Je suis en train de lire le dernier tome d'Erikson.Ce qu'il a créé est tout simplement dantesque. Les intrigues se déroulent à l'échelle d'un monde entier, et là je parle d'un vrai monde : de nombreux continents, séparés par des mers immenses. (au contraire de Martin, ou même Jordan, où leurs intrigues se déroulent sur à peine plus d'un continent).Erikson fait intervenir un nombre incalculable de protagonistes, de dieux ou autres ascendants, le background est vieux de centaines de milliers d'années, le systèmes de magie sont multiples, etc... et il ne prend pas vraiment la peine d'expliquer son univers.

Malgré cela on sent qu'il respecte ses lecteurs, il ne nous tient pas par la main mais sait qu'on est capable d'assimiler les choses. Au final c'est un réel bonheur de finir chaque livre, l'histoire est incroyable mais en plus on se dit qu'on à réussit à relever le challenge de la lecture. :pErikson écrit de mieux en mieux au fil de ses romans, il a un vocabulaire très riche, le principe de narration est bien intéressant, passant chaque paragraphe à un nouveau protagoniste, et lors d'accélérations de l'intrigue on retrouve ce que SA_avenger disait de Martin, l'impression d'être devant un film avec changement de caméras à chaque moment important. De plus ce système de narration est très dynamique, même si le POV ne nous intéresse pas plus que ça (ce qui arrive très rarement, contrairement à Martin je trouve), on sait qu'on a maximum 2 pages à le suivre avant de rejoindre un autre personnage.Bon c'est clair, je suis gros gros fan d'Erikson

, mais je trouve vraiment que son cycle atteind les sommets de la fantasy.J'ai lu Martin jusqu'à la Loi du Régicide, et je trouve qu'il a créé quelque chose de beaucoup moins ambitieux. Je trouve malheureusement que beaucoup de ses personnages ne sont pas attachants. Il ne fait pas mourir plus d'héros qu'Erikson, mais vu qu'il a moins de personnages vraiment important, ca se ressent beaucoup plus.

Et pour finir, je trouve que sur la fin il étire trop l'histoire, perd trop de temps à raconter des péripéties qui ne servent finalement à pas grand chose.On retrouve en commun chez les 2 auteurs la rudesse de leur monde, chez Martin les personnages ne sont pas blanc ou noir, mais chez Erikson c'est carrément le monde qui n'est pas blanc ou noir : l'empire malazéen que l'on suit principalement est très très loin d'être tout blanc, des races ou peuples que l'on pouvait penser être "méchants" au début sont finalement bien plus que ce qui peut paraître. Chacun défend son intérêt, dans le sang très souvent, pour notre plus grand plaisir de lecture.
