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Et encore une critique qui fait mouche, merci ! :)Ayant adoré Lignes de Vies, je crois que je ne vais pas me priver de celui-ci, d'autant que la critique décrit tout ce que j'ai aimé dans le roman sus-mentionné.Thys

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Tiré du Monde :
Graham Joyce et Susanna Clarke : usages de la magieLE MONDE DES LIVRES | 01.03.07 | 12h21 • Mis à jour le 01.03.07 | 12h21 epuis quelques années, la Grande-Bretagne est décidément la terre d'élection des littératures de l'imaginaire : deux superbes romans viennent le rappeler avec le plus vif éclat. Le premier est de Graham Joyce, auteur né en 1954 près de Coventry, dont nous avons déjà eu l'occasion de souligner l'importance. A chaque nouveau roman, Joyce démontre combien il sait investir le territoire du fantastique pour en tirer de nouvelles harmoniques, voire y introduire des thématiques inédites. Dans Les Limites de l'enchantement, c'est de sorcellerie qu'il est question, ou plus exactement d'adeptes du culte païen de la maîtresse. Mais ces sorcières-là vivent à la fin des années 1960, à l'ère de la minijupe, dans une région rurale de la province natale de l'auteur. Maman Cullen et Fern, sa fille adoptive, vivent comme hors du monde dans un petit village, menant "un genre d'existence qui avait à peine changé depuis cinquante ans". Mais autour de leur chaumière, le monde, lui, bouge : même un village aussi reculé qu'Hallaton commence à en être affecté.Dans ce monde à l'orée d'une profonde mutation, Maman Cullen remplit plusieurs rôles. Elle confectionne les gâteaux traditionnels, pratique les accouchements, connaît les vertus des plantes médicinales, les herbes abortives... Elle ne procure ces dernières aux femmes désireuses d'avorter qu'à condition que lui soit révélé le nom du père. La liste des géniteurs, qu'elle tient secrète, est pour elle une protection, mais c'est aussi une connaissance dangereuse.Au début du roman, une jeune fille meurt après avoir consulté Maman Cullen. L'opinion publique, qui lui était favorable, se retourne : la "sorcière" est même hospitalisée, à la suite d'une agression. Pour la première fois, Fern se retrouve seule face à l'adversité, à la rumeur. Elle ne trouve d'appui qu'auprès d'une communauté hippie aussi marginale qu'elle, et de quelques membres de cette religion dans laquelle Maman Cullen l'a élevée. Le roman raconte comment la jeune femme va affronter la situation. Mais aussi la façon dont elle subira l'épreuve initiatique de la Question, morceau de bravoure de cette très goûteuse fiction.Le finale est un modèle de concision et de ce que les Anglo-Saxons appellent l'understatement. Il n'en est que plus jouissif et il permet à Fern, qui avait prévenu le lecteur ("Fiez-vous au conte plutôt qu'à la conteuse"), de conclure sur ces paroles de Maman Cullen : "Elle disait qu'il faut regarder au-delà de ce qui vous blesse. Ecouter les bruits au-delà des bruits. Et qu'au bout du compte, la douleur finit toujours par s'en aller, et seule reste alors la beauté." A l'enchantement joycien, il n'y a pas de limite...

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Merci pour la critique :). Je me laisserais bien tenter un jour aussi, parce que l'histoire me plaît et la critique est bonne en plus. Et je sens que Maman Cullen va me plaire :p . Puis je ne connais pas cet auteur, c'est l'occasion.Merci pour l'article aussi :) .

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Excellent une nouvelle fois!Lignes de vie était génial, En attendant l'orage était très bon, celui-ci se situe entre les deux.Mais quelle plume! Avec ce troisième roman, je savais à quoi m'attendre... Mais non, encore une fois, la plume de Joyce m'a enchanté, et nous fait une vivre une bonne tranche de vie telle qu'il sait si bien les raconter.Quant, à l'histoire, difficile de la raconter sans gâcher la magie du livre. De toute façon, un roman de Joyce, ça ne se raconte pas, ça se vit!Et si, tout en lisant ce magnifique livre, vous vous retrouvez avec Fern à vous débattre avec/contre la vie, ne vous étonnez pas et laissez vous emporter...Zedd

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Merci bien pour cette critique! :) J'avais adoré "Lignes de vies", donc celui-ci, qui m'a l'air du même acabit m'interesse beaucoup aussi! Bientôt dans mon panier, en compétition avec "En attendant l'orage" quand même...

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Excellent, j'ai encore une fois été charmée par les personnages si vivants de Joyce, par leur univers toujours un peu décallé, en marge, poétique, nostalgique, j'adore ! :)Thys

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J'ai profité de la sortie en poche pour me le prendre, et je me suis régalée.C'est le deuxième Graham Joyce que je lis et cela confirme mon amour pour sa plumeAu final, j'ai fermé le livre en ayant l'impression qu'il ne s'est pas passé grand chose, mais j'ai été touchée par chaque personnage et les avoir suivi pendant une tranche de leur vie a été très agréable.