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Et puisqu'on parle de joie et d'amour : première séance de boulot chez Mike Moorcock il y a deux jours.Construire une histoire avec cet homme est un vrai plaisir. A mon grand soulagement, je me suis rendu compte que nos cerveaux fonctionnaient quasiment de la même manière (le mien est juste moins rempli) : "oh, et si on mettait une scène de cul ici ?" ou "hum, ça fait quand même longtemps que personne ne s'est fait horriblement assassiner dans cette histoire." En gros, on veut voir des trucs et on essaie de trouver les enchaînements permettant de les intégrer dans une histoire : l'exact contraire de ce que vous enseignent les manuels de dramaturgie - si vous arrivez à lire ces merdes plus de cinq minutes d'affilée. Bref, je me sens comme à la maison.De temps à autre, sans avoir l'air d'y toucher, Linda surveille les progrès de l'affaire. Il faut reconnaître que nous digressons pas mal. Il faut reconnaître que ma curiosité est insatiable et que la vie de Moorcock est un roman à elle seule : il voulait voir des trucs, il a essayé de trouver les enchaînements permettant de les intégrer dans une histoire - jusqu'à présent, ça a plutôt très bien marché.Je me demande si je ne suis pas en train de faire un peu le même boulot, au fond, que sur la Brigade : soutenir un géant - la meilleure thérapie dont mon ego puisse rêver. Heads up, heads up, heads up et tout ça.

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Pfff, certains ont vraiment de la chance... <_< ;)
Et ce soir : manger encore avec Mike M., qui aurait (doigts croisés) peut-être- éventuellement-sait-on-jamais-faut-voir - trouvé ce qu'il cherche à Paris - affaire à suivre.

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le blog de Fabrice Colin a écrit :Nuit de merde, semaine poisseuse, 300 mails en retard, gastralgie récurrente : je me noie dans le boulot.Belle soirée hier quand même, chez les Moorcock : exactement ce dont j'avais besoin. Derrière son portable, Linda nous surveille. Il est 8 heures, elle dépose une assiette de crackers sur la table basse : "c'est parce qu'on travaille bien ?" demande Mike. "Non, c'est pour que vous arrêtiez de prononcer les mots "alligator géant". Plus tard, l'un des deux chats vient renifler mon cahier de notes puis se love entre les jambes du maître de maison. "He probably thinks he's helping", dis-je. Mike sourit : "I really think he is." Au restaurant, L & M me parlent des Hells Angels, de la période moto de Mike, de sa période 70's chevelu, de Hawkind, de Lemmy de Motorhead, de leur rencontre, de Wall-E, d'Agadir, des Pixies. Quel couple merveilleux. Quels gens superbes et tendres. Nous avons fini de travailler sur le synopsis du premier roman, le reste se fera par mail : les Moorcock repartent bientôt pour le Texas et ne reviendront qu'au printemps, je les ai serrés dans mes bras, dans les mails de Mike, "love" a remplacé "as ever." Une grande joie pour finir : les Moorcock ont enfin trouvé un appartement à Paris. Les choses vont être beaucoup plus simples maintenant.

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Ce projet me rappel un article du magazine "imagine - multimondes" de février-mars 1999 sur Melniboné.(à lire ici pour ceux que cela pourrait intéresser)Ce dernier était déjà écrit par un certain Fabrice Colin, et illustré par un certain Didier Graffet... :sifflote:Ah ! le panoramique du port et de la cité d'Imrrryr dessiné par Didier "the special one" Graffet !

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Publivore a écrit :
Gillossen a écrit :Ah, ah, ah, ah, ah, ah, AH, AH, AH, AH ! :coeur:
Toujours sur un petit nuage ? ;)
Ma vie est redevenue si tristement banale tout à coup. :pBon, j'ai aussi appris pas mal d'infos sur le roman, mais je ne peux rien dire pour le moment. ;)

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Blog de Fabrice Colin a écrit :RTL hier matin. Puis déjeuner avec Mike, Linda et Bénédicte. Et maintenant : au boulot. Tous les jours, je vais écrire dans les locaux du Fleuve Noir. Je traverse l'une de ces périodes où travailler à la maison me paraît, pour quelque obscure raison, un pari aussi épuisant qu'hasardeux. Nous avons un titre de travail, au fait : Les Buveurs d'âme. Rien ne dit que nous ne le garderons pas.

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Kain l'obscur a écrit :Peut être le retour de Mournblade...Mais alors ça serait plutôt Les buveuses d'âmes...
Oui, c'est ce que je m'étais dit aussi. Pour le coup, il y a déjà de quoi se creuser la tête. ;)