Découverte du jour : China Miéville est un homme ! Je n'ai jamais lu de livre de cet auteur mais quand j'en entendais parler je pensais naïvement que c'était une femme, du fait de la fin de son prénom en "a" j'imagine. Bref, maintenant que ce petit détail anatomique est réglé, je voulais réagir aux 2 interviews.Cet homme n'a pas l'air de prendre de demi-mesures :
J’écris régulièrement 10 ou 11 heures par jour. Je fais ça pendant un mois ou 6 semaines, intensivement et je ne vois personne.
Il faut vraiment être motivé pour tenir tous ce temps en tête à tête avec soi même et les produits de son imagination. Quelle opiniâtreté ! D'autant plus qu'au niveau de l'écriture :
J’ai tendance à être mono-maniaque. C’est sans pitié.
il n'a pas l'air de laisser passer la moindre imperfection.
C’est intéressant que vous les trouviez effrayantes et sombres. Je prends ça comme un compliment parce que dans certains films pour enfants, il y a une tendance à ne pas être effrayant. Par exemple, dans certains Disney récents, il y a peu de méchants. Ce sont des absurdités. Lorsque j’étais enfant, j’aimais être effrayé par les monstres. J’aimais cette obscurité. Sans vouloir que ce soit une histoire d’horreur illisible, je ne crois pas qu’il y ait rien de mal à être effrayant.
Sur ce point là je suis tout à fait d'accord avec lui. Sans donner des cauchemars à l'enfant, je trouve sain de garder la part noir des contes de fées, déjà trop souvent embellis pas Disney (cf. la petite sirène d'Andersen par exemple)En plus d'être un auteur à succès, de se préoccuper de politique, c'est un artiste complet puisqu'il illustre lui-même ses livres. J'admire grandement ses esquisses d'ailleurs, qui promettent un ouvrage superbe. Bien que le travail en équipe et les échanges entre différents professionnels de l'art soient importants, j'aime beaucoup les écrivains/dessinateurs parce qu'ils complétent le monde déjà installer par l'écrit alors que les illustrateurs y portent un autre regard.Un Lun Dun m'interresse donc particulièrement, pas seulement pour sa galerie de monstres, mais pour l'émerveillement que procurent les contes pour les petits comme les plus grands.
