@ John DoeOn retrouve avec Cormac l'archétype du celte sombre, puissant, taciturne, revanchard et expert en survival (qui hante et qui est hanté par les champs de batailles) qui traversent tant de nouvelles de l'immense œuvre de R. E. Howard.
Les Cavaliers de la tempête, outre le côté sombre de cette chevauchée désespérée, c'est aussi le binôme constitué d'un celte dépressif et d'un musulman braillard qui fonctionne étonnement bien : cela aurait pu évoluer vers le road movie médiéval ?
L'Ombre du Vautour met vraiment bien en scène un univers peu exploité par la fantasy, celui de l'Europe Centrale et Orientale. Pourtant il y a de quoi faire entre l’ascension du roi hongrois Mathias Corwin et de sa Compagnie Noire, les exploits sauvages de Vlad Tepes, les batailles de rues dans les villes jumelles de Buda et Pest, les campagnes d'invasion turques (Kosovo, Serbie, Hongrie, sièges de Vienne...) sans parler de l'épidémie de vampirisme qui sévit dans le 1er tiers du XVIIIème siècle dans les campagnes serbes ("véridique" : à voir
ici).C'est presque triste de voir que cette excellente nouvelle a été recyclée en conaneries (le grief entre Gottfried von Kalmbach et le Soliman le Magnifique devenant la rivalité entre Conan le Barbare et le roi Yezigerd de Turan)...