Et deux ans après mon premier message, je reviens donner mon avis sur La Ville peu de temps après
Le début a été dur ; on est plongé rapidement dans l'univers, mais à travers plusieurs personnages, que l'on suit d'assez loin. Pas de plongée dans leur psychés ni dans leurs émotions, et j'ai trouvé le tout assez froid. J'ai continué la lecture machinalement, mais sans réel enthousiasme.
ET puis le contexte change, avec l'arrivée de la jeune fille sans nom à San Francisco. Les personnages interagissent enfin entre eux, et surtout, San Francisco se révèle.
J'ai adoré cette ville et la manière dont elle est dépeinte. C'est un personnage à part entière, qui intervient directement dans l'histoire et qui agit avec les êtres vivants qui l'habitent. Elle conserve une grande part de mystère, même passé l'épilogue, et aussi de magie.
Beaucoup de choses tournent autour de cette jeune fille sans nom, qui amène malgré elle des mauvaises nouvelles à la ville.
La longue mise en place était nécessaire, pour la compréhension des personnages et de leur milieu, et pour exposer l'un des thèmes du roman ; l'Art, et la manière dont il peut changer le monde. C'est aussi un hommage aux artistes, et à l'impact qu'ils ont sur la société, sur la vision que les gens ont du monde, même si ce n'est pas visible immédiatement.
La troisième partie du roman est en cela très réussie.
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Voir les marginaux et les artistes mener une guerre contre des soldats de métier, avec l'aide de la ville elle même et le tout sans violence, est un régal.
Les personnages restent peu caractérisés et creusés, à part les deux-trois principaux. C'est le seul bémol qui me reste après lecture : même à la fin, il m'arrivait de ne pas savoir replacer un nom avec les caractéristiques du personnage.
La Ville peu de temps après est un roman qui débute lentement. Le style d'écriture (et de traduction) peut aussi rebuter plus d'un lecteur. Je conseille de vous accrocher, car la suite en vaut vraiment la peine.

"Libre à vous d'aller lire autre chose de plus franc du collier" La Cité de soie et d'Acier, de Mike, Louise et Linda Carey
"Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents" La Horde du contrevent, Alain Damasio