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Posté : dim. 27 nov. 2005 14:19
par Aslan
Ce n'est PAS une allégorie religieuse, de la bouche même de CS Lewis à l'époque, et on a déjà souvent évoqué la question dans d'autres sujets, comme "interviews", ou "stratégie promo". :) Je ressortirais une brève parmi d'autres allant toutes dans le même sens. Après, cf une autre brève de ce matin même, on empêchera jamais certains de vouloir récupérer ce film, comme d'autres avant lui. <_<
Mes les sept films ne vont-ils pas être adaptés ?
C'est encore très, très lointain ! :) Le second semble quasiment sûr de se faire, et encore, si jamais le box office n'était pas aussi bon que prévu... :rolleyes:

Posté : dim. 27 nov. 2005 17:41
par Perséphone
Merci, tu me rassures !! J'ai tellement entendu parler d'allégories religieuses que je ne savais plus où donner de la tête !!

Posté : dim. 27 nov. 2005 20:52
par Foradan
Disons qu'il y a allégorie pour qui veut en voir une, tout comme on pourrait en trouver dans le seigneur des Anneaux. Si on veut analyser un texte sous un angle particulier (la sexualité sous-jacente chez Tolkien :sifflote: ), on trouvera de quoi en faire des pages et des pages, de même pour les critiques, quelles que soient les intentions des auteurs (j'en trouve dans Star Wars des allégories si je veux :giveup: )[hum, en relisant la brève en question, j'ai rien fait que paraphraser tout le monde]; et de toute façon, ce n'est qu'une petite partie du marketing vers une petite partie du public : hormies la cible et elbakin qui traque l'info, qui est au courant de cette facette publicitaire ? Comme c'est pas évident à la base en lisant le bouquin, ce genre de considérations doit échapper à pas mal de monde.

Posté : lun. 12 déc. 2005 04:32
par l_ange_urielle
Je viens de prendre connaissance de cet article et des commentaires de Pullman. Le passage sur les vertus chrétiennes m'accroche beaucoup «Ce n'est pas tant la présence de doctrine Chrétienne que je réfute que l'absence de vertu Chrétienne. La plus haute vertu, nous l'avons par l'autorité du Nouveau Testament lui-même, est l'amour, et pourtant vous ne trouvez pas une seule trace de cela dans les livres », dit-il. Lorsque j'ai découvert Pullman, la puissance évocatrice de sa plume me fit un grand effet. Par contre, je suis de ceux et celles qui étaient d'avis de ne pas mettre ses livres dans les mains des trop jeunes (n'oublion pas que His Drak Matérial est vendu du côté "jeunesse" des librairies :( ). Pourquoi ? parce que j'y voyais une puissante charge contre l'Église et contre aussi la famille traditionelle. Non pas que je voulais le censurer mais je voulais que ceux qui le lisent soient aptes à comprendre et à réfléchir sur ces questions. Car Pullman est aussi un excellent manipulateur, autant que bon écrivain.Je m'interroge sur ce qu'est une vertu chrétienne pour lui ?Si Pullman ne voit pas d'amour dans L'Armoire Magique c'est peut-être que SA conception de l'amour est un peu spéciale, car dans sa trilogie, il n'y a pas une seule mère ou père dignes de ce nom et l'enfant, continuellement trahi par ses parents, doit trouver refuge et secours chez des figures parentales de subtitution (ours, sorcière, gitan, etc), pour finalement finir seul au monde avec pour consolation une extension de soi-même :(

Posté : sam. 24 déc. 2005 18:06
par Aslan
En complément, un article qu'on a mis en page il y a quelques jours déjà, mais pas eu l'occasion de lancer. :o Précisons qu'il ne reflète pas forcément la position du site, on ne fait qu'informer. :o (Moi j'ai beau aimé Narnia et Lewis par exemple, le passage sur la violence comme quoi Pullman fait "pire", ça ne fait pas très sérieux... :rolleyes: ):arrow: http://www.elbakin.net/plume/fantasy/news/...s-plus-critiqueEt sujet transféré en De la Fantasy finalement : même si Pullman a pris "prétexte" de la sortie du film, ses attaques concernant les romans !

Posté : sam. 24 déc. 2005 19:29
par Aléa
Merci pour cet article, qui fait une bonne contrepartie aux opinions de Pullman. :)Moi je serais assez d'accord avec cette phrase : Mais où est le problème là-dedans ? Pour Pullman semble-t-il, l'erreur de Lewis est d'aimer ce que Pullman déteste.Lewis est chrétien et il a fait passé des messages religieux dans Narnia, Pullmann est athée et il a fait passer des messages athées dans A la croisée des mondes. Je ne vois pas où est le problème... Personnellement j'aime les 2, peu importe les idées de l'auteur, le lecteur est tout de même assez intelligent pour se former sa propre opinion. Quant aux enfants, ils auront le temps de lire des livres de toutes sortes pour ne pas être conditionnés à l'une ou l'autre des idées par la lecture d'une seule série... :rolleyes: Beaucoup de bruit pour rien, je trouve toute cette querelle... Après la propagande autour du film, c'est une autre histoire, Lewis n'a rien à voir là dedans.

Posté : dim. 25 déc. 2005 11:55
par lambertine
Eh bien, je ne voudrais pas "radoter", mais il me semble que, oui, Pullman a fait "pire" en matière de violence. A mes yeux (et je précise encore une fois que ça n'a là, rien à voi avec le fait que je ne partage pas ses idées philosophiques) A la Croisée des Mondes est un des livres les plus violents qu'il m'ait été donné de lire (les batailles ne manquent pas, pas plus que les duels, meurtres, suicides ou "forgisations - oui, ce dernier mot vient de chez Hobb, mais correspond bien à mes yeux au fait de séparer un humain de son "âme") mais aussi les plus cyniques. Le meurtre de Roger au mépris de toutes les lois sociales, morales etc... par un personnage "positif", ou le fait que les Anges ("positifs" encore une fois) - qui auraient pu intervenir et savaient parfaitement ce qui allait se passer - laissent froidement assassiner John Parry devant son fils retrouvé parce qu'il leur était - ou à la cause - devenu inutile sont glaçantes, épouvantables. Je ne vois pas ce qui dans "Narnia" pourrait les surpasser en violence.

Posté : dim. 25 déc. 2005 12:21
par Aslan
Oui, enfin, ce n'est pas là où je voulais en venir... :) Je voulais surtout faire remarquer que, répondre à quelqu'un qui pointe du doigt une certaine conception de la violence - Lewis donc - en disant "Ouh, mais vous faîtes pire, vous !" comme si cela excusait tout, ça fait un peu argumentaire de Maternelle et pas très sérieux.

Posté : dim. 25 déc. 2005 17:07
par lambertine
Evidemment, que ça ne fait pas "très sérieux". mais il faut relativiser les choses, et toute cette querelle Pullman/Lewis (comme Pratchett vs. HP, d'ailleurs) me semble du niveau de maternelle. Qu'un auteur qui a des conceptions de la vie ou de la littérature différentes d'un autre le critique sérieusement, en argumentant intelligemment, c'est dans l'ordre des choses. Mais ces soi-disant querelles philosophico-littéraires se résument dans les articles que j'ai lus ici à une série de coups bas pas même argumentés, qui sont d'autant plus ridicules (excusez-moi) à mes yeux qu'ils viennent de "pointures" de la littérature anglaise. Pullman est quelqu'un d'intelligent et de talentueux (plus talentueux que Lewis, à mon avis) qui mérite mieux que de se laisser emporter de la sorte.

Posté : dim. 25 déc. 2005 17:48
par Aslan
Si j'étais susceptible, ta remarque pourrait ne pas faire vraiment plaisir... :sifflote: ;) Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il y a sans doute beaucoup plus intéressant comme sujet de discussion, même en restant dans le domaine Pullman et Lewis si on veut se limiter à cela, mais trouver ces articles, les traduire, les mettre en page, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. ;)Et par exemple :
bas pas même argumentés
C'est peut-être tout de même un peu exagéré, même si j'ai été le premier à les critiquer dès le lancement de la news. ;)Mais bon, sur le fond, on se rejoint...

Posté : ven. 30 déc. 2005 18:46
par Foradan
Aslan,samedi 24 décembre 2005, 18:06 a écrit ::o (Moi j'ai beau aimé Narnia et Lewis par exemple, le passage sur la violence comme quoi Pullman fait "pire", ça ne fait pas très sérieux... :rolleyes: ):arrow: http://www.elbakin.net/plume/fantasy/news/...s-plus-critique
Quand à ne pas "faire sérieux", j'y ais compris que l'article mettait le doigt sur "voir la paille du voisin et non la poutre chez soi" : comment reprocher la violence de l'un quand on n'est pas soi-même exempt (je ne ferais pas de comparaison sur la justification de l'un par rapport aux circonstances, c'est pas le lieu).Et cet article (avec deux avis bien tranchés) me fait penser que les opinions de Pullman (il pense ce qu'il veut et j'en ferai de même) sont battus assez facilement en brèche (sur le racisme soit disant "évident", le sexisme...); et si je suis son raisonnement jusqu'à l'absurde (on le saura que je partage pas son avis là-dessus :P ), si dire que la mort est meilleure que la vie (selon Pullman, c'est le message de Lewis)est une abomination (jusque là, je suis d'accord avec lui)alors la mort est pire que la vie (ben alors, comme la mort est inéxorable, c'est pas réjouissant comme perspective; on en viendrait à avoir peur de la mort->-> et là, je retrouve mon Tolkien : "le don de la mortalité perverti, les hommes qui ont peur de la mort au point de s'accrocher à une vie qui les fuit", c'est l'oeuvre du mal, pardon, du Mal.)Mais ce n'est pas pour ça que la mort est une partie de plaisir chez Lewis et Tolkien : le mort est jugé avant d'être dirigé vers son devenir, mais sa conscience demeure immortelle. Alors je ne sais pas ce qu'il faut mieux que les (jeunes) lecteurs de Pullman et de Lewis suivent comme philosophie (je suis trop vieux pour changer ma jeunesse), mais ça me fait penser à la vanille qui critique le chocolat parce que ce n'est pas de la vanille même si c'est toujours de la glace (désolé, j'ai un creux là :rouge: ); enfin, je pense que l'idée a retenir est celle citée par Alea (5 messages plus haut, en italique)

Posté : sam. 31 déc. 2005 12:15
par Aslan
Foradan,vendredi 30 décembre 2005, 18:46 a écrit :Quand à ne pas "faire sérieux", j'y ais compris que l'article mettait le doigt sur "voir la paille du voisin et non la poutre chez soi" : comment reprocher la violence de l'un quand on n'est pas soi-même exempt
Et pourquoi pas ? C'est sûr que dans ce cas-là, on est pas forcément le mieux placé pour, mais ce n'est pas pour autant que ce que l'on fait remarquer est faux. ;)

Posté : sam. 31 déc. 2005 16:08
par Foradan
Tout ça est évidemment subjectif, mais je ne sais pas comment on peut parler de luttre entre le Bien et le Mal (ou de lutte tout court) sans un minimum de violence; et dans la tranche d'âge concernant ces deux auteurs, Narnia ne me paraît pas mériter cette étiquette de "violence sadomaso intolérable", c'est pas Ken le survivant non plus !!!C'est ce qui m'étonne d'autant plus de la part de Pullman, d'être apparement si véhément sur des aspects qui ne m'ont pas l'air si "évident" (et à l'appui de l'article cité, je ne suis pas le seul), surtout qu'étant de la partie, il est difficile d'empêcher certaines personnes pensées que c'est une querelle de clocher pour alimenter les ventes (personnellement, je n'en pense rien, mais qu'un auteur critique à ce point une oeuvre "concurrente", ça peut paraître plus louche que s'il donnait son avis sur un opéra de Mozart).

Posté : dim. 1 janv. 2006 14:53
par Aslan
Foradan,samedi 31 décembre 2005, 16:08 a écrit :(personnellement, je n'en pense rien, mais qu'un auteur critique à ce point une oeuvre "concurrente", ça peut paraître plus louche que s'il donnait son avis sur un opéra de Mozart).
Tu fais bien. J'essaie de rester neutre, mais je ne pense vraiment pas que Pullman ait besoin d'une telle "polémique" pour vendre ses romans, même si lui n'en est pas encore à + de 85 millions d'exemplaires... :) A la limite, je mettrais d'autant plus la violence de ses propos sur le compte de sa sincérité.

Posté : mer. 4 janv. 2006 16:19
par Thys
Mouaip...personnellement, plus on avance dans l'article, plus je le trouve pro-Lewis et plus les arguments perdent donc de pertinence à mes yeux. L'analyse était acquise à la cause Lewis dès le début et je ne la trouve donc pas très intéressante, j'aurai aimé plus d'objectivité... :rolleyes: Thys

Posté : ven. 2 juin 2006 13:23
par Gillossen
Cette fois, ce sont les manuels scolaires qui en prennent pour leur grade, mais il n'est pas tout seul ! ;):arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/A-la-c...nuels-Scolaires

Posté : ven. 2 juin 2006 13:51
par belgarion
Je suis plutôt d'accord avec cette association: apprendre apr coeur les 100 méthodes pour réussir son année c'est bien beau mais d'une part c'est oublié un mois plus tard, et d'autre part il ne s'agit que de résumés, pour certains très superficiels. Sans aller jusqu'à prétendre qu'il faut que tous les élèves réflechissent par eux-mêmes sur tout (à cet âge c'est utopique), je trouve que les manuels sont la mauvaise voie de la facilité à court terme. :P :P :)

Posté : ven. 2 juin 2006 14:35
par Luigi Brosse
Décidément, il est en verve ce Mr Pullman, il aurait du faire journaliste de polémique plutot ;) Concernant leur point de vue, bien sur qu'il est superficiel d'apprendre uniquement le strict nécessaire pour réussir son année, mais bon d'un autre coté le système est ainsi fait qu'il vous farcit la tete de savoirs dont vous n'aurez probablement jamais besoin. A qui la faute après de voir apparaitre de tels manuels... Je comprends parfaitement que pour des élèves, certains ne soient pas intéressés et choisissent la voie de la facilité.

Posté : ven. 2 juin 2006 16:08
par Kaines
Grande question que celle qui est soulevée ici !Du même avis que Belgarion : les manuels scolaires ou comment ingurgiter en une année ce que l’on va oublier dès les examens terminés. Le bachotage a ses limites ! <_< J’aurai peut-être soulevé par la même occasion, la place du livre à l’école : combien de personnes nos connaissances ont-elles été dégoûtées de la lecture :( après avoir été obligées à lire des ouvrages obligatoires (Le grand Meaulnes, Le rouge et le noir,…) ? Je suis toujours attristé de rencontrer des personnes qui ne lisent jamais pour le plaisir. J’espère que ce sera le prochain cheval de bataille de Pullman et de ses collègues ! :P Luigi, ce ne sont pas des savoirs inutiles : avoir une certaine culture générale permet de prendre du recul par rapport à son métier, à la vie de tous les jours, (à jouer au trivial poursuite :mrgreen: , récent de préférence),…mais c’est également facteur de distinction sociale. :(

Posté : ven. 2 juin 2006 16:25
par Luigi Brosse
Kaines,vendredi 02 juin 2006, 15:08 a écrit ::arrow: que l’on va oublier dès les examens terminés:arrow: ce ne sont pas des savoirs inutiles
Tu peux m'éclairer sur ce paradoxe ? Bien sur je reconnais qu'il est important d'avoir une culture générale, et que c'est valorisant (et tout plein de bonnes choses), je suis meme totalement d'accord avec ce point de vue. Mais on peut aussi se poser la question de l'utilité véritable d'une telle masse de connaissances, n'est-ce pas trop ? Est-ce que vraiment tout le monde a besoin de "tout" connaitre, dans "tous" les domaines (c'est volontairement exagéré, mais quand meme pas si loin de la réalité parfois). Ne faudrait-il pas parfois recentrer un peu les sujets ?En ce qui concerne prendre du recul... j'aimerais que cela soit vraiment le cas, mais bon au train où vont les choses, je ne suis pas persuadé que ceux avec la plus grosse culture soit les plus avisés... :giveup: et réalise parfaitement ce qui se passe / aurait besoin d'évoluer. (et pour situer, je suis plutot longues études et je devrais avoir soit disant du recul, alors que certains amis qui n'ont pas eu autant de "chances" que moi au niveau scolaire me semble avoir plus de pertinence /bon sens que je n'en possede).