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Vidka a écrit :C'est ça qui m'embête '^^ vous vous dites sûrement que je suis trop possessive et matérialiste, mais sans avoir la certitude d'"avoir" mes livres, mes musiques, tous ces éléments de la culture, qu'est-ce que j'ai ? qu'est-ce que je pourrais donner ? Un texte que quelqu'un d'autre lira, mais qu'il supprimera plus tard ...
en même temps, rien n'empêche la personne à qui tu donnes ton livre de le jeter/donner à son tour/ vendre/ caler un meuble avec... est-ce mieux?perso, même si j'étais assez dubitatif au début, je suis fan de mon kindle( le mois prochain je passe au kobo glo).ça a complètement changé mon rapport au livre. Avant j'en avais partout, maintenant je fais une sélection. j'ai donné/vendu beaucoup de mes livres et je n'achète ^lus que les livres que je veux vraiment, de beaux livres. le reste, les tests de nouveaux auteurs, les livres "consommables" c'est en numérique si possible...je n'attends plus qu'une innovation, la liseuse waterproof pour pouvoir lire dans le bain....:D

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Herbefol a écrit :Je trouve ces arguments d'autant plus gros que les pays en voie de développement sont eux aussi équipés en téléphone portable (il parait même qu'en Afrique c'est un véritable outil de gestion de son compte en banque).Quand à une situation où il n'y aurait plus d'électricité, la mort de la batterie de la liseuse serait le moindre des soucis comparée aux problèmes sanitaires et logistiques que cela déclencherait (plus de distribution d'eau potable, plus de chaîne du froid, etc.).
C'est pas grave, on vivra dans les arbres et on sera copains avec les oiseaux :p

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Herbefol a écrit :
Gilthanas a écrit :
Il n'y a que l'urbain occidental qui prend son cas pour une généralité et philosophe sur des hypothèses qui concernent 10% de la population mondiale au mieux.
Argument non recevable : les ventes de liseuses/fichiers numériques sont les plus nombreuses dans les pays où on vend le plus de livres. Que ça soit en Europe, en Amérique du Nord ou en Extrème-Orient (Chine, Japon). Après je conçois bien qu'un paysan du Bénin, du Vietnam ou du Salvador n'ait pas de liseuse, mais ce n'est pas pour autant qu'il a des livres. Il y a plus urgent pour lui que la culture.Puis une batterie de liseuse, c'est plus d'un mois en moyenne, ça laisse le temps à EDF de remettre le courant :p
Je trouve ces arguments d'autant plus gros que les pays en voie de développement sont eux aussi équipés en téléphone portable (il parait même qu'en Afrique c'est un véritable outil de gestion de son compte en banque).Quand à une situation où il n'y aurait plus d'électricité, la mort de la batterie de la liseuse serait le moindre des soucis comparée aux problèmes sanitaires et logistiques que cela déclencherait (plus de distribution d'eau potable, plus de chaîne du froid, etc.).
Aaaah, Ravage, de Barjavel :mrgreen:

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Gilthanas a écrit :Quel dialogue de sourds quand même :sifflote:
Peut-être que le fait de dire que l'argument de l'autre est "irrecevable", ça n'aide pas :unsure: (si, si parfois, je peux faire médiatrice :p )Ce que toi et Herbefol dites est sans aucun doute plein d'une certaine réalité, mais cela n'en fait pas pour autant une vision universelle de la situation (si tant est qu'il y en ait une) Je ne suis pas sûre qu'il y ait une seule grande vérité absolue en la matière (en aucune d'ailleurs) et il est quand même indéniable que nous parlons en tant que minorité non ? Ce que je pourrais dire à Haldir est qu'il n'est pas forcément judicieux de venir dire à cette/notre communauté (même minoritaire) : votre discussion sur le livre numérique est oiseuse, c'est pas ça le vrai souci, c'est la faim/fin dans le monde.Surtout en partant d'un article que personne ici n'a mis en avant ou déclaré brillant. (et pour cause il est loin de l'être à mon sens :/ ) Donc nous nous interrogeons sur l'avenir du livre en suivant des pistes plus ou moins vérifiables dans les années à venir. Cela ne veut pas dire qu'on se voile la face sur la réalité du monde et son triste état (état que l'on n'intègre pas forcément à son quotidien quand on a la chance que tous ceux qui fréquentent ce forum ont, c'est à dire en gros toit, nourriture, et divers moyens d'accès à la culture) Je suis une adepte de la liseuse et pas tellement dans le questionnement sur l'avenir du livre. Mais je ne vois pas comment (ni pourquoi d'ailleurs :)) empêcher ceux que cela intéresse de se pencher sur la question. Cela n'est ni plus, ni moins nombriliste que de parler de la barbe des nains dans la trilogie Bilbo :pUh uh Foradan va aimer cette appellation et je vois bien dans quelques années les gens demander à leur libraire "vous l'avez en un seul volume la trilogie Bilbo ?" (parce que je suis une optimiste, il y aura encore des libraires si les zombies ne les ont pas mangés avant :) )

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Witch a écrit :Je ne suis pas sûre qu'il y ait une seule grande vérité absolue en la matière (en aucune d'ailleurs)
Si si la réponse à tout, c'est 42 ;)Après c'est vrai que les arguments des deux se valent mais on se retrouve plus dans un combat papier vs numérique.Mais j'aime beaucoup comment on est passé à "oui mais si il y a le feu" :lol:

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Peut-être que le fait de dire que l'argument de l'autre est "irrecevable", ça n'aide pas :unsure:
Surtout en partant d'un article que personne ici n'a mis en avant ou déclaré brillant. (et pour cause il est loin de l'être à mon sens :/ )
Tout est dit :sifflote:C'est la thèse de l'article que je juge irrecevable (et visiblement je ne suis pas le seul), pas Haldir_ :p

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Je pense plutôt que l’avenir est papier et numérique. Je vois surtout le numérique remplacer plus facilement le livre de poche que les gros brochés qui ont la fonction d'objet.

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narsil_99 a écrit :Je pense plutôt que l’avenir est papier et numérique. Je vois surtout le numérique remplacer plus facilement le livre de poche que les gros broché qui on la fonction d'objet.
Tout dépend du broché.Mais je suis d'accord dans l'idée, je pense que je vais bientôt y passer pour ne plus avoir des bouquins qui s'entassent, et pr d'autres questions pratiques.Par contre je ne me vois pas, ne plus avoir mes Atalantes type Prachett ou encore Glen Cook, avec du bon papier dans mes étagères, c'est juste un régal perso. Mais y a d'autres grd format, que je trouve sans intérêt.Donc le livre papier devra faire un effort pour rester vivant, où il ne restera que les beaux livres.Sur l'avenir du livre, je pense que la question n'est pas numérique ou papier d'un point de vue du lecteur, mais les impacts en background aussi. Il faut dire que les éditeurs, en tt cas, les grands éditeurs gagnent de l'argent aussi par leurs réseaux de distribution qui sont amenés à perdre énormément d'importance à l'avenir, puisque dématérialisation, et transfert des revenus à des plateformes qu'ils ne maitrisent pas. Cela risque d'avoir quelques conséquences sur l'édition, à voir l'évolution des budgets, emplois et cie que ça va entrainer, et au final sans doute impacter le lecteur dans l'offre.

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Pour en revenir au débat principal (et ce n'est que mon point de vue) :Il me semble très probable que certains éditeurs passent très vite au système : . tirage classique (broché ou relié) pour ce qu'ils pensent être leurs GROS titres,. tirage classique (poche) pour les titres qu'ils publient déjà directement en format Poche,Et ensuite :. délai réduit et ensuite accession du titre uniquement sur tablette (quelle qu'elle soit, on s'en fout) concernant les gros titres,. délai très réduit et accéléré suivant le même système concernant les poches.A moyen terme, ça signifie que :. Pour faire du pognon ou simplement pour équilibrer leurs comptes pendant quelques années, les éditeurs se seront tiré une rafale dans le pied.J'admets volontiers que ma vision est catastrophiste, mais qui peut dire qu'elle est très éloignée de la réalité qu'on pressent ?Bon, c'est l'heure, je vais acheter les croissants. Au beurre, évidemment. ;)

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J'ai repensé à quelque chose hier. C'est une chose que Croc, célèbre créateur de JDR, avait dit à propos de la fin de Casus Belli. Il appelait ça : le syndrôme du panda. En gros, pour résumer, tu t'adaptes ou tu meurs. Pour pousser la métaphore panda, j'irais même jusqu'à dire que ça ne sert à rien de garder artificiellement quelque chose en vie si cette chose n'est pas/plus adaptée à son milieu. Elle évolue, ou elle disparaît.Et embourbés qu'ils sont dans leur combat d'arrière-garde, les éditeurs, dans leur majorité, n'évoluent pas ou peu.

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Effectivement Gilthanas, on peut dire ça aussi du domaine musical, l'adaptation est difficile. Je pense que, pour continuer dans la veine évolutionniste, c'est à cause de la rapidité du changement. Aucun animal n'évolue en moins 5 ans ;) et c'est ce qu'aurait du faire l'industrie du livre, quasiment impossible pour les grosses structures (sauf à avoir senti la chose venir). Bon il est vrai que maintenant ils devraient tenter d'évoluer plus radicalement qu'ils ne le font.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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Gwendal a écrit :Aucun animal n'évolue en moins 5 ans ;)
Merci Captain Obvious ;)Trêve de plaisanterie, je sais que ma comparaison vaut ce qu'elle vaut, mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour exprimer mon ressenti sur le sujet. Puis comme des pandas, j'en vois tous les jours, je la garde :p

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Ethan Iktho a écrit :. tirage classique (poche) pour les titres qu'ils publient déjà directement en format Poche
A ma connaissance, il y a quand assez peu d'ouvrages (en proportion) qui sortent directement en poche. La plupart des sorties poche sont des reprises de livres parus auparavant en grand format.

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gris... c'est pas mal, effectivement pourquoi tout noir ou tout blanc. Je pense que papa Noel va m'apporter une liseuse dans sa hotte. Moi je vois bien la liseuse pour tout ce que je lirai une fois, ou bien les longguuuuuues séries (je l'inaugurerai avec La roue du temps). Après c'est plus le côté objet de collection, trop beau dans la bibliothèque, qui me fera continuer à acheter du livre papier. Un mix des deux me semble une bonne chose, sous le signe de la complémentarité...

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Je suis une amoureuse de l'objet livre, du livre en tant qu'œuvre d'art... car c'est mon métier. Je suis dans le domaine de la bibliophilie et plus particulièrement dans celui du livre enluminé.Il est donc évident que pour moi le livre est un objet quasi sacré, que l'on chérit, que l'on respire et qu'on caresse, que l'on transmet.Mais je suis aussi une lectrice sur écran, enfant du Web et geekounette à mes heures (oui, bon, tout le temps, d'accord)Les 2 ne sont pas impossibles à concilier.Je crois que l'avenir du livre c'est d'une part des ouvrages matérialisés d'une grande qualité technique/beauté pour les amoureux de l'objet livre (œuvres de collection, illustrées, en édition limitée) et d'autre part des livres numériques accessibles à tous à prix moindre.Je ne doute pas que les éditeurs s'adapteront comme ils l'ont fait de tous temps et nous proposeront de nouveaux formats numériques (illustration, interactivité, 3D etc.)On est passé du rouleau au volumen, du volumen relié et calligraphié au livre imprimé en typo, de la typo à l'offset...Le livre passera au numérique et les lecteurs liront toujours, je crois.