J'ai rédigé mon commentaire qui rejoint plusieurs de tes points, Zakath, mais j'ai pas pu le poster ce matin, j'avais plus Internet. Voici :Comme je l’avais prédit, ça fini sur un gros cliff de dingue, que je n’avais pas vu venir, sincèrement.Reste que ce premier vrai épisode à Fillory, si la trame est un peu plus haletante que la plupart des épisodes, laisse place à une déception en raison de la pauvreté de l’ensemble. Je m’explique :Encore une fois, le but de l’épisode est retardé par de multiples embûches, mais toutes mineures. Les solutions pour surmonter les obstacles sont trouvées en une réplique. Quelques éléments d’information sont glanés çà et là, dont la vérité sur la Bête, mais rien n’est spectaculaire.Même la révélation sur la Bête, qui devrait être un coup de tonnerre pour les héros, passe assez vite.Le plus navrant, c’est Fillory et surtout son impact : le dernier plan de l’épisode précédent montrait Quention et Julia émerveillées par un plan-paysage (une map-painting en contre-champ, certes). On ne saura rien de ce qua vu et ressenti le reste du groupe, qui est retrouvé fort facilement grâce à un simple sort (assez joli, d’ailleurs, dans le genre non-spectaculaire mais attendrissant).Le royaume magique ne sera composé que de quelques sentiers humides, quelques plans de forêts décrépites piquées à un doc animalier de mauvaise qualité, et des ateliers de forgeron locaux réalisés en studio. D’accord, le royaume a périclité sous l’influence de la Bête. Mais le manque de budget se fait cruellement sentir. Quasiment tout est tourné en studio (même l’appart de Julia , dont un des murs n’est jamais filmé, parce qu’il y a logiquement la caméra de placée là !!!!) et ça dure depuis le premier épisode. Il y a un manque d’espace criant qui rend limite claustrophobe, un comble pour une série qui parle d’imaginaire et d’évasion. A croise que le budget a été vidé pour le Pays du Ni, qui apporte déjà lui-même cette sensation (le pis étant que dans ce lieu, les héros passent la moitié du temps enfermés sous terre dans des couloirs sans fin).On ne croit pas à Fillory. Les plans serrés sur les personnages ne donnent aucune dimension, et la confrontation finale se fait dans un lieu terriblement étriqué. Même le temple que Julia et Quentin visitent donne cette impression d’étouffement, de petitesse.C’est pauvre. Ca crie le budget minable. Certes, on n’est pas dans GoT, mais un peu de nerf dans la réalisation et les dialogues auraient suffi à donner un peu de vie à l’ensemble… Le même reproche revient depuis le début : c’est mou.L’intensité manque :
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la confrontation avec la Bête se résume à une petite discussion assortie de menaces ; la discussion cœur à cœur d’Alice et Quentin ne dégage aucune alchimie (plus du fait de l’actrice que de l’acteur) ; la diversion de Margo pour le sauvetage de Victoria est totalement vide visuellement et même pas drôle ; les explications avec Jane se résument à un champ-contrechamp dépourvu d’émotions ; la révélation de Julia sur l’épisode précédent, fait en flash-back très brefs, perd tout de son intensité et de son horreur, alors que cela aurait dû être l’une des scènes les plus insoutenables de la série (il y avait tout un travail à faire sur le choix de décors et de lumière très blanc envahi par le rouge, sur le cadrage des protagonistes, sur la sonorité, qui aurait donné un rendu très fort, et c’est d’une platitude…). Mais le gag avec le cadeau d’Ember détruit totalement la conséquence de cette scène.
Ce qu’il y a d’original ici, c’est la construction du récit en nouveau tome des Chroniques de Fillory à la sauce Journal intime de Quentin. C’est ironique, on a droit à un truc sympa sur la forme (ce joli plan de la création de Fillory qui dure 5 secondes et qui a du bouffer le budget effets spéciaux, les titres des chapitres qui apparaissent pour rythmer l’épisode), et cela rappelle bien la situation du héros projeté dans son livre préféré. Mais c’est bien tout…Les acteurs reçoivent les mêmes notes que d’habitude : Margo, Julia et Alice (sa robe… Bon sang, sa robe lui fait un physique bizarre, est-ce qu’elle a été choisie pour ses mensurations ?) sont insipides, Quentin arrive à être correct, Penny et Eliot s’en sortent.On regrettera que les figurants de Fillory ne soient que des humains (on parle de dryades, de créatures fabuleuses, mais on ne verra
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qu’un type déguisé en bouc censé être le dieu Ember
… Argh) et que les nouveaux personnages,
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Josh et Victoria, disparaissent à peine arrivés.
Beaucoup de regrets, donc, avec cette série, qui propose quand même un cliff qui a l’air de changer totalement la trame initiale des romans…Pas sûre que je me lance dans la saison 2. Espérons quand même qu’ils lui offrent un budget plus conséquent.