Ansérès a écrit :belgarion a écrit :Cette vision des choses a déjà été reprise à plusieurs reprises avec les peuples féeriques invisibles qui décident de se reprendre en main en chassant l"homme de la terrer qu'ils occupent. De manière parallèle on pourrait citer le gardien des rêves, plus onirique de par son titre, qui sonne un réveil des forces inisibles contre l'homme par exemple.

Cette vision des choses me semble dangereuse. Je n'ai jamais pu y adhérer car je considère que l'auteur peut faire tomber certains lecteurs dans le piège de la déresponsabilisassion des êtres humains dans leurs actes violents. C'est tellement facile d'attribuer aux démons qui cherchent à envahir le monde la responsabilité de massacres et de guerres n'est ce pas? Comme dans Hellboy, prétendre que Hitler possédait un sceptre démoniaque surpuissant et que il a repris la bataille des forces démoniaques qui tentent d'amener l'apocalypse dans le monde, qu'il n'est pas mort en 45 mais en 58... Oui, ce genre d'histoires me semble très dangereux, surtout lorsque l'Histoire vraie est si récente. Je préfère de loin les uchronies qui ont le mérite de proposer une alternative à l'Histoire et non de la fausser. Ce qui n'empêche que j'aime bien Hellboy, que je lirais bien
l'Echiquier du mal de Dan Simmons mais c'est parce que j'ai bien conscience de la véritable Histoire.
Je suis tout à fait d'accord avec toi là-dessus. On pourrait arguer qu'il y a quand même une part de choix conscient (après tout, ce n'est pas parce qu'on possède un artefact maléfique qu'on est obligé de s'en servir, cf. Frodon et l'Anneau et dans une certaine mesure le conflit Elric/Stormbringer), mais, pour approfondir ce que tu disais, je pense que recourir à un décorum du genre démons, diable, etc. pour changer des dictateurs ou des criminels de guerre en figures du Mal absolu, cela revient à "rehausser" leur statut d'une certaine façon, et à les faire bénéficier d'un traitement épique qui me met toujours mal à l'aise quand on parle de personnes ayant réellement existé. C'est très différent d'un personnage inventé du type Sauron. Une figure de Mal absolu entièrement imaginaire possède une part allégorique (représentation morale du Mal) que je n'ai pas envie de voir conférée à une personne réelle : cela reviendrait à lui décerner le titre de "meilleur être maléfique", puisqu'on la choisit comme représentation d'un absolu ; il y a quelque chose là-dedans qui ne va pas...Le tout sans nier les qualités des oeuvres qui font ça, hein, ce n'est qu'un sentiment personnel

Et je ne m'attarde pas là-dessus de peur de trop dévier du sujet.
Pour répondre au sujet, les périodes préhistoriques m'ont bien plu notamment Le Peuple des Rennes de Robin Hobb et en général les livres où la Civilisation occidentale a peu d'importance me tentent. Je n'en connais pas beaucoup...
Paradoxalement, un de mes meilleurs souvenirs de fantasy "préhistorique" est un livre de SF :
Niourk, de Stefan Wul, qui est un grand classique. Bon, ce n'est pas la "vraie" préhistoire, mais ça y ressemble beaucoup (au moins au début du livre).La fantasy antique autre que gréco-romaine me paraît aussi assez sous-exploitée. Pourtant il y a largement de quoi faire ! Les seuls titres qui me viennent en tête sont des livres que je n'ai pas encore lus :
Car je suis légion de Mauméjean et
Les Mages de Sumer de Pagel (je crois).Je me souviens aussi d'un livre jeunesse, assez historique,
Hirkis, l'enfant de Carthage (je ne sais plus l'auteur), qui était bien intéressant (mais la fin m'avait beaucoup déçu).Bon, et après tout, dans le domaine carthaginois, il y a aussi
Salammbô de Flaubert, qui n'est pas loin de la fantasy par endroits. Et pour l'Antiquité tardive, La
Tentation de saint Antoine, qui en est rempli
