Gillossen a écrit :Et je maintiens que le sujet lancé par Nigelle justement recoupe largement celui-ci.

Je ne suis pas d'accord

(et j'ai relu le sujet de Nigelle pour en être sûr). D'un coté, elle parle de son amour des auteurs français (avec du hors-sujet vers la lecture en VO), alors qu'ici la base c'était :
Fabien a écrit :Qu'est ce que pourrait être un sous genre de la fantasy de création purement française et qui fonctionnerait bien auprès du public ?
Même si effectivement, certains font un peu dévier le sujet ;)Pour revenir à ce que disait Nigelle :
Il en est des livres comme de tous produits commerciaux : la mondialisation "lisse" au dénominateur commun
Je ne suis que partiellement d'accord. C'est vrai quand effectivement on tombe sur des copies Tolkiennesques (exemple type : Eragon ou L'Epée de vérité). Mais il y a quand même suffisamment d'auteurs anglo-saxons qui ont montré qu'ont pouvait faire de la bonne high fantasy classique (Jordan, Williams, Zindell et d'autres) et tout à la fois différente.Et contrairement à Malkus, je suis chagriné de ne pas voir de Français capable de relever ce genre de défi à l'heure actuelle. (Je signale au passage que Damasio a fait du scénario pour bouffer, et que ça ne l'enchantait pas vraiment au début, après il y a encore un pas, que je ne franchirais pas, jusqu'à la BCF).On parlait de l'aspect feuilleton et de romans populaires. C'est évident que la fantasy, tout comme la SF et le fantastique, sont de la littérature populaire, ils sont nés la-dedans (y'a qu'à voir les collections françaises qui en publiaient à partir des années 50). Mais, je pense qu'on en est presque arrivé, à l'heure actuelle, à renier cette culture populaire chez les auteurs français (c'est ce à quoi je faisais allusion en citant Julia Verlanger précédemment). Et à prôner une sorte d'élitisme que ce soit dans les thèmes abordés (les petits messages politico-spirituolo-rigolo de la SF ou de la fantasy) ou dans le style utilisé.Flute, pourquoi est-ce que la French touch ne pourrait pas aussi écrire simplement pour le plaisir d'être lue. D'être "populaire" (sans connotation, encore une fois). Assumons la comparaison culinaire de Nigelle, ce que je cherche ce n'est pas un McDo (comprendre de la BCF anglo-saxonne) mais un simple plat de pate à la sauce tomate (mon coté italien, mettez un plat sans prétention de votre région natale, comprendre un roman simple de high fantasy écrit par un français). Oui, j'aime la bonne cuisine (comprendre les romans exotiques, élitistes), mais avant tout j'aime manger !Et de retomber sur ce que disait Nigelle :
je pense que nos auteurs aimeraient bien avoir le "rayonnement" pour les tirages, la pub et les revenus...
Pour moi, ça reste une incompréhension. J'entends assez souvent les auteurs français se plaindre de leur conditions de vie, absence de reconnaissance... alors que la solution semble assez facile. Et je ne vois pas ce qu'il y a de dégradant à écrire de la fantasy classique et efficace. De ce point de vue là, les anglo-saxons assument bien mieux le coté "job" du métier d'écrivain. En France, j'ai vraiment l'impression que la plupart prêche pour rester des "artistes".Bref, je m'éloigne de nouveau. Pour revenir à quel sous-genre purement français pourrait remporter l'adhésion du public, l'aspect un peu feuilleton pourrait être une piste à suivre. Quand on repense à l'époque du Fleuve Noir (la collection Anticipation), on était presque sur ce format là et ça vendait de la science-fiction !
