Page 1 sur 1

Posté : jeu. 5 juin 2014 20:49
par Foradan
Et autres morts pas si morts, qu'on voit plus en uchronie, fantastique ou horreur, même si un nécromancien, ça ferait très fantasy.C'est pas mon meilleur sujet d'expertise (autrement dit, pas de powerpoint pour le moment) donc je suis curieux.Avec un nécromancien, je vois qui relève les cadavres et qui décide de leurs actions.Mais dans le concept de l'invasion zombie (comme dans l'excellente BD d'Olivier Peru qui se nomme justement "Zombies"), c'est généralement une horde, une masse d'individus dont le but et l'origine sont mal connus.Selon ma réflexion, cet inconnu joue sur la peur du zombie. Il doit garder une part de mystère.En revanche, à défaut d'avoir une "arme magique", je suis surpris par l'idée de "tuer des zombies", que ce soit avec une arme à feu ou une tronçonneuse.Le truc est mort, il n'a plus l'intégrité physique et psychique qui en faisait un être humain vivant. Tuer un vivant, ce n'est pas si facile à faire mais globalement, quand le cerveau n'est plus irrigué en sang, c'est moins vivant.Tuer un truc mort, ça revient à quoi ? Causer une hémorragie ? Causer un traumatisme à un corps en putréfaction ? Attaquer les organes vitaux ? Ah non, il ne s'en sert plus.*Ce message est sponsorisé par la bande-annonce de Dead Rising 3*

Posté : jeu. 5 juin 2014 21:28
par Yksin
Posons la question à GRR Martin et ses Marcheurs Blancs voulez-vous, Maître Foradan ? :D

Posté : jeu. 5 juin 2014 21:31
par Eolan
Sujet vaste et intéressant. Tout d'abord, il faut connaître l'origine du mal qui a atteint l'être vivant (ou mort) et le transforme en zombie. Plusieurs cas de figures se présentent à nous :L'origine peut être magique : le cas de notre nécromancien qui relève les morts. Le zombie sert son maître. Afin de combattre ce mal, il faut rompre le lien magique. On peut tuer la source comme le mage ou un artefact. On peut aussi le combattre avec une magie plus puissante. L'origine peut être une infection par un virus ou un parasite. Ce dernier va prendre le contrôle de son hôte et cherche à se nourrir. Le cerveau humain est en général un choix préférentiel. Pour combattre ce zombie, il faut anhilier l'entité contrôlant le corps. Broyer l'ennemie est en général une bonne option. Et enfin, l'origine peut être une dégénérescence. Ce cas est plus compliqué car la source est une évolution des cellules. Nous n'avons pas encore recueilli suffisamment de données pour évaluer le potentiel d'expansion de cette forme. Mais les méthodes d'éradication sont plus simples. Si le cerveau ou le tronc cérébral est touché, le zombie meurt définitivement. Nos services sont en train d'élaborer un dossier complet classé *Secret Défense H1Z1*

Posté : jeu. 5 juin 2014 21:39
par Nirnaeth
Dans la plupart des films de zombis, on t'explique vite fait que la tête est leur point faible parce que c'est de là que le virus commande le reste du corps. Les zombis pensent un minimum, ils arrivent à voir/entendre leurs proies et à les distinguer, mettons, d'un arbre qui bouge au gré du vent, donc ils disposent d'un organe capable de traiter les données, et le cerveau est un candidat assez logique pour ca, non ?Au final, ça ne le tuerait peut être pas à proprement parler, mais ça l'immobiliserait totalement, ce qui revient plus ou moins au même.

Posté : ven. 6 juin 2014 18:40
par John Doe
Tiens, ça m'évoque une très bonne série sur le thème, Havre, d'Isabelle Bauthian et Anne Catherine Ott, que malheureusement l'éditeur a placée en arrêt de commercialisation, mais elle est peut être trouvable d'occasion.
http://isabellebauthian.com/wp-content/uploads/2013/07/Havre_3couvs.jpg
Au début, ça lui plaisait de vivre en solitaire en compagnie des cadavres de ses concitoyens. Il leur parlait tous les jours, pour se rappeler à quoi ressemblait une conversation, ou juste pour entendre le son de sa voix. Il était le maître et l'ami de tous ces morts qui jamais ne le contrariaient. Il se sentait en sécurité, en paix, et ne souhaitait pas que ça change. Il ne sait pas s'il doit se réjouir de l'arrivée de la fille. Elle est intelligente, sensuelle et vraiment vivante. La vie lui manque, maintenant, et il déteste ça, parce que les défunts, eux, ne font de mal à personne.
Sinon, pour tuer du zombie, démembrement + feu seront les amis de tout survivant qui se respecte !:mrgreen:Pour le cas du nécromancien, le tuer ne suffit pas toujours. Dans Warhammer (le jeu de figurines), tuer le général (la source du pouvoir de la non vie) n'entraîne pas la destruction immédiate de ses créatures, mais celles-ci tombent en poussière à chaque tour de jeu. Et un autre nécromancien peut maintenir le lien en vie (enfin, façon de parler !:D)

Posté : ven. 6 juin 2014 19:34
par Foradan
Je ne dirai rien pour Martin, mais les parjures de Tolkien (que PJ a fait agir en horde compacte verdâtre) sont liés par une malédiction, et c'est l'accomplissement qui les renvoie.Ce qui me paraît effrayant dans le zombie, c'est qu'on ne peut pas tenter de le raisonner, ni compter sur sa peur ou une autre émotion, il est inexorable, sans répit et comment l'arrêter si on ne connaît pas son origine ou son but ?S'il est insatiable, il est incorruptible, inutile de l'acheter avec une proie de substitution, il prendra tout. Le zombie ne cohabite pas bien avec autre chose, ça pourrait être symbolique de plein de choses.

Posté : sam. 7 juin 2014 10:27
par John Doe
Une autre vision du zombie, le Homecoming de Joe Dante (Masters of Horror saison 1)
Alors que les États-Unis sont engagés dans une guerre, le président est en course pour se faire réélire lors des prochaines élections. Tandis que certains s'interrogent sur le bien-fondé de cet engagement, David Murch, le "speech writer" du président, affirme dans une émission télévisée qu'il voudrait voir les soldats américains tués revenir pour expliquer pourquoi ils se sont engagés. C'est alors que dans tout le pays les soldats américains tués dans les guerres passées reviennent d'entre les morts pour participer au vote et demander l'arrêt de la guerre.

Posté : sam. 1 nov. 2014 16:45
par zygo
Excente lecture zombiesque: celle qui a tout les dons, de M C Carey édité chez l' atalante.Assez classique, pleins de zombies, mais je n'ose en dire trop par peur du spoil... En tout cas je conseille!! Ps: il y a un film en prévision.

Posté : dim. 2 nov. 2014 07:39
par Ys
Mouais, personnellement j'ai toujours eu en horreur le concept d'une infection virale pour expliquer le changement de comportement. A part la rage, je n'en vois aucun qui change radicalement le comportement à ce point (d'ailleurs dans les "28 xxx plus tard", le virus incriminé est bien une forme de rage). C'est plus symptomatique de parasites, qui eux sont capables d’interagir de façon plus complexe avec le cerveau, même primitif. Et puis, la source d'energie, sans respiration, sans source de nourriture claire, faudra m'expliquer. Alors quelques séries intègrent la déliquescence comme outil de perte d'autonomie, mais ce n'est pas satisfaisant. Sans compter que souvent, une morsure = transformation rapide en zombie, ce qui est loin d'être évident, notamment si on incrimine un virus.Du coup, lorsque nous serons plus que des humains, selon la branche transhumaniste dont je fais partie humblement, le concept de viralisation d'une menace sera plus plausible et flippant!!! :)

Posté : dim. 2 nov. 2014 12:25
par Naudhiz
Sans que ce soit tout à fait un virus, une contamination à l'ergot de seigle change assez radicalement les comportements... :ko:Mais avec les zombies, est-ce bien la façon de les fabriquer qui importe ? Pour moi, le plus intéressant, c'est plutôt ce qu'ils véhiculent. Sans parler des odeurs, miasmes et autres insectes nécrophages, le zombie a quand même un sacré bagage : les non-morts existent depuis un paquet d'années dans l'imaginaire collectif ! C'est bien qu'il y a quelque chose de viscéral la-dessous, non ?

Posté : dim. 2 nov. 2014 12:51
par Ys
C'est vrai, mais d'un point de vue fonctionnel, le virus a un objectif clair: se reproduire en parasitant un système cellulaire. La mort, le comportement modifié sont juste des effets collatéraux. Pour les substances chimiques, l'addiction ou les altérations sont des effets qui ne sont pas liés à un objectif particulier. Ça se discute bien sûr, on peut dire que les fruits et légumes ont un intérêt en terme de survie d'espèce à être appréciés par les consommateurs, mais ce serait pousser le bouchon plus loin! Et les virus partagent une caractéristique avec les zombies: ils ne font pas partie du domaine/monde vivant!