bon ça y est je l'ai fini...j'ai du précipité la lecture de la fin -c'est à dire d'une traite- car évidemment le rythme du roman y incite. Dans l'ensemble c'est une très bonne conclusion pour 7 tomes, une oeuvre assez dense, et on peut dire que son auteur ne manque pas d'imagination, même ça fatigue de devoir en remonter tous les rouages parfois. Pour ce qui est du rythme je dirai que ça fait ainsi, avec une métaphore symphonique : 1.lento-allegro...introduction lente comme d'hab, puis mise en abîme brutale, c'est une chute et une rupture .2. épisode mouvementé avec alternance de périodes lentes et plus rapides, sans temps mort, une sorte de scherzo bien orchestré3. un final complexe, dense, copieux disons....presto con brio intercalée avec 2 chapitres adagio de reflexions pour souffler un peu...4. épilogue final, court adagio assez pianissimo!!! un peu comme si on goutait un whyski très fort en bouche mais à la note finale qui curieusement serait très légère, voire presque en retrait par rapport au reste...on aurait aimé plus tenace cet épilogue, s'étant habitué à un copieux troisième mouvementpour ce qui est de l'écriture, ben, pas de rupture dans le style, c'est de l'anglais limpide et classique, sans fioritures....les fioritures viendraient du bestaire, des artefacts et des personnages qui sont en très, très grands nombres s'accumulant sur la fin, si bien qu'il faut s'accrocher un peu pour arriver à s'y retrouver.pour ce qui est de l'histoire, ben c'est encore plus inventif qu'avant, un peu surprenant même par moment, avec un jeu de révélations dosées, des passerelles entre les différents tomes et un souci méticuleux de ne rien oublier au passage. Peut être même trop méticuleux, car il y a des moments où plus de sobriété dans les rouages auraient peut être fait mieux passer l'intrigue...de ce côté, même si ce dernier tome est l'un des meilleurs, il n'a pas la "perfection" (si on peut parler de "perfection" dans l'art) formelle du tome 3. Mais c'est aussi son charme, d'être assez trituré de tout les côtés, c'est juste que j'aurai aimé par moment que ce soit légèrement plus digéré pour ne pas avoir à faire d'effort et me concentrer sur les émotions. L'intrigue au niveau de la distribution des personnages est assez paradoxale : il y a une explosion de personnages de plus en plus forte vers la fin, et il y a en même temps une introspection de plus en plus forte vers les "piliers" du livre, Harry, Dumbledore, Voldemort, et un peu moins Ron et Hermione..Voilà...bon faut pas bouder ce plaisir, celui de lire le livre le plus "attendu" de tous les temps ou presque (!!) et qui plus est un bon livre. Perso je suis plus tolkienien que Rowlingien, bien qu'en terme de fantasy je pense qu' ils sont tous les deux devenus des "piliers" par le phénomène que leur oeuvre a suscité, même si je reste plus attaché à la Terre du Milieu, j'avoue quand même que j'aime bien Poudlard et le monde de la magie, parce qu'il y a quand même de la vraie magie, celle qu'un auteur donne à son livre.bon passons à quelques spoilers, hé, hé!
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-j'ai eu du mal à comprendre tout la dialectique des reliques de la mort jouant sur le destion d'Harry lors de sa confrontation avec Lord Voldemort et l'histoire des baguettes, c'est quand même assez milimétré comme truc, ça demande contorsion d'esprit et flashback consistant mais bon, on y arrive, on y arrive...-le récit de Snape est effectivement rudement bien mené, fluide, précis, l'histoire s'éclaircie, c'est un moment très réussi-le duel avec Voldemort dédoublé m'a paru assez astucieux....le premier duel pose un code et le second renverse ce code ...l'ordre émotionnel s'est renversé entre les deux duels. Très bien pensé.-king's cross pour moi est purement allégorique, c'est l'interface entre la vie et la mort...Dumbledore ne dit-il pas que si on prend le train on part à tout jamais-la finale en apothéose est quelque peu rapide, le trio H-H-R se retrouve et on a à peine le temps de savourer! Après tant de délibérations, 1 ou 2 pages de plus pour expirer n'aurait pas été de trop!-l'épilogue pour moi est en dehors du roman lui-même. Le roman se termine sur la défaite de Voldemort à Poudlard. L'épilogue, comme une annexe en dehors du roman, joue en "bonus" c'est à dire une scène de vie prise comme une autre, d'ailleurs ça aurait pu être une autre, juste pour donner un petit gout de ce qui se passe après mais l'imagination du lecteur doit faire le reste. Perso j'aurai préféré un peu plus de piment, mais bon...ce n'est qu'un épilogue justement.