Chez Eddings le déterminisme est absolu. La diversité du monde provient de la diversité des milieux et, plus que les sociétés, ce sont les races, mode de différenciation des hommes, qui expriment la pluralité des destins des peuples. Il n'y a pas de contres exemples de sociétés différentes dans un même environnement or des milieux naturels semblables peuvent déboucher sur des organisations sociales et humaines très diverses. Déterministe parce que manichéen. Et cela implique des caricatures de civilisations, pourquoi les tolnedrains portent toujours des sandales et des toges alors que leurs voisins s'habillent en robes du moyen-âge ? Pourquoi ont-ils une armée de type romaine alors que les autres ont des armures de chevalier ? Tout semble figé et sans inter relations, alors même que le commerce foisonne. Cela frise parfois le "caractère breton provient du granite". Cependant les causes historiques, sociales, économiques et religieuses sont prisent en compte, mais quasi-sytématiquement dans la notion de destinée des peuples. On ne peut pas nier non plus le copié collé fait sur notre monde. Certes le travail est colossal et bien fait, mais je trouve que ça manque de cohérence quand deux peuples distants de 1000 ans dans notre histoire se cottoient en même temps sans avoir évolués. Ou alors je n'ai pas saisi les subtilités de la chose, mais je crois plutôt que ce fameux manichéisme est omniprésent et Eddings arrive néanmoins à en faire un système-monde que je ne retrouve nul part ailleurs. Il tourne autour du manichéisme au sens premier, comme tu le dis.Pour en revenir au sujet, je pense que peu de personnes qui ont lu la Belgariade n'ont pas sauté sur la Mallorée (que je ne trouve pas moins bonne que la Belgariade, mais juste répétitive), on peut y voir en quelque sorte cette emprise manichéiste qui s'empare de nous. En arrêtant cette philosophie raz des paquerettes, je rajouterai que si le cheminement de l'action est convenue et un peu juvénile, on en redemande ! Eddings le fait si bien !

Gillossen, c'est mon dernier mot.