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Ça tombe bien, Xavier Mauméjean, qui dirige la collection Pandora (young adult chez Le Pré aux Clercs), vient tout juste de parler de la définition de cette catégorie dans une interview donnée à ActuSF :
Pour moi c'est surtout un habile procédé commercial que cette dénomination. En disant young adult, on peut toucher le public jeunesse et le public adulte. Certaines personnes ne regarderaient même pas un livre estampillé "jeunesse" : la honte, que vont penser les gens si on me voit avec ce genre de livre, etc.Le marketing au service de la déculpabilisation. C'est beau !Xavier Mauméjean a écrit :Reste à savoir ce que l’on désigne par young adult. Contrairement à ce que l’on entend ici ou là, ce terme n’entretient aucun rapport avec le qualificatif de « Young Person » apparu dans l’Angleterre victorienne pour désigner l’état d’enfance et sa littérature. Sur « la création de l’enfance » en Angleterre, André-François Ruaud peut vous en parler durant des heures…Young adult est une notion apparue après l’émergence du phénomène, pour désigner ce que l’on devait constater a posteriori. A savoir un phénomène non prévu, ni prémédité, apparu avec Harry Potter, pour faire simple, et qui a pris tout le monde un peu par surprise. Jusqu’alors, chaque tranche d’âge avait ses livres. Avec J. K. Rowling, et par la suite Twilight de Stephenie Meyer, sont apparus des romans et séries qui rencontraient l’enthousiasme de tous. Enfants, adolescents, adultes. Voilà ce que l’on entend par young adult.

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Je viens de voir ça également!En fait, c'est jamais que ce qu'on appelait le "tout-public" avant, mais adapté à une logique commerciale de place sur les étals, de marketing, ...L'ado-adu-lescent, quoi! En tant que bibliothécaire, l'avantage c'est que j'ai jamais culpabilisé de lire les p'tits bijoux qui se voient parfois confinés au lectorat jeunesse (cad pas majeur, quoi), mais "young adults", vraiment, j'accroche pas, ça fait trop mûr pour des enfants ou ados et trop gamin pour des gens ayant la vingtaine.:sifflote:Bah, si ça peut permettre de faire sortir des titres que les éditeurs n'arrivaient pas à mettre dans des cases, moi, j'prends!
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Bon je vais lancé un troll GentilAléthia a écrit :Nous sommes bien d'accord, c'est une appellation marketing. C'était jusqu'à 25 ans (en gros) et la limite d'âge augmente. Récemment, une étude a démontré que les plus de trente ans étaient ceux qui en lisaient le plus.



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Ça fait un petit moment que ça se développe... avec plus ou moins de succès. Les auteurs un peu connus y ont droit régulièrement (Goodkind, Hobb, maintenant Sanderson...).Celui-ci est plutôt réussi. Je n'avais pas besoin de ça pour mettre le livre sur ma PAL, mais c'est un complément intéressant.