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Un des jeux que je pratique toujours quand je lis un livre c'est de retrouver le passage qui a inspiré la couverture... J'ai une vie passionnante, hein ? ;)Entendons nous bien, esthétiquement, je la trouve pas mal. Mais voici ce qu'on trouve page 7 du livre :
On aurait cru les deux tours taillées et creusées à même la roche. Elles avaient la forme de deux reines de pierre hautes de trente hommes : la reine-cheval et la reine-lionne. Les corps étaient ceux de deux humaines figurées debout les bras croisés; les têtes étaient animales
Et quand je dis page 7, cela veut dire la première véritable page du roman. Ce passage est à la 30e ligne à peu près...Hors sur l'illustration, on a clairement un "roi-lion" avec ses pectoraux bien dessinés... On repassera pour les "deux humaines" donc. De plus les bras sont clairement le long du corps et non "croisés"...Alors je veux bien que les illustrateurs ne lisent pas toujours les romans... Mais là, 30 lignes à lire... c'était vraiment trop demander ?Du coup j'ai passé tout le livre à attendre la découverte d'une autre cité qui aurait des statues masculines... En vain. Ça arrive régulièrement que les illustrations soient un peu en décalage avec le contenu. Notamment quand elles figurent des personnages dont la description n'est pas concentrée à un seul endroit. Mais nous ne somme pas dans ce cas. C'est le seul passage du livre où la forteresse représentée est décrite de cette façon...Dommage car je trouve qu'il y avait un bon travail graphique...J'admets aussi que pour la plupart des lecteurs c'est vraiment insignifiant. D'ailleurs cela ne m'a pas gâché la lecture. Mais reste, à la fin, une mini-déception. L'objet-livre dans son ensemble perd un petit quelque chose.

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Ben tu vois, pour Le Grand Pays d'Ange c'est exactement la même chose avec la couverture, j'ai été incapable de voir à quel moment cela se référait. Mais ça ne m'a pas trop dérangé, je pense que l'effet un peu hors du cadre était complètement voulu pour mettre surtout l'accent sur le decorum.

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Personnellement j'avais beaucoup aimé le diptyque de Paul Beorn "La Pucelle de Diable-vert" (qui était noté à peu près pareil d'ailleurs), et le quatrième de couverture de ce nouveau roman me donne franchement envie. La critique déplore une uchronie finalement pas si historique que ça. C'est ce qui m'attire justement. J'aime l'idée qu'on puisse prendre un contexte réel avec un parfum un peu particulier à l'appliquer à un univers très différent du nôtre, et surtout beaucoup plus fantastique. La fantasy étant ce qu'elle est, je suis toujours partant pour découvrir un cadre surprenant, et décomplexé par rapport aux contraintes du roman historique. Ça ne me choque pas qu'on me parle de la "France" période Cathare pour me montrer un royaume inconnu. Pas plus que je ne serais gêné si quelqu'un plaçait des templiers ou des hospitaliers dans un monde fictif en fait.Et comme dans le roman précédent de monsieur Beorn, le récit a l'air d'être généreux en concepts magiques originaux, et c'est ce que je recherche en priorité en fantasy, je pense.

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Évidemment une chronique reste un avis personnel. On tente d'y expliquer ce qu'on a aimé et ce qu'on a moins apprécié le plus clairement possible justement pour que les lecteurs de la critique sachent à quoi s'en tenir. Comme Roland le souligne, ce qu'un n'a pas aimé peut justement être recherché par d'autres. Et comme on a bien énoncé ce qui a conduit à notre conclusion, toutes les cartes ont été données pour que tout le monde puisse se faire son avis.On peut prendre la chose dans l'autre sens également. J'ai dit qui quiconque aime l'Heroic Fantasy remplie d'action et bien rythmée devrait y trouver son compte. Ceux qui aime la light fantasy et les récit plus posés peuvent en conclure que le livre ne leur est sans doute pas destiné.
Roland Vartogue a écrit :Personnellement j'avais beaucoup aimé le diptyque de Paul Beorn "La Pucelle de Diable-vert" (qui était noté à peu près pareil d'ailleurs)
La note similaire est un coïncidence. D'ailleurs avec la "nouvelle notation" ce 6,5 est censé être meilleur que celui de 2010 ;)

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Quoi qu'il en soit, j'ai acheté ce nouveau livre samedi et j'en ai déjà lu la moitié, tout en regardant tomber les flocons derrière ma fenêtre. Et je comprends mieux ce qu'exprime la critique, car on peut dire que monsieur Beorn s'est effectivement bien lâché niveau Histoire alternative.Pour l'instant, j'y retrouve bien ses qualités d'écriture, notamment un rythme qui ne faiblit jamais, et une vraie générosité dans les concepts originaux.