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Excellente novella, tant sur le fond que sur la forme. Réflexion, sans trop l'orienter, émotion, sans en faire des tonnes, on retrouve vraiment la patte de Ken Liu. Et toujours cet incroyable talent de conteur ... Je suis fan.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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Je viens de lire The perfect match, ma première nouvelle de Liu.Alors c'était sympa, intelligent et juste. Le sujet traité fait peur, surtout quand on sait que c'est ce qu'il risque d'arriver dans un futur proche (pour ceux qui voudraient aller plus loin, je vous conseille de vous pencher sur le très juste discours de Tristan Harris sur le conditionnement que nous font subir les réseaux sociaux). On se croirait dans un épisode de Black Mirror.Après, je n'ai pas trouvé l'écriture aussi exceptionnelle que le laissaient penser vos critiques. C'était bien écrit, mais rien de transcendant non plus... Et la fin est un peu expédiée à mon goût.Voilà, je tenterai sûrement d'autres nouvelles de Liu pour me faire une idée plus précise de la chose ! Merci pour la découverte.

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Tom Ward a écrit :Après, je n'ai pas trouvé l'écriture aussi exceptionnelle que le laissaient penser vos critiques. C'était bien écrit, mais rien de transcendant non plus...
La qualité d'écriture varie un peu selon les nouvelles, mais j'ai trouvé que c'était quand même plutôt bien écrit et surtout que, avec ça, on a une certaine justesse au niveau des contextes et concepts.Certes ce n'est transcendant pour aucun des deux aspects (même si très bon de temps en temps) mais dans le peu de SF que j'ai lu, je suis souvent satisfait pour l'un des deux et pas pour l'autre, donc cet auteur bien équilibré m'a fait plaisir perso.

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J'ai lu L'Homme qui mit fin à l'histoire cette semaine et je ne trouve pas que ce soit ce que l'auteur a fait de mieux. :) Attention, c'est très bien, en plus avec pour toile de fond un sujet ô combien difficile (il y a 3-4 pages vraiment pénibles à lire, littéralement), mais je n'ai pas été entièrement retourné. En fait, je me demande si je n'attendais pas quelque chose en plus du côté voyages dans le temps, même si le format de la novella lui a peut-être laissé moins de liberté.

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J'ai bien aimé aussi, mais plutôt que le format novella, je dirai plutôt le format documentaire. Même si c'est de la SF, pour moi ça tient plus du documentaire semi-fictionnel, avec beaucoup de réflexions derrière pour un si petit livre et j'ai aussi beaucoup aimé cet aspect-là.

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Devant tant de hype, je me suis laissé tenter par L'homme qui mit fin à l'histoire et je suis aussi déçu. Le sujet est intéressant et les questions posées pertinentes, le tout est agréable à lire mais je trouve que l'auteur ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Finalement, tout reste assez superficiel et personnellement je n'ai eu aucune empathie pour les personnages de l'histoire (je n'ai même pas trouvé de passage vraiment pénible comme le soulignait Gillossen). L'écriture froidement factuelle et le format nouvelle n'aide pas le fond à mon sens.Cette lecture m'a un peu refroidie pour la lecture de La Ménagerie de papier du coup. Le style est-il meilleur ?

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Sylvadoc a écrit :Cette lecture m'a un peu refroidie pour la lecture de La Ménagerie de papier du coup. Le style est-il meilleur ?
Oh oui, rien à voir avec ce style très haché et impersonnel (si on aime le style nouvelles, évidemment).

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Après si je peux me permettre. Dans L'homme qui mit fin à l'histoire, si le style est un peu froid, c'est totalement cohérent par rapport à l'angle choisi par l'auteur pour traiter le sujet. En l’occurrence, c'est comme si on était devant un documentaire. Pareil, en ce qui concerne l'empathie des personnages, pour le coup c'est l'histoire qui nous importe, ils ne sont que le moyen pour exprimer des idées dans le cas présent.

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Tzeentch a écrit :Pareil, en ce qui concerne l'empathie des personnages, pour le coup c'est l'histoire qui nous importe, ils ne sont que le moyen pour exprimer des idées dans le cas présent.
Sauf que l'histoire en elle-même, c'est à dire le crime de guerre durant la guerre, n'est que très peu abordée. Je pense que c'est ça que Gillossen s'attendait à voir, en tout cas c'est mon cas, par les voyages dans le temps : une plongée dont la réalité de l'époque. Là on est surtout plongé dans une crise politique plutôt due au principe mis en œuvre qu'aux évènements tels qu'ils ont eu lieu...

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Par ma lecture, j'ai plutôt eu l'impression que le format documentaire permettait d'aborder d'autres choses qu'uniquement la partie historique. Il y a aussi la manière dont se déroulent les relations mondiales, sur quoi elles sont construites, les différents points de vue, même extrêmes, même durs, que le public peut avoir sur des points historiques/culturels.Verte en parle d'ailleurs plutôt bien je trouve. Modif : et La prophétie des ânes aussi

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(je n'ai même pas trouvé de passage vraiment pénible comme le soulignait Gillossen)
Même
► Afficher le texte
? :oEt je suis d'accord pour le côté documentaire voulu et même revendiqué par l'auteur, mais je parlais bien du format novella. :) Peut-être que le récit m'aurait plus touché/frappé/marqué en étant plus long ? Là, c'était un peu comme si j'attendais un 52 minutes (pour rester dans les comparaisons) et qu'on m'avait montré une version de 26. :)

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J'ai lu la novella il y a une semaine, et très franchement elle ne m'a pas plus touchée que ça. Du point de vue documentaire, ça m'a intéressé, mais du coup j'ai trouvé que cette partie-là n'était pas assez fouillée. Quant aux personnages... Je les ai déjà oubliés.
Memento mori

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Vraiment, la maison d'édition réalise pour le moment quelque chose de très intéressant avec cette collection. C'est assurément l'un des franches réussites de cette année.