En lisant le topic des "chefs d'oeuvre en sf" j'ai réalisé que je n'avais jamais parlé de ce roman qui est pour moi l'un des meilleurs livres de SF que j'aie lu, tout particulièrement au niveau de la construction narrative.
Forteresse de
Georges Panchard , premier roman d'un auteur suisse peu connu sorti en 2005, il a également été le premier livre d'un auteur français ou francophone édité chez Ailleurs et Demain depuis 20 ans. Le récit est divisé en chapitres courts et éclatés (comme dans Game Of Thrones ou Le déchronologue) et se rapproche un peu de l'anticipation. Le thème principal du roman est la mémoire utilisé jusque dans la construction narrative du roman qui pousse le lecteur à être particulièrement attentif lors de sa lecture sous peine de rater les subtilités qui amènent à la conclusion finale.L'auteur développe un monde très cohérent et proche du nôtre avec mêmes quelques idées originales qui se révèleront peut-être à terme même avant-coureurs de certaines évolutions de notre monde. Comme, par exemple, l'inversion généralisée des normes en matière d'alimentation et de beauté aux USA dans le roman qui a commencé tout dernièrement à se développer dans la réalité avec l'apparition d'un nouveau trouble de l'alimentation (ou philosophie suivant le point de vue) aux USA, le mouvement des "gainers", (les obèses qui revendiquent le fait de l'être comme façon de vivre avec pour but de prendre le plus de kilos). Résumé:Adrian Clayborne est le chef de la sécurité de Haviland Corporation, une des plus importantes compagnies de la planète. En 2039, Clayborne est informé que l'Union des États bibliques américains a décidé d'assassiner Brian Mannering, le puissant président de Haviland, dans sa forteresse andalouse de Castell One, un des sanctuaires high-tech les mieux protégés du monde. Il ignore tout des modalités de l'opération, mais il connaît son nom de code : Ghost. Fantôme. Lorsqu'il apprend qu'un système offensif indétectable vient d'être dérobé dans un laboratoire suédois, que ce système a été baptisé Fantôme par son concepteur, et qu'un mercenaire allemand qui a déjà travaillé pour l'Union est impliqué dans l'affaire, il fait le rapprochement. Mais quelle relation cela peut-il avoir avec le suicide, deux ans plus tôt, d'un modeste peintre d'Oklahoma City, spécialisé dans l'imagerie biblique, et obèse comme quatre-vingt-neuf pour cent de ses compatriotes ? Un thriller haletant dans un avenir dur, noir et brillant.source: quatrième de couverture