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Oui c'est vrai que c'est pas toujours utile de rechercher une morale sachant que ce n'est pas lu but premier du livre
.SPOILERPour en revenir à la confrontation entre les anciens dieux et les nouveaux dieux, après réflexion
je me dis que finalement ils sont plus proches que je ne le pensais...Par exemple le dieu de la télévision promet à Ombre la célébrité...on pourrait rapprocher ça de ce que promettent au berger Paris (mythologie grecque, juste avant la guerre de Troie) les 3 déesses et plus particulièrement Héra qui lui promet la gloire (ou quelque chose comme ça)...Tout ça pour dire que finalement les "dieux" se reposent sur la cupidité des hommes qu'ils soient anciens ou nouveaux.


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00H24 ce soir, j'atteint la table des matières, le livre est fini, et là je m'arrête deux minutes pour me demander ce que j'en pense...Autant au cours de la lecture je me suis senti mal à l'aise devant cette ambiance de fin du monde et ce surnaturel qui se cache derrière une Budweiser (notamment par les coupures de la trame principale avec des "plans extérieurs" qu'on dirait sorti d'autres histoires et arrivés par hasard entre deux (més)aventures d'Ombre);autant une fois l'hiver fini, je me suis demandé si tout cela n'était pas qu'une espèce de rêve.....ou tout cela n'a-t'il vraiment tenu qu'à si peu de choses (la pièce d'or pas ordinaire autour du coup de Laura, la boisson des Nornes..) et une réflexion sur ce que sont les dieux, peuvent-ils vraiment mourir tant que leur nom est connu? est-ce cela la vraie nature de l'Amérique? le pays, l'homme-bison qui était là avant tous les autres, finalement, les croyances des amérindiens.Et finalement, tous ces passages en dehors de la trame principale, hors du temps et de l'espace ne sont là que pour raconter quelques unes des facettes de cet univers en bouleversement, naissance, voyage, mort et survie de ce qui compose une partie du background...Le rythme est très particulier, distandu avec des suites d'actions qui semblent autant de fuites en avant, avec des éléments qui semblent étrangers au reste (autant que peut l'être une épave sur un lac gelé) et les éléments se mettent en place pour peu que l'on se souvienne les avoir vu; et connaître assez de mythologies peut aider à comprendre nos chers amis ici rassemblés: Anansi, Kali, les panthéons nordiques et égyptiens, les démons, lutins, esprits et autres avatars (et le stratagème de Loki et Odin prend corps un chouïa plus vite).Au final, c'est un drôle de livre; soulagé de l'avoir fini, comme si le printemps était déjà arrivé (l'ambiance est très prenante).Un dernier détail, destiné aux plus jeunes, voire à leurs parents: ça ne représente qu'une infime partie du livre, mais certains passages sont assez...crus, pour ne pas dire vulgaire, on parle sexe et violence sans détours et j'avoue qu'en abordant certains chapitres avec innocence, j'ai failli en perdre mes globes occulaires tellement j'ai écarquillé les yeux..
et puis ça évitera que vous soyez complétement surpris (pour les parents ) quand votre progéniture viendra vous demander: "ça veut dire quoi"turgescent"?"
(j'aurais pu prendre d'autres exemples, mais la décence a des limites) 



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C'est marrant, mais cet aspect du bouquin ne m'a absolument pas marqué lorsque je l'ai lu. Je n'ai pas le souvenir de ce genre de scènes.De toutes façons il est d'un abord assez difficile, dur dur de lire ça avant 15-16 ans tout de même non ?Foradan,vendredi 22 octobre 2004, 00:07 a écrit :Un dernier détail, destiné aux plus jeunes, voire à leurs parents: ça ne représente qu'une infime partie du livre, mais certains passages sont assez...crus, pour ne pas dire vulgaire, on parle sexe et violence sans détours et j'avoue qu'en abordant certains chapitres avec innocence, j'ai failli en perdre mes globes occulaires tellement j'ai écarquillé les yeux..et puis ça évitera que vous soyez complétement surpris (pour les parents ) quand votre progéniture viendra vous demander: "ça veut dire quoi"turgescent"?"
(j'aurais pu prendre d'autres exemples, mais la décence a des limites)
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c'est ce que je voulais dire, c'est plus un bouquin "pour adultes" (des scènes, ben par exemple, celle avec la reine de Sabba et son client, le marchand de saloperie et son djinn, la décomposition des cadavres en direct..)Hald,vendredi 22 octobre 2004, 13:51 a écrit :C'est marrant, mais cet aspect du bouquin ne m'a absolument pas marqué lorsque je l'ai lu. Je n'ai pas le souvenir de ce genre de scènes.De toutes façons il est d'un abord assez difficile, dur dur de lire ça avant 15-16 ans tout de même non ?
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C'est vrai que ça change du côté plutôt pudibond de la fantasy, genre littéraire où combien de héros sont décrits rougissant à la moindre oeillade d'une demoiselle. Mais cela rend le roman d'autant plus ancré dans la modernité. Et en plus les 15- 16 ans sont suffisamment déssalés pour encaisser des scènes déclarées osées de nos jours. Et effectivement, comme le souligne fort justement Hald, je ne pense pas que beaucoup de lecteurs de moins de 15 ans tiendraient la distance sur ce roman
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"Après un long livre, un long voyage..."Cela fait maintenant quelques heures que j'ai terminé ce livre, et je suis encore sous le charme - et sous le choc. Quelle oeuvre absolument incroyable
American Gods est sans aucun doute le récit le plus marquant que j'aie jamais lu (après A la Croisée des Mondes, bien sûr
).Si je ne me fais toujours pas à la couverture du livre, je dois admettre qu'elle ne peut pas mieux coller au concept de l'histoire. Il n'empêche que j'aurais vraiment préféré avoir la couverture anglaise postée précédemment (celle avec l'éclair, bien plus classe et représentative de l'ambiance générale). Quant au "UN CHEF D'OEUVRE !" marqué en gros sur la couverture, il est plus que mérité.Certes, le rythme est lent au départ, mais je ne considère pas ça comme un défaut. Parce que dès les premières pages, on sent que quelque chose de grave va se produire. Quelques mots lâchés ici et là ajoutent de la tension dans la lecture.Contrairement à ce qui a été dit dans la critique, je trouve que dans ce roman Gaiman explore plutôt bien "la psyché de ses personnages". Tout ce que doit endurer Ombre, mais aussi tous les personnages secondaires décrits dans les récits parallèles. Certains passages sont d'ailleurs particulièrement durs et crus. Un peu comme si on recevait une violente claque.Voici un aspect du livre que j'ai particulièrement apprécié : sa structure. Je ne sais pas s'il y a un terme précis pour désigner ce genre de procédé
, mais je trouve génial d'introduire chaque chapitre avec une citation synthétisant en quelque sorte le contenu du chapitre (comme dans Le Miroir d'Ambre en fait
). Et puis aussi le fait qu'il y ait des interludes, cela donne une saveur particulière au récit si j'ose dire.Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est cette vision des Dieux. "Dieu est un rêve, un espoir, une femme, ...". Comme le dit Gaiman, la religion n'est après tout qu'une métaphore, un point d'observation. Tout simplement.American Gods, c'est pour moi un véritable bijou, un coup de maître de la part d'un auteur hors du commun."...la journée du lendemain, il n'en doutait pas, serait superbe." 





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Avis très sympathique, Guybrush... :)A noter que de retour chez lui après quelques jours de vadrouille, Neil Gaiman a trouvé sur son bureau l'édition poche d'American Gods de J'ai Lu... Et pour l'anecdote, voilà son commentaire (site officiel) sur cette couv qui a fait déjà pas mal parler d'elle. 


Oui... Very strange...The mass-market French edition of AMERICAN GODS (it has a very strange cover, showing a super-heroish Thor flying through the rip in a dollar bill).

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Ah ben ça me "rassure" de savoir que même l'auteur trouve la couverture étrange
Petite question en passant, comment ça se fait qu'il ait reçu cette édition de J'ai Lu chez lui ?
Je veux dire, c'est un de ces amis ou une personne de sa famille qui voulait lui montrer à quel point cette couverture est bizarre ? 



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Bonsoir à tousJe viens de finir American Gods, et très sincèrement, j'ai été vraiment déçu par le livre. J'attendais un "chef d'oeuvre" (cf l'horrible banderole rouge sur la couve ; c'est toujours mauvais signe ce truc en fait), et j'ai découvert un livre assez pesant, à l'intrigue nébuleuse (bien que l'éclairage final soit interessant) et aux personnages assez peu attachants, avec peu d'intériorité. Le pire a été pour moi la manière dont Gaiman a traité les dieux ; je n'ai pas du tout retrouvé l'ironie mordante et les caricatures drolatiques de "De bons présages". La critique sociale en philigane était timide, extrèmement ténue, et finalement l'idée cardinale du roman, à savoir le place du sacré dans la société américaine, m'a paru sous-exploitée, à peine esquissée. Bon évidemment, ca ne veut pas dire que j'ai trouvé l'ouvrage à ch..., mais sincèrement je m'attendais à mieux, particulièrement avec le flot de louanges qui lui ont été adressées.
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Certains avis sont pour ainsi dire l'exact opposé du tien, quasiment au mot près, comme quoi, tous les goûts, etc...
American Gods reste pour moi, après 3 lectures, un road-movie atypique, avec une façon de voir les dieux pleine de non-dits. :)Après, c'est sûr que les appelations utilisées par la promo sont à double-tranchant, comme toujours...

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BonsoirOui, tu as remarqué aussi ?!!! Il y a plein de gens qui ont le mauvais goût de n'être pas en accord avec moi. Ca me laisse vraiment songeur une telle impudence..Gillossen,jeudi 18 novembre 2004, 20:03 a écrit :Certains avis sont pour ainsi dire l'exact opposé du tien, quasiment au mot près, comme quoi, tous les goûts, etc...American Gods reste pour moi, après 3 lectures, un road-movie atypique, avec une façon de voir les dieux pleine de non-dits. :)Après, c'est sûr que les appelations utilisées par la promo sont à double-tranchant, comme toujours...

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mmm... ce que tu dis est logique n'empeche que pour le manga One Piece, Oda a découvert l'édition française parce qu'il a qqn dans sa famille qui est allée en France faire un voyage du coup elle a acheté un volume francais et LA il a découvert que c'était le sens de lecture occidental... et donc Oda a tout fait pour que le volume 16 soit édité en sens de lecture japonais du coup a partir de ce volume on a un autre sens de lecture...Pour ma part j'ai bien aimé American GodsGillossen,mercredi 17 novembre 2004, 17:09 a écrit :Euh, ben, en tant qu'auteur, il doit recevoir ce qu'on publie de lui, quel que soit l'éditeur et le pays d'origine.Ca me paraît tout de même le minimum de correction.
Etonnant d'ailleurs qu'il semble découvrir la couv tel un lecteur lambda...

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UPJe viens de finir ce livre, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne laisse pas indifférent: je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je n'ai pas adoré non plus...
L'hisoire est bien ficelée, et la critique des croyances aux USA, mais je dirais aussi dans les pays capitalistes en général (j'espère ne pas dire de bêtises), est très subtile, mais elle fait mouche. Le reproche que j'aurais à faire, c'est que parfois on passe du coq à l'âne, et je n'ai pas vu de rapport direct ou indirect avec la trame principale (cela vient peut-être du fait qu'il m'a fallut du temps pour le lire).Les persos m'ont semblé corrects, juste ce qu'il faut, mais sans plus (j'ai beaucoup aimé Voyageur
, ou Czernobog), mais Ombre m'a un peu "déçu". Les persos auraient en effet mérité un traitement plus soigné.Voilà, je pense tout de même que c'est un roman à lire, et que je relirai certainement, car même si je ne le considère pas comme un chef d'oeuvre ou le meilleur livre de Gaiman, la lecture est intéressante


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En ce moment, sur France 5, un documentaire sur " l'Islande, royaume des dieux ", qui aide sans doute à mieux comprendre le pourquoi du comment de ce choix pour situer l'épilogue d'American Gods. ;)Et, après avoir lu la nouvelle " The Monarch of the Glen ", tirée du recueil Legends II, que dire, si ce n'est qu'elle est vraiment très habile, et que c'est encore une fois une jolie réussite pour la part de Gaiman, avec un Ombre sur la route depuis deux ans, et qui arrive en Ecosse, pour une semaine ou un mois... Quelques personnages intriguants, de l'humour, une très bonne idée qu'on n'évente pas facilement...
Très appréciable. Par contre, Ombre est toujours aussi taiseux, même si, il me semble qu'il se découvre un peu... Enfin, voilà, je voulais combattre la tendance de certains messages. 


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Up !Cela fait un moment que j'ai terminé American Gods.Je le dis d'emblée, je fais partie de de ceux qui n'ont pas apprécié. Comme beaucoup,l'ont précisé, il y a de nombreux passages vraiment crus et limite vulgaire. Personnellement, ceux-ci m'ont déplu et je les ai trouvés un peu déplacés, même si ils sont dans le ton de l'ambiance ( je sais, c'est paradoxal). Mais bon, je suis peut-être un peu jeune pour apprécier la "beauté" de ces passages.
Ce qui m'a surtout agacé, ce sont les passages où Ombre satisfait ses besoins naturels... Ces passages nombreux, un brin "scatophilles", sont pour moi inutiles, et allourdissent l'histoire. Cette marque de fabrique de Gaiman est certes réaliste, mais est-ce le but d'un roman fantastique ?Sinon, mon avis est loin d'être entièrement négatif et j'ai aussi trouvé qu'il y avait d'excellents points, déjà été cités précédemment. C'est juste que mon âme de poète
a été plus touchée par l'ambiance féerique d'un Stardust ou d'un Lyonesse que par l'ambiance dure et réaliste d'un American Gods.En bref, un très bon roman,pas un chef d'oeuvre selon moi,et qui ne m' a pas touché plus que ca....Ma note: 8/10Si vous voulez lire un Gaiman je vous déconseille de commencer par celui-ci,et vous incite plutôt à commencer par Stardust.

