparaison, même Gaiman ou Jemisin, quand ils publient une chronique de livres, c'est toujours pour en dire du bien. Et je ne parle même pas des "blurbs" de Martin ou King encensant parfois des bouquins, euh, moyens. ^^

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Cela a beau être un truc que tu fais avec tes tripes un bouquin, tu dois être capable d'entendre qu'un mec ne l'aime pas surtout si c'est argumenté... Surtout que tu as déjà ton beta-lecteur, éditeur, correcteur, bref un paquet de gens qui ont aussi émis des critiques qu'elles soient positives ou négatives...
Surement qu'une critique négative ne fait pas plaisir mais bon, de là à en vouloir aussi longtemps après...
Dommage si du coup tu te retiens de lire/critiquer certaines ouvrages Gillo, nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d'ondes mais j'aime m'appuyer sur des avis variés avant d'acheter/lire...
Expert ès calamités
"Nous adorons tous les histoires. Nous vivons pour elles" Comme un diamant dans ma mémoire GG Kay

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Kaellis a écrit :Mais arrêtez d'allonger ma PAL !!! On a même pas fini janvier !!!

Tout pareil :sweat::sweat:
J'ai arrêté de compter mes niveaux de PAL et de Wishlist, mais je pense que j'en ai au moins pour 10 ans en réserve :wacko:

Tant pis, je suis faible. Celui là part en wishlist aussi :lol:
"Libre à vous d'aller lire autre chose de plus franc du collier" La Cité de soie et d'Acier, de Mike, Louise et Linda Carey

"Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents" La Horde du contrevent, Alain Damasio

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On est d'accord terriblius, mais franchement, mes journées sont déjà suffisamment pleines pour ne pas devoir en prime gérer des gamineries. ^^
Donc déjà que je n'ai plus autant le temps de lire qu'avant, j'essaie de cibler au mieux ! ;) Fin du "HS" de mon côté. :)

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J'ai beaucoup aimé ce roman, mi-conte intemporel, mi-légende chuchotée, où les mots ont une vraie réalité, et où les personnages ont une profondeur qui nous marque sans que l'on nous en fasse des tartines entières. Une très belle parenthèse singulière !
Memento mori

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Petite remontée de sujet pour ce roman qui le mérite bien ! Ca a été ma plus belle lecture de la fin 2022. Une plume enchanteresse, organique, qui tisse un monde en métamorphose où la réalité est faite d'histoires et se déforme jusque dans sa chair selon la puissance du conteur, la "grande" histoire se confrontant aux petites. Une très belle histoire sur les mensonges dont on se convainc, les façades qu'on montre aux autres, sur comment exister malgré les masques et les histoires qui pèsent sur nos épaules.

En plus, c'est court, ça se savoure en un rien… Bref, ce roman mérite vraiment une plus large audience. ♥

Re: Malou dit vrai, Gwen Guilyn

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Nouveauté de Gwen Guilyn à paraître demain (avec la première couverture illustrée au Panseur, par Anouck Faure qui plus est :wub:

(plutôt fantastique, on dirait ;) )

https://www.lepanseur.com/cdn/shop/files/LaMaisonBiscornue-GenGuilyn-LeseditionsduPanseur_700x.jpg?v=1725010815
Voilà un huis clos horrifique comme on les aime ! Aux prises avec une sorte de syndrome de Stockholm collectif, une petite famille prend soin de sa maison vivante qui les protège, mais surtout les emprisonne, grignotant les mots comme les êtres. Lorsque celle-ci manque d’arracher la jambe de l’un d’entre eux, tout menace de s’effondrer.
Avec son second roman, Gwen Guilyn (l'autrice de Malou dit Vrai) confirme sa virtuosité stylistique avec une écriture aussi étrange qu’élégante. Le lecteur la suit au détour de chaque couloir, descend à ses côtés chaque escalier menant au ventre de La Maison Biscornue jusqu’à faire voler en éclat les schémas familiaux.