J'ai terminé ce week-end cette magnifique série.

Faut que je me programme la grande relecture maintenant. :sifflote:Très satisfait par ce dernière tome et par cette fin (?).
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On retrouve donc Toubib, mais plus vraiment le même que celui d'avant sa captivité. Vieilli, écarté du pouvoir par la force des choses, il se retrouve spectateur d'une Compagnie qui change, alors que ces anciens camarades se font de moins en moins nombreux. Il vit avec un pied dans le présent, un pied dans le passé et ne pense pas une seule fois au futur. En même temps, un membre de la Compagnie Noire pense-t-il vraiment au futur ?C'est une grande nostalgie qui se dégage du roman et je me suis souvent retrouvé à penser "C'est vrai que c'était mieux dans le Nord". Non pas parce que les livres en eux-mêmes sont meilleurs, mais simplement parce que la vie du narrateur me semblait plus simple. Pourtant, c'était sacrément le bordel, mais Toubib avait ses potes sur qui compter. Et là, il se retrouve petit à petit toujours plus seul, jusqu'à la solitude ultime du gardien de la Plaine.
Je reste toujours bluffé par la facilité avec laquelle Cook arrive à tuer des personnages très importants en traitant ça d'un simple revers de main. Ça paraît totalement déconnecté du lecteur, le narrateur lui-même réagit très peu souvent de manière émotionnelle, se contentant des faits (quitte à jeter l'info au détour d'une simple phrase) et, pourtant, ça a un réel impact, sur moi en tout cas. On est tellement investi dans cette compagnie que ce simple fait de savoir qu'on a perdu un personnage, qu'on ne l'entendra plus parler ni interagir avec les autres mercenaires nous fait ressentir toute la puissance de la perte que l'on vient de subir. C'est vraiment pas un travail sur le style pour rendre de telles scènes dramatiques, pathétiques voire même épiques : c'est un travail plus global sur la manière d'investir un lecteur dans le récit et sur la façon de rendre un univers fantasy réellement tangible, crédible et humain. Simple et magnifique.