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Moi qui critiquais précedemment la profondeur des héros de Gaiman, en voilà une qui sort du lot : la petite Coraline, du début à la fin du livre, je l'aie suivie, j'ai ressenti les émotions avec elle, j'ai eu peur avec elle.C'est rare qu'un auteur mette en avant un personnage aussi jeune (elle a quoi notre Coco, 5 ans, 6 ans maximum ?) et l'effet est d'autant plus fort. Quand Coraline est sérieuse, c'est avec tout le sérieux dont est capable une gamine, voire plus, ce qui augmente les effets. Autant un adulte qui fait des exploits peut nous laisser froid, autant, une petite fille confrontée à ses peurs et les dépassant, cela impressionne, car nous avons tous connu ces peurs, ou d'autres équivalentes, et pour la plupart, nous n'avons pas eu le courage de cette petite fille.Certaines remarques disent que le roman est trop court, mais il ne faut pas oublier qu'il s'adresse avant tout à un public très jeune, qu'un ouvrage de 300 pages aurait sûrement rebuté.Je l'ai personnellement lu à "mes" gosses (pas vraiment de moi, mais bon, hein...), des fillettes de 3 et 5 ans, et elles ont été fascinées, retenant la force de l'héroine avant tout. Des histoires effrayantes, elles en voient tous les jours, elles en entendent encore plus, ne serait ce que par l'actualité, qui finit toujours par transpirer même au travers des cocons les plus serrés. Dans celle-là, Coraline, elle gagne, et elle se bat pour, c'est avant tout ce qu'ont retenu les petites 
