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Aléthia a écrit :Et bien ! Tu fais vraiment confiance à ton libraire. Mais après tout, c'est un choix comme un autre :)
Il est connu dans le cercle de ceux qui lisent de la fantasy dans ma ville pour être vraiment calé sur son sujet. Après, ce ne sont que ses goûts mais je lui fais confiance, surtout quand je vois tout ce qu'il y a à lire d'intéressant ! ;)

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Mithrandir le Gris a écrit :Une personne du forum m'avait conseillé en MP deux titres vampiriques extrêmement alléchants :"Enterrer l'Ombre" et "Exhumer l'ombre" de Storm Constantine qui semble être un auteur gothique dont les romans lui ressemblent. Sauf que lesdits ouvrages sont introuvables (le tome 1 surtout ce qui rend le tome 2 moins intéressant) et j'ai pourtant bien cherché. J'ai vu qu'ils avaient été imprimés à 1500 exemplaires : ceci peut sans doute expliquer cela.Certains connaissent ? La thématique est abordée comment ?
Je suis celle qui t'avais suggéré de découvrir ces deux livres - Burying the Shadow, lu pour ma part en anglais et sans découpage, je pense... et de poursuivre avec d'autres titres, si affinités, car Storm Constantine ne peut laisser indifférent tant son style est riche et les mondes qu'elle crée originaux et poétiques.Dans Burying the Shadow, les vampires sont avant tout des artistes, qui vivent dans la société, ou presque, des hommes depuis des millénaires... (Ils m'ont fait un peu penser aux dieux du Warbreaker de Brandon Sanderson). Je dis presque, car seuls certains initiés peuvent les côtoyer dans leurs ateliers, chacune des deux parties y trouvant son compte... Ces êtres gracieux, pondérés, quasi-immortels vont être soudainement confrontés à une rupture de l'harmonie de leur vie et vont devoir chercher secours auprès d'êtres tout aussi passionnants que différents.Peut-être certains lecteurs du forum ont ces ouvrages en français et accepteraient de te les prêter, ou alors, c'est le moment de tenter en anglais ? C'est une lecture pas spécialement difficile, et qui en vaut la peine, amha.Edit :J'ai lu moi aussi Anne Rice, il y a bien longtemps, et j'ai abandonné cet auteur après Le voleur de Corps, difficilement terminé.

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Pour les Anne Rice, je ne cherche pas à défendre le Voleur de Corps ou Memnoch qui sont, pour moi, des ouvrages râtés. Ils m'ont même "faché" avec l'auteur pendant un moment. Puis je suis tombée sur Merrick, que j'ai eu envie de lire car il mélangeait les deux sagas. J'ai aimé ce livre, tout comme j'ai aimé les deux suivants et derniers. C'est pour ça que je pense qu'il est dommage de se bloqueri et de jeter ainsi l’opprobre sur les trois derniers sans les avoir lus. Je ne dis pas que ce sera la lecture du siècle mais cela reste un agréable moment de lecture, bien au dessus de Memnoch et du Voleur de Corps.Buying the Shadow à l'air intéressant mais il n'est pas si évident que ça à trouver, même en anglais. Je vais regarder si j'arrive quand même à mettre la main dessus.

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kalliste a écrit :Je suis celle qui t'avais suggéré de découvrir ces deux livres - Burying the Shadow, lu pour ma part en anglais et sans découpage, je pense... et de poursuivre avec d'autres titres, si affinités, car Storm Constantine ne peut laisser indifférent tant son style est riche et les mondes qu'elle crée originaux et poétiques.Dans Burying the Shadow, les vampires sont avant tout des artistes, qui vivent dans la société, ou presque, des hommes depuis des millénaires... (Ils m'ont fait un peu penser aux dieux du Warbreaker de Brandon Sanderson). Je dis presque, car seuls certains initiés peuvent les côtoyer dans leurs ateliers, chacune des deux parties y trouvant son compte... Ces êtres gracieux, pondérés, quasi-immortels vont être soudainement confrontés à une rupture de l'harmonie de leur vie et vont devoir chercher secours auprès d'êtres tout aussi passionnants que différents.Peut-être certains lecteurs du forum ont ces ouvrages en français et accepteraient de te les prêter, ou alors, c'est le moment de tenter en anglais ? C'est une lecture pas spécialement difficile, et qui en vaut la peine, amha.
Ton conseil m'avait fort alléché et ce que tu développes ici m'encourage encore plus à découvrir cet auteur. Cependant, lire en anglais est vraiment trop rédhibitoire pour moi et j'ai un besoin maladif de possession de l'objet livre que je vais déguster.Mon libraire m'a parlé d'une réédition probable dans les années qui viennent. J'ai aussi mis en place une surveillance de certains sites pour sauter sur l'occasion si d'aventure le tome 1 était en vente. Ayant mis plus de 15 ans pour dégotter certains ouvrages, je suis plutôt patient.@ Aléthia : vu l'intensité avec laquelle tu défends les derniers ouvrages vampiriques de Rice, j’étudierai de plus près la question.

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Mithrandir le Gris a écrit :
kalliste a écrit :Je suis celle qui t'avais suggéré de découvrir ces deux livres - Burying the Shadow, lu pour ma part en anglais et sans découpage, je pense... et de poursuivre avec d'autres titres, si affinités, car Storm Constantine ne peut laisser indifférent tant son style est riche et les mondes qu'elle crée originaux et poétiques.Dans Burying the Shadow, les vampires sont avant tout des artistes, qui vivent dans la société, ou presque, des hommes depuis des millénaires... (Ils m'ont fait un peu penser aux dieux du Warbreaker de Brandon Sanderson). Je dis presque, car seuls certains initiés peuvent les côtoyer dans leurs ateliers, chacune des deux parties y trouvant son compte... Ces êtres gracieux, pondérés, quasi-immortels vont être soudainement confrontés à une rupture de l'harmonie de leur vie et vont devoir chercher secours auprès d'êtres tout aussi passionnants que différents.Peut-être certains lecteurs du forum ont ces ouvrages en français et accepteraient de te les prêter, ou alors, c'est le moment de tenter en anglais ? C'est une lecture pas spécialement difficile, et qui en vaut la peine, amha.
Ton conseil m'avait fort alléché et ce que tu développes ici m'encourage encore plus à découvrir cet auteur. Cependant, lire en anglais est vraiment trop rédhibitoire pour moi et j'ai un besoin maladif de possession de l'objet livre que je vais déguster.Mon libraire m'a parlé d'une réédition probable dans les années qui viennent. J'ai aussi mis en place une surveillance de certains sites pour sauter sur l'occasion si d'aventure le tome 1 était en vente. Ayant mis plus de 15 ans pour dégotter certains ouvrages, je suis plutôt patient.
Plutôt que d'attendre une possible réédition, une solution est aussi d'aller voir en bibliothèque, les deux volumes sont dans celle où je vais, je viens de vérifier sur sonsite.

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Je ne sais pas si c'est le bon endroit mais pour poursuivre la conversation sur le prix décerné par l'Horror Writers Association je fais un petit retour sur une brève qui n'avait peut-être pas été discutée en forum à l'époque. :arrow: http://www.elbakin.net/edition/13285-Qu ... s-en-lignePour encourager Mithounet dans sa lecture de Salem, je dirais que c'est une de mes ressentis les plus forts en cours de lecture. Le bouquin qui te fait peur rien qu'en re-regardant la couverture après :DPour moi la preuve que King est l'un des meilleurs auteurs du point de vue de sa capacité à faire ressentir. Quand il souhaite faire ressentir le malaise, la peur, la terreur il fait mouche. (ce qui du coup me laisse toujours perplexe sur ma résistance au Pistolero :) )

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Je l'ai racheté il y a pas longtemps, mais pas encore relu.Toujours est il que j'en garde un bon souvenir de lecture.@Witch : pas d'attirance pour le cadre westernien peut être ?:)

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Faudra donc que je m'y mette, d'autant plus qu'il doit traîner quelque part chez moi :)J'ai eu deux années où je ne lisais que du King quand j'avais 16-17 ans donc sa capacité à faire ressentir, je connais bien. J'ai beaucoup accroché à certains de ses bouquins (Bazaar, forcément les Yeux du Dragon, Ca, ou Marche ou Crève qui est superbe), faudra que je renoue avec cet auteur :)

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Je me suis permis de déplacer la discussion par ici, ça me semble plus approprié.Pas encore lu Salem's Lot, mais l'interaction que le livre a avec La Tour Sombre fait que le livre est dans ma PAL depuis un bout de temps (c'est aussi ce qui a motivé ma lecture de The Stand l'été dernier). Peut-être une motivation inversée pour Witch pour lui faire lire les géniales aventures du Pistolero ?

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Récapitulatif sympa, même si je ne connais pas tout. Ce qui est intéressant de remarquer c'est que dans la même oeuvre, les pouvoirs de chaque vampire peuvent être différents. Impossible donc qu'ils soient identiques d'une oeuvre à l'autre. Finalement, ça me ferait mettre un peu d'eau dans mon vin pour ceux de Twilight (pas sur la qualité des livres hein :P).
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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L’image du vampire, c’est quand même celui de créature de nuit, du prédateur nocturne.Bram Stocker lui ajoute les thématiques propres au romantisme :Le vampirisme est ainsi devenu la malédiction de la mort-vivance :- d’un côté on s’absout de la peur de soufrir et celle de mourir- mais d’un autre côté on ne peut plus profiter des plaisirs de la vie : sentir la chaleur du soleil ou la caresse de la brise sur sa peau, manger, boire, faire l’amour... Attention propos crus :
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Pour consommer sa passion il faut détruire l’objet de sa passion : car pour vivre à nouveau il faut se ravitailler en sang frais…… à moins d’acter son changement de statut en vivant comme un psychopathe (Douze de Japser Kent : la souffrance de l’autre devient un substitut à ses propres sentiments)Alors oui les auteurs peuvent se détacher des codes et des limites des créatures telles qu’elles ont été perçues ou conçues, on peut se débarasser de tout ou partie de leurs caractéristiques dans un processus créatif alternatif.Le vampire qui peut vivre en plein jour, qui mange et boit comme tout le monde…… ou qui passe sont temps à se ravitailler en chair fraîche dans les dernières boîtes de nuit à la modeOKMais à trop vider les vampires de leur concept, quel est l’intérêt autre que glamour/marketing pour continuer à les appeler vampires ?

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Je suis pas une grande fan de vampires, mais j'ai lu deux trois trucs quand même... et c'est vrai que ces personnages sont souvent assez fascinants.J'ai commencé par Twilight. Oui, je sais, personne n'est parfait, d'autant que j'aime bien. Ok, les vampires sont pouraves, mais la midinette que je suis s'est laissé embarquer dans la bluette comme une collégienne ! J'ai embrayé sur le Dracula de Bram Stocker. J'ai vraiment beaucoup aimé ce dernier même si j'ai eu un drôle de sentiment en le lisant, vous me direz si vous aussi : au début, quand Harker débarque chez Dracula et qu'il sent qu'il se passe des trucs étranges, ça fait tellement cliché pour nous qui connaissons le mythe ! On a envie de lui dire : "Mais t'est con, tu vas en Transylvanie, chez un mec qui s'appelle Dracula, y a personne dans le château et le mec il est zarb, et tu te poses pas plus de questions que ça ??!!"C'est assez déroutant parce que bien sur, c'est la première fois et c'est cette oeuvre qui est à l'origine du reste. Pour les lecteurs de Tolkien, est-ce que cet aspect là de la lecture est présent aussi ? En déviant un tout petit peu sur ce livre, question style, comme je-sais-plus-qui en a déjà parlé, comme c'est une oeuvre du XIXe siècle, je m'attendais à un truc un peu lourd, style Hugo ou Balzac et j'ai vraiment été agréablement surprise par la fluidité et la modernité du style.Ah, oui, concernant l'histoire de Bram Stocker, j'ai adoré le personnage de Mina (Wilhelmina) Harker dans La Ligue des Gentlemen extraordinaires. Quoi qu'il en soit, je me fais un devoir de mentionner ici un vampire formidable et encore trop méconnu : Lord Akeldama. Il apparaît dans Sans Âme et ses suites de Gail Carriger. C'est un très vieux vampire so british tout à fait déjanté qui mérite tout à fait un prix d'interprétation du vampire le plus fashion de la littérature !

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L’image du vampire, c’est quand même celui de créature de nuit, du prédateur nocturne.Bram Stocker lui ajoute les thématiques propres au romantisme :
Le vampire a évolué depuis Stoker. On est passé de l'ennemi à un individu qui souhaite s'intégrer dans la société. Le vampire transylvanien chez Stoker c'est avant tout l'étranger qui vient menacer l'empire. Il y a donc un cliché xénophobe proche à une Angleterre victorienne qui se surprotège. Le vampire d'aujourd'hui est utilisé comme figure de l'autre, celui qui souhaite s'intégrer. La fantasy urbaine est quelque part une littérature de multiculturalisme ( thème délaissé par la SF ces dernières années d'ailleurs ). Le vampire, le loup garou... renvoie à la figure du travailleur immigré ou du réfugié de manière métaphorique. Il s'agit ici d'évoquer un plaidoyer pour la tolérance dans nos société à dominante urbaine ( chose pour laquelle on utilisait autrefois le mutant ou l'extraterrestre ).

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Le truc du château en Transilvanie dans lequel il se passe des choses bizarre c'était connu avant Bram Stoker.Quand j'ai lu ton commentaire, j'ai immédiatement pensé au Château des Carpathes de Jules Verne.Puis pour être sûr, j'ai vérifier les dates sur wikipédia : Dracula de Stoker = 1897, le château des Carpathes de Verne = 1892... Ça se jouait à peu mais, c'est vrai ;)

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Et si on voulait pinailler, on pourrait préciser que Stoker a bossé sur Dracula pendant 10 ans, et qu'il a donc eu l'idée de son château en Transylvanie bien avant que ce bon vieux Jules ne publie son propre roman...Mais à ce niveau-là, c'est l'œuf et la poule. ;)

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Atanaheim a écrit :Le truc du château en Transilvanie dans lequel il se passe des choses bizarre c'était connu avant Bram Stoker. Quand j'ai lu ton commentaire, j'ai immédiatement pensé au Château des Carpathes de Jules Verne. Puis pour être sûr, j'ai vérifier les dates sur wikipédia : Dracula de Stoker = 1897, le château des Carpathes de Verne = 1892... Ça se jouait à peu mais, c'est vrai ;)
Le truc, pour un auteur, c'est peut-être de tomber sur le bon sujet au bon moment, et avec un style qui convient. Bram Stoker était peut-être plus en phase avec son sujet quand il a écrit son bouquin que Jules Verne (que perso j'idôlatre, dans son style). "C'est pas d'bol", comme dirait John McCain.* * Et oui : J'adore les citations à la mords-moi-l'noeud. D'ailleurs, faut que je vous révèle un truc. Je sais que vous n'en avez rien à battre, mais couillons comme vous êtes je ne doute pas que vous lisiez jusqu'au bout : J'ai adopté cette attitude auprès d'un maître boudhiste, ceinture safran 18ème dan : "Qui ne se poile pas même bêtement meurt constipé. Bêtement.", disait-il. Euh... on en était où, au fait ? :huh:

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Atanaheim a écrit :Le truc du château en Transilvanie dans lequel il se passe des choses bizarre c'était connu avant Bram Stoker.Quand j'ai lu ton commentaire, j'ai immédiatement pensé au Château des Carpathes de Jules Verne.Puis pour être sûr, j'ai vérifier les dates sur wikipédia : Dracula de Stoker = 1897, le château des Carpathes de Verne = 1892... Ça se jouait à peu mais, c'est vrai ;)
Entre "exister avant" et devenir un motif récurent et hyper connu, la différence est grande, non ? Est-ce que ce topos de la littérature vampirique en était déjà un à l'époque ? Honnêtement, je n'en sais rien, je n'ai pas (encore) assez lu pour me prononcer là dessus. Il me semble quand même que ça l'était moins qu'aujourd'hui où le Dracula de Bram Stocker est devenu un classique et où de nombreux films ont contribué à démocratiser la figure du vampire. Même dans Twilight, au moment où Bella découvre la maison des Cullen, Edouard lui demande si elle ne s'attendait pas à des caves et des cercueils. On voit bien que même quand les vampires sont des pseudo-vampires qui brillent, l'imaginaire collectif est ancré dans le lecteur. Et cet imaginaire collectif vient si non de Stocker, du moins de cette période de la littérature occidentale. Le Dracula de Stocker apparaît quand même au lecteur actuel un ramacis de clichés alors que ce n'était surement pas le cas au moment de la parution de l'oeuvre. (Attention, je n'ai pas dit que je n'avais pas aimé, loin de là !)Mon propos est de dire que la réception d'une oeuvre change quand cette oeuvre devient un classique.