Comme de nombreux livres chez les Moutons électriques, Lisière de Bohème est très bien écrit. Mais je ne suis pas rentrée dedans. La faute je pense au découpage des chapitres : très courts, c’est bien pratique pour dire « un dernier et au lit » mais quand le même dialogue est coupé trois fois par un changement de chapitre (et donc page blanche, page de chapitre, citation, on reprend), ça marque énormément le rythme de lecture. Et je trouve qu’on perd celui de l’histoire. C’est tout bête, et qu’un tout petit rien gâche la lecture ainsi, je trouve ça dommage…Au-delà de ça. Quasiment toute la narration se joue en réalité dans des dialogues. Au début, ça m’a perturbée, surtout que la typographie n’aide pas, mais on finit par s’y faire (un peu laborieusement avec le découpage des chapitres, maaais j’arrête de ronchonner là-dessus). J’aime bien les histoires lentes, mais j’ai trouvé que celle-ci avait franchement du mal à se lancer. Au final, elle est belle, mais à peine esquissée, on sent qu’il y avait beaucoup de choses derrière, mais qu’on ne garde qu’une surface. Ça contribue à la belle ambiance certes, mais tout ça fait qu’au final, le livre est plutôt léger. Voilà, c’était léger : les personnages, leurs actions, (les chapitres !), tout. Un peu déçue donc. Mais c’était bien écrit, ça me suffit le plus souvent.
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(Et je ne sais pas si je dois trouver l’incursion SF géniale ou si je dois m’arracher les cheveux : mais punaise, changer le genre du bouquin à la DERNIÈRE PAGE, c’est plus du retournement de situation, c’est faire un gros pied de nez au lecteur !)