Elbakin revint vers le petit groupe. Apparemment, la situation était sans danger pour eux. Le campement à moins d’une lieue de l’endroit où le carrosse et les mercenaires l’attendaient en compagnie de Malgath appartenait à de simples musiciens. « Tu crois que c’est vraiment une bonne idée ? lui demanda son acolyte en le prenant à part. Nous ferions mieux de partir de notre côté. — C’est un peu tard désormais, rétorqua le Demi-Elfe en haussant les épaules. Nous nous sommes engagés à les aider pour la nuit.— Nous ? Tu as pris cette décision sans me consulter, lui rappela Malgath. Je vois bien où tu veux en venir…— Cesse donc de sourire bêtement, tu m’agaces. Si tu veux tant faire des boniments, vas donc nous annoncer auprès de ces troubadours. Et essaie de ne pas leur faire peur ! »Le géant noir répondit à cette dernière pique d’un geste obscène, sans se retourner, prenant la direction de la petite assemblée de roulottes. Ce qu’Elbakin pouvait être agaçant par moments ! La plupart du temps, il ne donnait jamais les vraies raisons de ses volontés, même lorsque celles-ci étaient évidentes. Pour l’heure, il était criant que la vision de la jeune beauté que protégeaient les mercenaires l’intriguait. Après les avoir de prime abord confondu avec leurs agresseurs, cette bande de soldats aguerris leur avait fait bon accueil, mais ils demeuraient eux aussi on ne pouvait plus secrets. Certes, ils avaient admis à demi-mots que cette jeune fille était une personnalité importante, du moins, qu’elle le deviendrait s’il ne lui arrivait rien de fâcheux, et qu’ils avaient été grassement payés pour la conduire à Oldoban. S’ils y parvenaient sans encombres, ils devaient même pouvoir compter sur une solde supplémentaire. Mais pour cela, il fallait qu’ils ne prennent pas de retard. Aussi avaient-ils proposé aux deux serviteurs d’Albédion de leur donner un coup de main et de partager avec eux leur prime en échange. Malgath sourit pour lui-même tout en cheminant. Sans doute les mercenaires avaient-ils été impressionnés par la manière dont ils s’étaient défendus tous les deux le temps de leur méprise. Il y avait de quoi. Quand bien même ils étaient fourbus, le Demi-Elfe et lui-même pouvaient en rabattre à n’importe quel adversaire en ce bas monde, Humain ou Elfe. Quoiqu’au sujet des Elfes, le géant noir se dit qu’une petite séance de remise à niveau n’aurait peut-être pas été de trop. Plus fluets que les Humains, les parias exilés sur l’Ile du Dragon étaient pourtant d’une constitution plus robuste et surtout d’une vivacité sans égale. Malgath se sentait un peu rouillé par moments. Bien évidemment, des morts-vivants ensorcelés constituaient toujours des adversaires intéressants, mais un peu plus de variété ne lui aurait pas déplu… Le géant noir se distinguait parfois par certaines opinions étranges…Elbakin observait son camarade s’éloigner à pas lents de leur convoi, mais il se retourna bien vite vers l’attelage. La bande des mercenaires avaient mis pied à terre, mais ils paraissaient tous prêts à remonter en selle dans l’instant. La tension qui transitait de l’un à l’autre était évidente. Des coups d’œil échangés frénétiquement la bouche pincée, des gestes qui se voulaient secs et précis mais qui laissaient entrevoir des tremblements, de longs silences pesants, une fatigue de plus en plus apparente au fil des minutes…A l’intérieur de son carrosse, la jeune fille était tout du moins préservée de tout cela. Il secoua la tête. Est-ce qu’il la connaissait ou pas ? Il n’avait fait que l’apercevoir, mais le temps de croiser brièvement son regard, et… Un nom était remonté de sa mémoire. Lofra. Etait-il possible qu’elle fusse la petite fille de son enfance ? Mais c’était utopique, elle devait être morte. Morte par sa faute lorsqu’il s’était vengé de ce village et de tous ses habitants… Il était certain que la petite fille n’avait pas échappé à sa colère destructrice… C’était précisément à cause de tout cela qu’il s’était ensuite donné la mort. Elbakin réfléchissait à tout cela un peu à l’écart des mercenaires lorsque son compagnon d’infortune revint, tout sourire. « C’est d’accord, nous pouvons partager le campement avec eux ! Ils sont fort aimables. Venez donc ! »L’attelage s’ébranla immédiatement. Deux hommes au-devant du carrosse, un sur chaque flanc, et deux autres pour assurer les arrières, les mercenaires connaissaient bien leur mission. Pendant ce temps, Elbakin et Malgath s’étaient retrouvés tous les deux, sur l’initiative du géant noir qui paraissait décidé à poursuivre leur conversation interrompue un peu plus tôt. Il n’aimait pas se voir cacher des choses, futiles ou non. Mais ce fut le Demi-Elfe qui réagit le plus vite comme pour l’entraver dans ses visées.« Alors, tu ne les as pas effrayés, avec ta carrure et ton grand cimeterre ?— Ah, tu es si drôle ! Eh bien non, figure-toi ! Ils étaient en train de préparer leur feu pour leur repas de ce soir, et alors qu’ils me croyaient seuls, ils m’invitaient déjà à le partager. — Tu ne trouves pas cela étrange ? murmura Elbakin, soudain suspicieux. — Parce que se sont montrés familiers ? Ce sont des musiciens comme tu l’as toi-même rapporté, c’est une grande famille ! Ne te fais pas de souci, j’ai été aussi méfiant que toi. Je les ai bien observés. Que veux-tu qu’ils fassent ? Nous tuer d’une gigue bien sentie ? — Cela n’a rien d’amusant. — Toi non plus… »Le Demi-Elfe en eut vite assez, et se porta plus avant en talonnant vivement sa monture, revenant à la hauteur du carrosse. Voilà qui devrait aussi lui permettre d’éviter les questions de Malgath. Il s’en posait suffisamment par lui-même… Finalement, le campement des troubadours se fit tout proche, à la lueur des flammes. Il y avait là quatre caravanes, disposées en fer à cheval. Dans la pénombre, leur parois et leurs toits tout de planches bariolées n’étaient pas des plus voyantes, mais on était loin de carrioles de marchands. Elles étaient sans doute assez spacieuses pour leur permettre de vivre à l’aise lorsqu’ils étaient sur les routes. Leurs occupants les attendaient. Elbakin repéra tout de suite celui qui devait leur servir de chef, peut-être le parolier ou le chanteur. Grand, maigre, jeune, ses cheveux noirs de jais retombaient sur ses épaules, alors qu’il était vêtu très sobrement d’une longue tunique noire. Le Demi-Elfe remarqua qu’il arborait un tatouage dans le cou, mais il ne lui évoquait rien de particulier. En tous cas, pas de menace… Et il ne s’était pas trompé. Ce fut cet homme dégingandé qui prit la parole. « Bienvenue parmi nous, voyageurs… Vous devez être fourbus.— C’est fort courtois de votre part de nous accepter parmi vous pour la nuit », se répéta Malgath, se posant définitivement comme leur porte-parole. L’autre hocha lentement la tête. C’était à son tour de les examiner, l’air de rien. « Je me nomme Asvran. Mes amis et moi sommes de humbles musiciens, qui voyageons de ville en ville pour faire connaître notre répertoire… Nous comptons d’ailleurs répéter ce soir, peut-être pourrions-nous transformer cela en une représentation privée ? A voir vos mines, cela pourrait vous détendre, si vous me permettez cette remarque… »Plusieurs mercenaires manifestèrent leur accord, tandis que le géant noir les remerciait de cette attention, mais Elbakin gardait le silence. Le dénommé Asvran le surprit alors en lui adressant la parole sans crier gare. « Et vous, cela ne vous tenterait-il pas, messire ? Si c’est la question de l’argent qui vous retient, sachez que nous ne demandons rien. De toute façon, nous avions prévu de jouer. »Le Demi-Elfe préféra ne pas répondre, que son interlocuteur se moque de lui ou pas. Il choisit de réfléchir depuis l’intérieur du cercle à la disposition des roulottes, tandis que tous les autres se dispersaient. Selon ses prévisions, ils n’avaient rien à craindre cette nuit, mais il ne savait rien des poursuivants des mercenaires. « La dernière contient nos instruments. C’est celle-là qui compte le plus pour nous. » fit une voix derrière lui.Elbakin sursauta. Il n’avait pas perçu la présence du troubadour. Tous les autres s’étaient maintenant répandus dans le campement et vaquaient à leurs activités respectives. Les mercenaires s’occupaient de leurs paquetages ou pansaient leurs chevaux, Malgath avait conduit leurs propres montures avec celles des musiciens, de lourds chevaux de traits parqués entre quatre barrières de fortune. La jeune fille quant à elle n’avait toujours pas quitté son carrosse une seule fois. « Nous avons une invitée de marque ? l’interrogea Asvran, faussement désintéressé. — Cela ne vous concerne pas.— Oh, très bien, très bien. Je ne vous propose donc pas de partager notre repas ? — Non… Mais je crois que c’est déjà trop tard, conclut le Demi-Elfe en découvrant du coin de l’œil son camarade assis au coin du feu une cuisse de poulet à la main. — Dans ce cas… N’hésitez pas à vous joindre à nous, fit Asvran en disparaissant souplement. Notre dernière représentation nous a donné de quoi être généreux. »Un moment plus tard, Elbakin s’était assuré de tout ce qui pouvait bien avoir son importance quant à leur sécurité, ce dont le géant noir ne s’était nullement soucié, trop occupé à ripailler. Lorsque son camarade avait réclamé son aide, il lui avait répondu parfaitement sérieusement qu’il était occupé à détendre l’atmosphère et que cela aussi avait son intérêt après ce qu’ils avaient traversé aujourd’hui. Ce n’était pas la première fois loin de là que le Demi-Elfe avait à composer avec des réparties de ce genre, mais il n’avait pas tenté d’argumenter. Il avait eu en conséquence la possibilité de demeurer seul, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Excepté Asvran, les troubadours étaient au nombre de trois, dont une jeune femme, chose dont il n’avait jamais eu écho. L’enseignement de la musique était réservé aux mâles chez les Humains. Une ségrégation de plus… A présent, tout le monde était rassemblé autour d’un feu pétillant, qui n’était cependant plus celui que les musiciens avaient allumé en premier lieu. En effet, sur une suggestion d’Elbakin et avec l’appui des mercenaires, il avait fallu l’éteindre, car sa disposition était gênante. Ils n’avaient pas complété le cercle de roulottes avec le carrosse. Trop exposé. Au lieu de cela, ils avaient demandé à leurs hôtes avec le peu de tact dont ils étaient encore capables après leur journée de luttes et de fuite s’ils ne pouvaient pas rapprocher leurs roulottes les unes des autres en abandonnant leur disposition coutumière. C’était donc à cet instant que la jeune fille avait quitté sa retraite, pendant que les hommes chargés de la protéger jusqu’à destination poussaient le carrosse en serrant les dents, au centre du cercle ainsi formé. Elle avait tout de suite attiré les regards. Par curiosité de prime abord, par admiration ensuite. Ses cheveux couleur d’or brun descendaient librement en cascade sur ses épaules nues, car elle n’était vêtue que d’une brassière nouée dans le dos et d’un large pantalon de soie bleu océan qui soulignait délicatement le satin de sa peau brune. Des bracelets d’argent ornaient ses chevilles et ses poignets. Son visage... Son visage ovale finement ciselé était empreint d’une force limpide qui dénotait un caractère bien trempé sous des dehors dociles. Une bouche boudeuse aux lèvres mûres était remarquablement mise en valeur par des pommettes hautes et un petit menton rond. Mais s’il devait y avoir quelque chose d’étrange chez elle, c’était bien ses yeux: allongés, obliques, leur iris était si pâle qu’on l’aurait cru d’ivoire...Tout en elle n’était que courbes onctueuses et déliées... Pourtant, les mercenaires qui l’entouraient ne la côtoyaient qu’avec la plus grande réserve, comme s’ils craignaient d’être à son contact. Le plus souvent, ils détournaient les yeux lorsqu’ils avaient à lui adresser la parole, ce qui d’ailleurs était rarement le cas. Les musiciens de leur côté n’étaient pas très bavards non plus, mais plus loquaces vraisemblablement instruments en main. Mandores, guimbarde, et diverses percussions… Voilà de quoi ils jouaient, avec une certaine virtuosité, si on se fiait à ce qu’ils racontaient.« Nous sommes assez peu conventionnels, expliquait Asvran, à qui voulait l’entendre. Deïenne ici présente joue de la mandore. C’est déjà en soit surprenant, puisque vous l’aurez remarqué messieurs, c’est une charmante jeune femme, complimentait-il son amie assise à sa droite. Et comme si cela ne suffisait pas, elle a modifié elle-même son instrument.— Comme c’est intéressant…, commenta Malgath aussi convaincant que possible. — Vous trouvez, vous aussi ? » lui répondit Deïenne. Selon toute apparence, la jeune femme n’aimait pas se mettre en avant, encore moins lorsqu’on ne lui demandait pas son avis. Mais ce Asvran semblait apprécier la mise en scène en toutes choses. Malheureusement pour lui, si les mercenaires étaient disposés à les écouter donner leur représentation, ils n’étaient pas d’humeur à faire la conversation, et surtout pas autour d’un sujet qu’ils devaient juger sans intérêt, en tous cas, dans leur situation présente. La jeune fille qu’ils avaient sous leur garde paraissaient nettement plus intriguée par les dires du troubadour, mais elle était également empreinte d’une grande timidité. Ce qui n’était pas le sentiment qui devait étouffer Malgath dans la façon dont il la contemplait, sans même rechercher la discrétion. Le géant au cimeterre dût sentir le regard tranchant de reproches dont son camarade le poignardait, car il cessa pour mieux s’en retourner vers leurs hôtes. « Alors, j’imagine qu’en voyageant autant que vous le faîtes, vous devez tout savoir des rumeurs qui courent de cités en cités !— Lorsque nous ne sommes pas chassés trop vite pour impudence, oui, sourit Asvran. Le souverain d’Oldoban par exemple se comporte en généreux mécène pour les artistes depuis peu…— Depuis peu ? — En effet. On dit qu’ils en a eu assez de voir la noblesse et même de riches marchands ou armateurs attirés à eux les ménestrels les plus renommés. — Vous vous rendez donc à Oldoban ? questionna l’un des mercenaires tout en incorporant une bonne rasade d’eau-de-vie à sa pitance cuisinée à la va-vite. — Non… Je ne pense pas que nous soyons très appréciés. — Parce que c’est une femme qui joue de la mandore ? crut deviner Malgath.— Ce n’est pas la raison essentielle. Je dois avouer que ce sont nos paroles qui dérangent le plus.— Vous êtes des agitateurs ? maugréa un autre mercenaire, vaguement curieux. — Tout dépend du point de vue, assura Asvran, en croisant et décroisant les jambes. Nos détracteurs ne comprennent même pas nos paroles. Nous chantons dans la langue des Elfes. »Le silence nocturne se fit un peu plus dense à ces mots. Quelques paires d’yeux prirent Elbakin pour cible. La jeune fille aussi le regarda, mais cela ne le dérangea pas autant. Peut-être certains s’attendaient-ils à un commentaire de sa part, mais il n’avait rien à dire. Il ne se sentait pas du tout concerné. Si ces jeunes imbéciles rebelles voulaient tenter la chance ainsi, qu’ils le fassent. Il était moins étonnant cependant de comprendre désormais pourquoi ils avaient été expulsés de plusieurs villes. Les Humains n’avaient jamais été très nombreux à connaître le langage de leurs ennemis ancestraux, et maintenant, moins que jamais. Comment celui-ci avait-il pu l’apprendre d’ailleurs ? Mais peut-être qu’il ne prétendait cela que pour se vanter… Personne n’aurait pu faire la différence. C’était sans importance pour Elbakin. Il resta muet une fois de plus, et se contenta de lever sa tête aux cheveux couleur de braises vers les étoiles. Mais le ciel était couvert… Lorsque les mercenaires eurent terminé leur repas sans plus chercher à discuter avec ceux qui les avaient accueilli dans ce campement, ils se préparèrent à dormir, chacun devant s’allonger cette nuit aussi près du carrosse qu’ils pouvaient l’être sans risquer de se gêner les uns les autres. Avant cela, pendant qu’ils passaient en revue leurs armes, leur équipement et leurs chevaux en prévision du départ du lendemain, les troubadours avaient quant à eux rejoint leurs appartements bohèmes, puis la roulotte où étaient rangés leurs précieux instruments. Déjà, Asvran chantonnait une sorte de berceuse, et le moins que l’on pouvait dire, était qu’il n’était pas dépourvu de talent. Deïenne avait été la première à ressortir, pour entraîner la jeune protégée des mercenaires à l’écart un moment. « Tiens, c’est bizarre que l’un de ses petits chiens ne la suivent pas à la trace, plaisantait Malgath, en s’adossant à la roulotte où le Demi-Elfe avait trouvé refuge, assis sur le marche-pied de celle-ci. — En tous cas, cela ne me plaît pas. Elles ne devraient pas s’éloigner comme ça. — Cela ne te plaît pas ? Moi je dis, cela ne nous concerne pas ! Nous ne sommes partie prenante en rien dans cette histoire, alors pourquoi nous en soucier ? Si ces mercenaires jugent bon de ne pas révéler leurs secrets et de laisser leur protégée s’éloigner dans les fourrés avec une inconnue, c’est leur problème !— Oui, mais, tout de même », essayait de se justifier Elbakin.Avant qu’il ait eu le temps de s’égarer plus avant dans son raisonnement, les deux jeunes femmes étaient réapparues dans la clairière formée par l’attelage des roulottes. Plusieurs mercenaires avaient finalement décliné la proposition du groupe de ménestrels et s’étaient déjà couchés. Les autres attendaient surtout que la jeune fille dont ils avaient la charge daigne retrouver son carrosse, le plus vite possible. Ceux-là avaient d’ores et déjà décidé de prendre la première garde, avant qu’Elbakin ne se propose spontanément. Puisqu’il lui faudrait s’en acquitter pour respecter leur engagement, il préférait s’en débarrasser tout de suite. Et peut-être qu’ainsi… Il pourrait même échanger un mot ou deux avec la jeune fille. S’il s’en était allé dormir immédiatement, ils n’auraient fait que se croiser, et rien de plus. Elbakin avait été tenté de mettre fin à sa discussion avec Malgath et de clore de cette façon toute cette agitation qui l’avait tourmenté depuis leur rencontre avec l’attelage de la jeune fille, mais il s’était ravisé. Cela n’apaiserait rien. Voilà ce qui fut décidé. Alors que les deux lunes d’Alakhebàn se croisaient dans les cieux, longtemps après que les instruments des troubadours aient rejoint leurs maîtres dans le sommeil...
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Un nouveau extrait, LONG. Si vous avez des remarques, je suis preneur. Sans trop en dire, c'est une scène test pour moi et surtout pour mes... contacts, donc, j'aimerais autant des avis pour la peaufiner. Merci d'avance à ceux qui se donneront la peine.