862
A noter aussi plusieurs interventions de Larry Correia sur son blog. Il a réussi en plusieurs interventions à faire descendre ses ouvrages d'une bonne centaine de place sur ma P.A.A. (Pile à acheter, je lis trop vite pour réellement avoir une P.A.L. sur mon bureau).A noter également qu' Annie Bellet et Marko Kloos se retirent de la liste des nominés (des Hugo) estimant que leur nomination a té faussée par cette pathétique mascarade

865
Merci pour ce petit résumé, je n'avais pas vraiment compris les raisons de la crise (les messages sur les blogs des auteurs s'accumulaient, mais la chronologie de l'affaire m'échappait). C'est... pathétique, Talwyn me retire les mots de la bouche. Et je suis bien contente d'avoir décidé de zapper Correia malgré les bonnes critiques de Magie Brute sur le site.

867
Avoir exclus d'office un bouquin à cause des idées politiques de l'auteur c'est pas normal, tout comme réclamer que des nommés aient les même idées que soit. J'ai beau trouver les idées d'Orson Scott card dans la vraie vie à vomir, il n'empêche qu'il écrit des bons bouquins. C'est incroyable que ceux qui dirigent le prix n'aient pas clarifié la situation avant qu'elle dégénère. C'est la qualité du bouquin qui doit primer avant tout.

868
Très bon résumé, en effet ^^Je ne connaissais pas l'histoire entre John Scalzi et Vox Day, mais j'avoue que le troll de Scalzi est savoureux :)Et c'est vraiment dommage que Correia réagisse ainsi. Car sa trilogie est vraiment très bonne et divertissante. J'essaie autant que faire se peut de séparer écrivain et personne physique (Simmons, Card, Correia, etc.), mais j'avoue que si je n'avais pas lu la trilogie Grimnoir avant, peut être que jamais je n'aurai lu ce cycle.George R.R. Martin (et d'autres) le dit sur son blog : c'est un immense honneur que d'être ne serais-ce que nominé aux Hugos. Alors que des centaines d'auteurs n'arrivent pas à cette étape. Donc il n'y a pas d'injustice quand un conservateur pro-armes blablabla est nommé. Il est là pour son travail, pas pour ses pensées. Donc qu'ensuite il fasse l'enfant parce qu'il a toujours pas gagné...Être déçus de ne pas remporter d'award est compréhensible. Penser qu'on est victime de cabale, pourquoi pas. Mais de là à ensuite vilipender les autres auteurs (conspiration des noirs, des écolos, des anti-capitalistes, des féministes, des LGBT et j'en passe :p), lancer des campagne et tout, c'est vraiment pathétique.Bon si une féministe black musulmane écolo lesbienne remporte le prochain Hugo, peut-être ouvrirons nous enfin les yeux et réformeront tout ça pour qu'un WASP se présente en sauveur de la littérature de l'imaginaire ! :rolleyes::sifflote::P

869
Le problème c'est que Correia se trompe de combat à mon avis. Quand un auteur comme Yoon Ha Lee ( qui en plus est sans doute une des auteures les plus old school du moment) évoque sur son blog que les éditeurs préféreraient qu'elle écrive des histoires de vampire plutôt que du space opera, on voit tout de suite où est le problème. L'imaginaire populaire c'est la fantasy urbaine de chixploitation ( bref la bit lit). Ce que la ménagère est prête à acheter chez Wallmart. Mais chez DAW et chez Tor le space opera revient et on publie des oeuvres de fantasy assez intéressante et la fantasy urbaine est en train de d'être réduite en nombre. Si des éditeurs comme Ace ou Roc suivaient le même chemin ce serait très bien.Ce qui est à mourir de rire c'est quand Correia nous dit que la sword and sorcery a complètement disparu alors que c'est un genre qui revient en plein renouveau ( ah oui écrit par des auteurs plutôt à gauche - Howard Andrew Jones, Steve Goble, James Enge....). Donc on sent bien l'hypocrisie.

871
Navym a écrit :Et c'est vraiment dommage que Correia réagisse ainsi. Car sa trilogie est vraiment très bonne et divertissante. J'essaie autant que faire se peut de séparer écrivain et personne physique (Simmons, Card, Correia, etc.), mais j'avoue que si je n'avais pas lu la trilogie Grimnoir avant, peut être que jamais je n'aurai lu ce cycle.
J'ai lu et apprécié des livres de Dan Simmons et j'en achèterai sûrement un jour et ce bien que ses convictions ne concordent guère avec les miennes... J'achète tous les Miéville parce que je lui reconnais un talent considérable, sans cela, bien que je le rejoigne idéologiquement ce ne serait pas le cas. Correia a toutefois franchi une ligne rouge : par sa conduite et sa paranoïa il a mis en péril pour des raisons idéologiques un prix littéraire que j'affectionne et dont la valeur est reconnue. En cela il nuit au genre.

873
J'avais pas du tout suivi l'affaire et je suis atterrée. Mauvais perdant level théorie du complot... :/Ça rend presque triste d'avoir apprécié ses livres.

874
On est tous d'accord que c'est lamentable. Certes.Par contre, ça soulève une question que je me suis déjà posé souvent, est-ce qu'il y a une place pour des romans étiquetés "de droite" dans les littératures de genre ? Sans aller jusqu'à la stupidité crasse de l'abruti sus-cité, force est de reconnaître que le roman de droite, faut le chercher quand même. Ce qui est fondamentalement injuste, comme si les idées de gauche c'était le bien et celles de droite, le mal (Rien de politique, c'est une réflexion générale). La chose est encore plus flagrante en France, vous vous souvenez du dernier roman de genre avec des idées de droite que vous avez vu publié en France ? Dan Simmons par exemple, avec son Flash Back s'est fait étrillé par la critique française parce qu'il osait imaginer les musulmans dans le rôle des tyrans. Je me souviens de ce critique qui, à l'époque, dénonçait la stupidité et le racisme de Simmons qui imaginait une chose aussi absurde qu'un califat islamique. Le présent donne un goût savoureux à cette assertion. D'autant plus que le roman restait agréable à lire et bien ficelé (loin des grands Simmons quand même) mais qu'i a juste été démonté sur ça.D'où ma double perplexité sur cette polémique. D'un côté des crétins qui voient l'homosexuel, l'étranger ou le mec de gauche comme des sous-écrivains....de l'autre des écrivains auto-proclamé gentils et mignons et dont la seule vision devrait être de mise dans le genre.

875
Je vois ce que tu veux dire mais la plupart des romans ne peuvent être, selon moi, estampillés de droite ou de gauche. Le cycle de la compagnie noire est très apprécié des marines et G. Cook ne cache pas sa sensibilité mais cela en fait-il pour autant un roman "de droite"? Certaines "valeurs" sont revendiquées, plus ou moins fortement selon les pays et courants, par les deux camps. Comment classer la forêt des Mythagos? Le cas de Tolkien est également plus complexe que certaines simplifications ne le laissent accroître. Rares sont les livres hautement connotés comme le Concile de Fer.

876
Ah oui, on est bien d'accord. Mais je peux citer (et là je parle en France) un paquet de livres étiquettés de gauche comme ça alors que de droite, excepté le susnommé FlashBack...euh...

877
Je pense qu'il faudrait pour cela définir ce que tu entends par livre de "droite" et ce que tu entends aussi par "droite". Un ouvrage comme la foi des réprouvés de Goodkind en est certainement un mais il s'agit clairement d'une droite bien particulière et particulièrement dure... Et des romans ayant la même radicalité en face je n'en vois pas tant que cela. Andrevon et consorts sont bien gentillets et bien peu structurés face à Miéville. Cela nous éloigne du sujet mais sans revenir aux trois droites de René Rémond, un ouvrage qui, comme le demande Correia, "vanterait les mérites du libéralisme économique" ne plairait pas à touts les droites et plairait à ce que l'on qualifie de gauche dans certains pays. Que faudrait-il pour qu'un roman médiéval-fantastique soit "de droite" à tes yeux? Car il faut que cela aille plus loin qu'une valorisation de la monarchie ou de l'ordre établi ou qu'une ode à la liberté individuelle contre l'oppression de la masse, bien que cela suffirait pour certains commentateurs.

879
On se concentre beaucoup sur les Sad Puppies, Correia et Torgensen dans l'affaire des prix Hugos, mais je pense que c'est une erreur. Le vrai problème, c'est Vox Day (et ses Rabid Puppies), c'est lui qui a empoché les nominations, ce sont ses listes qui ont été plébicitées et ce, grâce au concours de personnages douteux, potentiellement dangereux (type GamerGate) et surtout, en dehors du fandom ! Je suis même pas sûr que la majorité des gens qui ont voté pour les listes de Vox Day lisent de la SF.Ceci dit, moi j'en lis. Alors, dans un souci d'équanimité, j'ai oublié que toute cette clique est une bande d'affreux chrétiens fondamentalistes racistes homophobes sexistes (et, sérieux, un coup d'oeil sur leurs blogs fait peur !!!) et j'ai lu quelques-uns des nominés de cette liste ou quelques-unes de leurs oeuvres précédentes si leurs dernières productions n'étaient pas disponibles (j'ai pas payé quand même, j'ai lu ce qui était disponible gratuitement sur le net).Et là, franchement, vous pouvez oublier les distinctions entre auteur et oeuvre. Parce que eux ne le font pas ! Ces textes dégoulinent de bondieuseries radicales (champion toutes catégories : John C. Wright et son histoire de Saint Nicolas ressuscitant un enfant mort quand sa mère accepte d'embrasser les valeurs chrétiennes, les seules, les vraies), de racisme à peine déguisé (Vox Day et son Opera Vita Aeterna, nominé l'année passée) et de militantisme va-t'en guerre dont les qualités de racisme et d'homophobie sont portées à un pinacle peu courant par Tom Kratman, un personnage vraiment détestable et un écrivain qui ressemble à son personnage.Ces mecs-là ne rigolent pas. C'est pas de la littérature de droite, c'est de la littérature d'extrême-droite, ce qui est quand même différent. Correia et Torgensen sont des chouineurs rétrogrades (à mes yeux tout du moins) qui se trompent de combat et de cibles. Vox Day et sa clique sont des militants convaincus et extrémistes. Des fanatiques. Et leurs écrits sont des écrits de fanatiques qui auraient plus leur place dans Rivarol ou Minute que sur la liste des Hugos. Et, je le répète, ce sont eux qui ont fait main basse sur les Hugos, pas Correia et Torgensen. Et ils l'ont fait pour des raisons purement politiques, dans le cadre d'une "guerre culturelle" (ce sont leurs mots). Leurs textes ont des visées clairement politiques et religieuses, pas une portée littéraire. Alors, la distanciation auteur/oeuvre, je veux bien, mais dans ce cas-ci, elle ne s'applique pas !Ah oui, j'oubliais : en plus, ils écrivent comme des cochons.

880
Littlefinger a écrit :Par contre, ça soulève une question que je me suis déjà posé souvent, est-ce qu'il y a une place pour des romans étiquetés "de droite" dans les littératures de genre ?
Un début de réponse : Dantec.Une autre réponse : le prix Prometheus. Je cite wiki : "Le prix Prometheus (Prometheus Award) est un prix littéraire récompensant la meilleure œuvre de science-fiction d'esprit libertarien." Pour rappel, "le libertarianisme est une philosophie politique issue du libéralisme prônant, au sein d'un système de propriété et de marché universel, la liberté individuelle en tant que droit naturel." (toujours wiki).On est donc bien dans un esprit de droite. Dans un prix décerné par des gens de droite pour des gens de droite.Plusieurs des récipiendaires de ces prix sont traduits (les derniers en date : Nexus, Player One, Little Brother,...).Troisième réponse : de Heinlein à David Brin, de Tolkien à Vernor Vinge, de nombreux écrivains ouvertement de droite ont été traduits au cours des années et un minimum de lecture critique montre que leurs oeuvres reflètent leurs idées politiques. Ça n'a me semble-t-il jamais posé de problème.Encore une fois, je rappelle qu'il y a une différence entre une oeuvre qui contient des idées "de droite" et un ramassis presqu'insultant à la Dan Simmons qui n'a (à mon avis) pas simplement écrit un livre où les musulmans sont les méchants, mais plutôt dégoisé sa haine et sa rancoeur pendant de très nombreuses pages. Simmons est un écrivain de qualité, mais là, il n'a pas écrit un roman. Plutôt un pamphlet nauséabond. A la Céline période Bagatelles pour un massacre/Ecole des Cadavres.