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Quels sont donc ces auteurs qui vont sauver les week-ends pluvieux et vous éviter la prison pour infanticide aggravé et dénonciation à la S.P.A. pour perpétrations à l’encontre du chat qui fait chorus à vos gamètes mutantes?Paul Stewart à la narration et Chris Riddel à l’illustration. http://www.stewartandriddell.co.uk/http://chrisriddell.panmacmillan.com/Vous êtes sauvés -plus besoin de prendre des actions chez UPSA- car Les Chroniques du bout du monde, ce sont treize livres dont l’univers aussi loufoque que bien construit se prolonge dans Les Chroniques du marais qui pue, série qui compte six tomes.L’éditeur (Milan jeunesse) les propose en poche comme en grand format. Et ça, c’est bien pour les économies et bien pour les bigleux qui veulent pouvoir profiter des illustrations de Riddel pleine page. Et des illustrations, y en a, y en a, presqu’à chaque page. Et, l’homme est un artisan du détail qu’il peaufine à la main, d’un trait noir de plume aussi fin que sûr.http://editionsmilan.com/aa0affdf/Chron ... -Spic.htmlhttp://editionsmilan.com/3a542c48/Chron ... i-pue.htmlLes Chroniques du marais qui pue s’adresseraient aux lecteurs à partir de 8 ans, celles "du bout du monde" seraient destinées aux lecteurs à partir de 10 ans. Toute la science des auteurs réside dans cet incalculable grand écart. Car les grands ne peuvent pas bouder leur plaisir. Sans doute moins encore dans Les Chroniques du marais qui pue qui peuvent se lire comme autant de pastiches de célèbres œuvres de la littérature jeunesse fantasy. Des auteurs qui recyclent donc?!?… Berkkkk… Comment ça?!? Pourquoi les momichons n’auraient-ils pas droit -eux aussi- à des références si absconses que l’intégralité de leur parentèle peine à démêler l’Alpha de l’Oméga. Y a aucune raison pour que les adultes soient les seuls à s’embourber dans l’intertextualité. Et comme les alchimistes fabriquent de l’or à partir de boue, revenons à ce marais qui pue. D’accord, les auteurs ont, eux aussi, un abominable docteur…. Mais c’est un Câlinou et leur vampire à eux, il suce des pouces… Alors, Les Chroniques du bout du monde ? C’est un méga cycle. 13 livres répartis en trois cycles qui sont en même temps des trilogies : ceux de Quint, Spic et Rémiz. Un quatrième cycle, celui de Nathan, qui compte deux volumes et sur lequel s’achèvent les dites Chroniques. Œuvre par ailleurs complétée par deux livres hors-série : un volume de croquis, esquisses, cartes et plans annotés comme assortis de passages descriptifs empruntés aux Chroniques ; un volume constitué de quatre récits indépendants bien que liés, renvoyant d’autre part à un des quatre cycles.Et ce qui est encore mieux, c’est qu’on peut commencer par n’importe quel cycle. J’ai commencé mon périple du bout du monde « Par-delà les grands bois » : premier tome du cycle de Spic. Et tout de suite, j’ai adoré me perdre dans ce « Lieu de ténèbres et de mystères [.Car] les Grands Bois offrent un asile rude et périlleux à ceux qui prétendent les habiter. Et ils sont nombreux : trolls des bois, égorgeurs, gobelins de brassins, troglos... qui cherchent à y survivre. C'est là que vit Spic, du clan des trolls des bois. Il est troll et pourtant... Trop grand, trop maigre, il est différent. Tellement différent qu'il doit fuir, par-delà les Grands Bois. Mais surtout, surtout, sans jamais sortir du sentier. Jamais... »Boudi, Boudi comme on dit chez Milan dont vous venez de lire la prose. Si vous saviez le bestiaire de cauchemar qui veut manger Spic et à toutes les sauces encore… Si vous saviez le nombre de recettes de cuisine concoctées à partir de trucs non homologués par les dicos. Heureusement, y a l’ours Bandar, l’oisoveille et enfin le Loup des nues et les pirates du ciel…