J'en sors et j'ai passé un excellent moment même si tout n'est pas parfait.Il y a un côté un peu déstabilisant qui va sans doute se dissiper après le premier visionnage: on reconnait l'univers, les sorts, les thèmes chers à l'auteure (les héros qui pour une raison ou une autre sont à la marge, les institutions pesantes, la lutte contre la peur de l'autre, l'enfant bizarre abandonné/maltraité vulnérable aux promesses de gens malintentionnés...) mais en même temps, les nouveaux personnages, l'époque, le pays, font qu'on n'a pas le sentiment total de découverte, mais ce n'est pas tout à fait familier. Un peu comme si on rentrait chez soi pour découvrir que quelqu'un avait changé tous les meubles de place et réorganisé le classement de la bibliothèque

.Le ton change pas mal durant le film, on a à la fois l'intrigue avec Newt au centre et ses animaux, qui est assez légère, et on retrouve le côté merveilleux qui s'était atténué dans les derniers volets, et de l'autre l'intrigue autour de la société de Salem et Credence qui est beaucoup plus sombre et qui prend davantage d'importance dans la deuxième moitié, mais finalement, les deux se goupillent assez bien même si les scènes de traques d'animaux peuvent paraître un peu longues et qu'on a encore droit à une destruction de mégapole (cela dit
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vu le contexte j'ai davantage pensé à King Kong qu'aux derniers films de super-héros et la reconstruction était peut-être un peu grosse mais très poétique
Niveau réalisation, Yates emballe le tout très correctement sans que ce soit exceptionnel, la 3D n'est pas du tout indispensable (surtout des effets de bestioles volant au premier plan, le genre de trucs dont on usait beaucoup au début pour justifier la nouveauté mais qu'on a un peu laissé tombé depuis pour explorer des possibilités plus intéressantes). Les effets spéciaux sont très bien mais de ce côté-là, on est peut-être devenu trop blasé pour les retenir. C'est sympa d'avoir pris Ron Perlman pour jouer Gnarlak mais je crois que je préférais quand les gobelins étaient joués par des acteurs maquillés. La reconstitution de New York, que ce soit côté sorciers ou non, était bien soignée (en même temps la direction artistique et le soin du détail ça n'a jamais été le point faible des
Harry Potter).La distribution est très sympathique. Eddie Redmayne est impecc dans son rôle un peu professeur nimbus et fait bien transparaître son malaise en société et sa difficulté à faire confiance aux autres humains (il regarde rarement les gens en face, surtout au début), mais pour une fois le côté asocial ne se manifeste pas par de l'arrogance ou un ton cassant. J'avais un peu peur pour Jacob, que ce soit le sidekick boulet et dans un sens on y a droit, mais le personnage dégage aussi pas mal de sympathie et Dan Fogler s'en sort bien pour ne pas le rendre plus lourd qu'il ne convient.Je ne connaissais pas les actrices qui jouent les sœurs Goldstein mais elles sont aussi très bien, après je trouve que comme d'habitude avec JK Rowling, elle écrit des personnages féminins qui sont cool chacun à leur manière mais ce sont surtout les personnages masculins qui font se poser des questions sur leur passé et leur possible évolution, et qui sont plus ambivalents, je trouve.Colin Farrell, qu'il y a encore quelques années je ne pouvais pas supporter, est bien aussi mais c'est surtout Ezra Miller qui aura retenu mon attention.Bon et concernant la courte apparition de
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Depp, rien à redire à sa performance pour le peu qu'on le voit, mais vu son peu de temps à l'écran, ce n'est pas encore pour moi Grindelwald mais Depp relooké en Peaky Blinder albinos
.L'intrigue principale est bouclée mais on sent qu'il y a des pistes à explorer en plus de Grindelwald. Ça ne m'étonnerait pas qu'on en apprenne plus sur ce qui s'est passé à Poudlard et surtout qu'on réentende parler de
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Letta Lestrange, parce que d'un côté on sent qu'il y a quelque chose de sinistre, vu le nom de famille, Queenie qui dit qu'elle ne faisait que prendre, Newt qui dit qu'elle a changé et on devine pas en bien, et de l'autre il garde sa photo...
. Puis il y a des infos balancées comme ça, on ne sait pas si c'est juste pour enrichir l'univers ou si, comme Rowling en a l'habitude, ce ne sont pas des détails mais des éléments qui auront une importance plus tard
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comme le frère héros de guerre de Newt -et donc le fait qu'apparemment, les Sorciers ont eu une guerre à eux parallèlement à la Grande Guerre