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Pas de critique ce week-end pour celui-là, mais c'est sorti ! :)
http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/8/4/6/9782258076648.jpg
Après vous l'avoir annoncé ici... :)
Le Cycle du Guerrier de Mars (La Cité de la Bête - Le Seigneur des Araignées - Les Maîtres de la Fosse) - Sojan - La Sorcière perdueLorsque le transmetteur de matière qu'il a conçu connaît un dysfonctionnement, , le physicien Michael Kane se retrouve projeté sur Mars, des millions d'années dans le passé. En ce temps-là, l'homme règne sur la planète. Mais c'est un monde barbare ravagé par la guerre. Par amour pour la princesse Shizala, Michael Kane et son épée affronteront de multiples dangers : l'offensive des Géants Bleus, des dictateurs sanguinaires, des monstres redoutables, l'épidémie de Peste Verte...Cette trilogie échevelée est suivie de deux romans inédits : les aventures de Sojan le mercenaire sur Zylor, une étrange planète aux confins de l'univers et celles de John MacShard aux prises avec une déesse archaïque cherchant à reconquérir son pouvoir perdu.Maître incontesté de l'Héroic Fantasy, Michael Moorcock nous entraîne ici dans un univers baroque et débridé, plein de couleurs, de bruit et de fureur.
Mise à jour :arrow: Critique de Gillossen

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Je l'ai. Mais je n'ai pas encore trouvé le temps pour le lire!C'est vraiment sympa ces initiatives d'Omnibus de regrouper des séries pour pas trop cher! Zedd

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Ces éditions Omnibus ont tout de même du bon, même s'il faut souvent attendre longtemps pour mettre la main dessus. Je crois que leur édition d'Elric a été rééditée aussi ce mois-ci ! :)

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Reçu hier, faut bien que les points club servent à quelque chose. Je veux pas revenir sur le bouquin, j'en ai lu que 60 pages.Par contre en deuxième de couverture on retrouve un beau morceau de la critique de Gillossen :
Dès la préface signée de l’auteur, les choses sont claires : Michael Moorcock a écrit cette trilogie pour s’amuser, en quelques jours à peine, et il y a pris beaucoup de plaisir pour l’occasion.C’est la même chose pour le lecteur : le tout se lit très vite, de plus en plus vite même, pour peu que l’on se laisse happer par cette ambiance très pulp, jouant à fond la carte de la science fantasy façon John Carter et ses aventures martiennes.Elbakin.net
Je trouve que c'est une belle preuve de reconnaissance du site et de sa qualité ; ca fait plaisir à voir, surtout si ca nous épargne les commentaires des magazines anglais ou américains.

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Michael Moorcock a écrit :Tout ceci est pur divertissement, et si vous y dénichez quoi que se soit de cérébral, je vous conseille de respirer profondément et de vous détendre. C'est tout l'intérêt de cette littérature !
Et avec 700 pages de Moorcock en mode Amazing Stories et 500 pages de Magie Brute, j'ai profité de très agréables lectures estivales (en dépit d'un Monde sans Dieux plutôt froid et d'un Soldat des Brumes bien brumeux, rdv dans les sujets dédiés !).
Mais commençons par le commencement :Comme Montigui, j'ai été attiré par l'extrait de la critique de Gillossen figurant en 2ème de couverture quand je suis passé dans ma boutique France-Loisir, et grand bien m'a pris de sauter le pas... Mais 7,5/10 : sérieux, c'est une blague ??? lolC'est délicieusement désuet certes mais daté voire vieillot pour la plupart des lecteurs actuels, assez basique, voire parfois culcul la praline, bref c'est loin de casser 3 pattes à 1 canard : en SF comme en Fantasy, lui-même et ses prédécesseurs ont écrit bien mieux...Mais au-delà du pur divertissement sans prise de tête et de l'hommage aux maître du pulp annoncés par l'auteur, on voit évoluer dans son style et dans son imaginaire un incontournable de la SFFF, et rien que pour cela c'était très intéressant.Ainsi je comprends bien mieux les propos de John Doe tenus lors du podcast sur Howard.Concernant le Guerrier de Mars :Comme l'a écrit XN-L on retrouve "le plaisir de la ligne droite qui multiplier les péripéties ou les rencontres qui n'ont d'autres effets sur l'histoire que de mener le héros à l'évènement prochain" et globalement on retrouve la prose fluide, rythmée et efficace de l'auteur qui connaît bien son métier, mais chez le prolifique maître britannique, il existe 2 sortes de cycles :ceux qui se bonifient au fil des récits et ceux qui se délitent au fil des récits...Le Cycle du Guerrier de Mars est plutôt une bonne surprise puisqu'il appartient plutôt à la 1ère catégorie ! ;)La Cité de la Bête, Le Seigneur des Araignées, Les Maîtres de la Fosse...Comme vous l'aurez remarqué, en mettant en avant le moment le plus palpitant et le plus exotique du récit, les titres font office d'illustration de couverture qu'on parvient sans peine à imaginer.Grâce aux leçons d'un maître d'armes franco-russe et à un caprice du destin, Michael Kane l'homme de science s'échappe de la médiocrité de son quotidien pour devenir un héros sauveur de planètes, secoureur de civilisations et pourfendeur de monstres (Doctor Who copyright).Et ce à notre plus grand bonheur car cela permet d'assouvir la soif d'aventures de l'auteur et de ses lecteurs ! :)Car entre Howard le fondateur de l'héroïc-fantasy et Edmond Hamilton le spécialiste du space-opera vintage, Michael Moorcock nous livre une trilogie très pulpienne dans la tradition d'un Edgar Rice Burrough en lorgnant évidemment sur les aventures de John Carter.Et c'est avec un esprit tout britannique qu'il aborde le très rempli cahier des charges du roman-feuilleton : chaque chapitre doit être un récit en soi avec une aventure, un péril extrême, une situation désespérée, un sauvage miraculeux et un rebondissement qui nous amène vers de nouvelles péripéties... Et dire que tout cela commence à la terrasse d'un café de l'arrière-pays niçois !Bien sûr ces incroyables successions d’événements avec leurs lots de redondances et d'invraisemblances sont peu crédibles, mais qu'importe puisque qu'on peut retrouver avec plaisir les héros beaux, musclés, astucieux, courageux et généreux, les amis loyaux jusqu'à la mort, les ennemis fourbes et retors à souhait, et les demoiselles particulièrement bombesques pas si en péril que cela...Toute une époque désormais révolue pour le meilleur comme pour le pire. :pOn notera toutefois que le Seigneur des Araignées et les Maîtres des Fosses sont construits exactement dans le même moule :un régime tyrannique à renverser, une quête, une découverte, un ralongi occidental avec moult péripéties et un danger extrême exotique, un retour à la civilisation, une solution provisoire, mais un nouveau danger et de nouvelles péripéties...Toutefois le fond et la forme gagnent au fil du temps en qualité et en densité tandis que s'esquisse ce qui va devenir l'Eternel Champion (et l'Eternel Compagnon) : on trouve ici et là les brouillons d'Elric (le héros tourmenté et ses amours impossibles), de Corum (géant bleus = Fhoi Myore ? Hool Haji = Goffanon/Ilbrec ?), d'Erekosë (l'humain lamba emporté dans le tourbillon du temps pour devenir un héros béni/maudit), d'Hawkmoon (le côté post apocalyptique, les technologies disparues, les régimes totalitaires dystopiques) et même du psychiatre hospitalier qui remonte le temps à la recherche de Jésus Christ dans la cultissime nouvelle Voici l'Homme...C'est plus dans les impressions que dans les faits, et j'aurais sans doute du mal à argumenter bien précisément.Mais il y a sans conteste matière à une belle étude littéraire !!! :) ;)Concernant les aventures de Sojan :Dans ces nouvelles alimentaires destinées à alimenter les magazines à la fin des fiveties, la filiation avec Howard apparaît encore plus clairement : Conan, Kull et peut-être même El Borak sont des modèles évidents pour ce Sojan Porte-Bouclier, mercenaire barbare venu du Nord qui a gravi tous les échelons militaires de l'Empire d'Hatnor, qu'il a sauvé à plusieurs reprises d'envahisseurs ou de comploteurs, avant de repartir de nouveau à l'aventure...D'ailleurs son infiltration sur l'île de Rhan ressemble fort à celle de la Tour de l’Éléphant par Conan dans la nouvelle du même nom...Une Immortelle Théocratie de Rhan qui par ailleurs fait immédiatement penser à celle de Pang Tang (les méchants du Cycle d'Elric ndt).Le tout est chaleureusement accompagné par une ambiance capes & épées et/ou pirates & flibustiers dans laquelle les bateaux sont remplacés par des dirigeables, qui pourrait annoncer certains planet-opéra vanciens (et peut-être même un Frey si on remplace en plus le décor héroïc-fantasy par un habillage davantage western... si on met de côté l'abîme temporel qui les sépare dans l'écriture).J'ai aussi ressenti dans la dernière nouvelle de Sojan un frémissement qui annoncerait celles de Karl Eward Wagner concernant Kane...… Et ce dernier ne s'y est pas trompé en n'hésitant pas à rendre hommage au maître britannique en faisant apparaître sa plus célèbre création dans l'une d'entre elle (le Prince des Ruines Elric de Melniboné ndt)Fort heureusement pour la fantasy en particulier et la SFFF en général, le très prolifique et le très imaginatif Michael Moorcock n'est pas resté bloqué à la fin des années 1950 à faire du sous-Howard : il a suivi ses propres voies et comme certains de ses héros, en défrichant d'innombrables pistes il a fait émerger du néant des pans entier des littératures de l'imaginaire.Concernant La Sorcière perdue :C'est avec une toute autre exigence et une toute autre ambition qu'un Michael Moorcock plutôt en fin de carrière nous offre un hommage à Leigh Brackett la Reine des pulps, qui épousa Edmond Hamilton précédemment cité, avec son capitaine John Mc Shard quelque part entre John Wayne, Capitaine Flam, Lord Greystocke et Doc Savage !
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Mais c'est quand même rageant de voir que quand il s'en donne les moyens, Michael Moorcock fait bel et bien partie des meilleurs écrivains de SFFF, car il a quand même écrit pas mal de récits complètement en dilettante...… Alors que dans le cas présent j'en aurais volontiers redemandé !!!
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En bref :- parfait comme littérature de pur divertissement pour se reposer les neurones entre 2 pavés plus ou moins truffés de longueurs calculées, surtout si vous êtes nostalgiques des pulps de SF, de Fantasy ou tout simplement d'aventures...- intéressant pour les fans de Michael Moorcock pour voir l'évolution d'un monument des littératures de l'imaginaire- complètement dispensable pour tous les autres qui trouveront bien mieux ailleurs !Maintenant parlons chiffres :- un gentil 5,5/10 d'ensemble pour les 3 novellas du Guerrier de Mars (disons un 4 pour le 1er, un 5 pour le 2ème et un 6 pour le 3ème)- un gentil 4,5/10 d'ensemble pour les novellettes quasi alimentaires consacrées à Sojan- mais un bon 8/10 pour la Sorcière perdue qui mine de rien est de fort belle facture !edit : je n'est pas mentionné que j'avais lu tout cela en écoutant l'OST de Yuji Ono pour Capitaine Flam... B)