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par Nephtys
Elbakinien d'Or
Commencé hier, alors oui j'adore la couverture déjà ça c'est clair. Le titre aussi est sympa en lui-même, il attire l'attention, donne envie d'en savoir plus...Dès les premières lignes, Ravenn m'a séduite. C'est tout sauf évident de savoir écrire un personnage féminin débrouillard, capable de se battre et autres. Parce qu'on a toujours les caricatures les plus grossières qui restent en tête, même si beaucoup d'auteurs s'en sortent bien quand même pour ne pas dire la majorité. Bref....Et puis arriva ENola. Là, sérieusement, je me suis demandée où je tombais. La première scène, on nous la montre avec sa moto, histoire de bien faire comprendre qu'elle est "badass". D'accord, le procédé est naïf, il peut avoir un petit côté amusant, candide même mais pourquoi pas. Ensuite vint le drame: les descriptions. Nettement moins réussies que dans la partie "Ravenn", on sent que chacune est forcée, pour la psychologie des personnages. Dommage, parce que l'histoire de cette famille est intéressante, les déboires d'Enora -même passés- avec sa mère, sous entendus en une phrase, auraient pu être un peu plus détaillés pour permettre plus d'identification (why not) ou au mieux de l'empathie avec l'héroïne. Et puis ça s'enfonce encore: la fête d'anniversaire. Déjà on a le cliché du personnage d'Axel, amour d'enfance de l'héroïne, parti vivre beaucoup de choses mais revenu et qui se souvient d'elle, gamine. L'idée en elle même était sympa avec la différence d'âge, le côté "awkward" d'une môme de onze ans en pâmoison devant son voisin...il y avait de quoi faire quelque chose. Sauf que non encore une fois, tout est torché à la va vite, et le personnage d'Enora en pâtit beaucoup trop. Alors vient la fête d'anniversaire. une scène choc normalement, mais rien de plus qu'un pétard mouillé qui fait encore plus froncer les sourcils. Ensuite un court chapitre sur Morgane avec son journal intime, qui malheureusement ne possède pas de voix propre. La manière d'écrire est la même que pour Enora, si ce n'est qu'on passe à la première personne du singulier. DU coup on retrouve les mêmes défauts, aka les phrases et descriptions si peu naturelles. On sent le désir d'esthétique dans son texte, mais il manque le contenu pour que les figures de styles puissent s'y intégrer parfaitement.Voilà, je me suis arrêtée là. Je pense continuer quand même un peu, au moins pour Ravenn, mais le peu que j'ai lu d'Enora m'a semblé une telle caricature... Dommage, comme déjà dit plus haut ses postulats de base sont intéressants avec les secrets de famille, et tout ça...