Dehors les Chiens, les infidèles est assurément un roman qui marque davantage par son cadre que par ses personnages.Alors toute la partie relative à la Quête m'a laissé assez indifférent : le capital sympathie des personnages est proche de zéro, notamment Astasie. Les personnages pleins de certitude et suffisants sont toujours assez pénibles, à suivre.Par contre ce monde soumis aux Ténèbres, son climat étouffant, vaut vraiment la peine.Et puis la Quête se termine, les personnages sont livrés à eux même : la cohésion (de façade) tombe complètement en morceaux, les personnages peuvent (enfin !) commencer à réfléchir par eux mêmes.Et je me suis pris peu à peu, presque "à l'insu de mon plein gré", à m'intéresser aux personnages, même Astasie qui,
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prise dans sa folie mystico religieuse
.La fin est très réussie, dans un registre
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cynique, avec un Cyférien qui s'empare du pouvoir et qui découvre que ses "alliés" sont tous saufs fiables, le cardinal qui soutient les Ténèbres pour faire triompher la Foi; Spérance/Vaast incarnant la proverbiale lueur d'espoir
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Et en dépit du retour de la "lumière", l'impression qui demeure est quand même, on le pressent celle du "Plus les choses et plus elles restent les mêmes du Snake Plissken de John Carpenter".
Un roman qui, en dépit de ses défauts, mérite assurément une lecture, d'autant plus que le roman est dispo en poche.
