Réponse au sujet lancé avec Enchantement :)Bien sûr que ce que font ou disent les personnages ne correspond pas forcément aux opinions de l'auteur sinon quelqu'un comme Jonathan Littell aurait du souçi à se faire. Mais à mon avis il y a dans le bouquin de Card une différence : la personne par qui les paroles sont prononcées. Je ressens la phrase citée comme profondément méprisante, ce n'est pas un constat ( les Africains sont en en majorité les meilleurs en athlétisme ) mais un préjugé (courir=quelque chose bas et inintéressant, c'est bon pour les Africains ). Le problème c'est que la phrase est prononcée par un homme cultivé et sympathique (si, si

). Son seul défaut serait de ne pas gober directement les aventures magiques de son fiston. Et là, mon esprit peut-être un peu trop paranoïaque (

) se dit : "ok, celui qui ne croit pas à la magie, qui se convertie au judaïsme dans le seul but de préserver sa famille est un raciste..." Et la réflexion continue :"Card est quelqu'un de très croyant, le positif se trouve donc du côté de celui qui croit tandis que les autres, les incroyants, sont des personnes susceptibles de préjugés racistes".Même si la critique tente de faire la différence entre l'oeuvre et la personne de l'auteur il est difficile de ne pas faire le lien entre les deux, il y a toujours un soupçon. Combien ont cherché dans Voyage au bout de la nuit la phrase, le mot où l'écrivain laisserait la place au pourri que l'on connait ? Après avoir lu cette phrase dans Enchantement j'ai eu un sentiment de malaise dont je n'ai plus réussi à me détacher. Ce n'est pas forcément ce qu'il y de mieux pour juger objectivement une oeuvre mais il était difficile de ne pas partir avec certains préjugés (moi aussi j'en ai

) quand l'auteur déclare ouvertement être un mormon convaincu.