Coucou, Curu' m'a fait part d'un débat Feist/Martin alors je viens voir

... Mais... Où est le débat ? Je cherche, je cherche, je n'en trouve pas. Ca doit être la Secte du Martin, puisque ceux qui "osent" dire ce qu'ils pensent se font presque pendre... Un peu de tolérance ne fais pas de mal quand même

Moi aussi pour ma part j'aime beaucoup ce qu'écrit Martin mais j'ai l'impression que si je prenais tous les tomes, je pourrais presque lire tous les chapitres d'un même personnage (par exemple la princesse du Typhon) comme une seule histoire ; c'est dans ce sens là que les histoires sont des multiples-petites histoires mais qui forment un tout. Le marchand de notre dame Typhon se retrouve ainsi cité du côté de Stannis ; les évènements du murs sont débattus en conseil Lannister... Bon, ma vision Feist/Martin... C'est probablement trop tard pour dire quelque chose là dessus, mais je reviens à la source du sujet

Feist est agréable a lire et reposant, par un monde peuplé de gentils intelligents et de méchants brutaux. Une sorte de caricature, c'est vrai, mais Pug n'est-il pas le super-héros (comme déjà dit

) qu'on a beau emprisonner partout sans effet, et le Seigneur de Guerre n'est-il pas le vilain méchant bestial dont on sait par avance qu'il va mourir ? Sur un autre plan, Martin... On y trouve un premier héros, Eddard Stark, mais il meurt. Bonne surprise et qui donne le ton (déjà dit, oui

). En fait, tous sont des héros... Aucun ne peut revendiquer légitimement le Trône de Fer et pourtant chacun le fait avec un droit égal à l'autre. Stannis Baratheon le revendique parce que l'héritier de son frère n'est pas son vrai fils. Renly Baratheon, pour des raisons plus ou moins similaires. Daenerys, parce qu'elle était l'héritière légitime d'un trône manipulé par un fou. Le roi Joffrey parce qu'il est l'héritier de l'Usurpateur mais n'est pas son vrai fils. etc. etc... Ils ont tous des raisons égales et sont tous des héros à leur sens ; mais des héros avec une psychologie réaliste et humaine. Pour Feist, on peut aussi voir sa trilogie de l'Empire... Des évènements connus par avance (la dame des Acoma dont l'ascension sociale est marquée par un gros panneau...), très propres (des descriptions de batailles un peu niaises en comparaison à Martin)... En fait, je pense que Feist fait des romans d'intelligence et pas des romans d'action. Ce que je veux dire par là et que les "intrigues" et "diplomatie" sont dans un sens des guerres de façon intelligente, et c'est ce genre de chose qui tiens une place majeure chez Feist. Oui, il y a des batailles au milieu... Mais dans la trilogie de l'Empire, il y a surtout des intrigues. J'espère que vous saisissez

Alors, les extraits... Je vais vous donner un extrait de chacun des auteurs en ouvrant une page au hasard (non, pas "le meilleur", pas le temps de chercher...). Pour martin ca a déjà était fait, alors en voici essentiellement sur Feist. (Extrait de "Pair de l'Empire", Feist et Wurts) "L'année s'écoula. Distraite par les difficultés continuelles du commerce et le manque apparent d'activité de Tassaio, Mara attendait. La saison des pluies vint et repartit. Les jeunes needra furent sevrés, et les jeunes mâles chargeaient tout ce qui bougeait dans les pâturages ; quand ils auraient suffisament grandi, les bouviers choisiraient ceux qui seraient châtrés et ceux que l'on garderait pour la reproduction. Des récoles furent semées et moissonnées tandis qu'une paix incertaine continuait à régner. Les jours s'écoulaient sans que l'anxiété de Mara ne s'apaise. UN millier de réponses à un millier d'attaques possibles furent discutées et écartées, mais aucune menace Minwanabi ne se matérialisa. Un millier de manoeuvres au Jeu du conseil furent planifiées, mais l'empereur n'abrogeait toujours pas son édit conter le Grand Conseil. Assise dans son cabinet de travail aux heures les plus fraîches du début de la matinée, vêtue d'une robe courte et légère, Mara étudiait les ardoises et les parchemins que Jican lui avait laissés. Depuis la déconvenue de Kentosani, la fortune des Acoma s'améliorait. Son ascension au titre de chef de guerre du clan n'avait provoqué aucun désastre. Graduellement, les troupeaux se remettaient des dépenses engagées lors de la campagne de Dustari ; le commerce de la soie était enfin florissant. Bien que Nacoya saisisse totues les occasions pour harceler sa maîtresse en lui faisant remarquer qu'elle négligeait le problème de son mariage, Mara refusait de changer d'avis. Tassaio consolodait sa position comme seigneur des Minwanabi et même un membre d'une famille aussi bien placée ces jours-ci que celle d'Hokanu serait fou d'accepter une union, tant que le problème entre les Minwanabi et les Acoma ne serait pas réglé. A l'exception des Xacatecas, et d'une certaine façon, des Anasati, les seigneurs hésitaient à conculre des alliances avec les Acoma. Mara soupira et repoussa une mèche de cheveux qui s'éaient échappée de son chignon. N'étant pas encore assez puissante pour prendre les premiers contacts, elle avait appris à attendre." Bref, de la diplomatie, de la diplomatie... En fait, les Pairs de l'Empire se situent à mi-chemin entre une partie d'échec humaine et un rapport de finances

(Extrait de "Ténèbres sur Sethanon", Feist) "Qui a bâti cette merveille ? s'étonna Pug. - Nul ne le sait, une race inconnue. Peut-être les dieux morts. Pug regardait la ville qu'ils survolaient. Ou peut-être n'est ce personne. - Comme se pourrait-il ? - Dans un univers infini, non seulement toute chose est possible, mais, si improbable soit-elle, cette chose doit exister en un lien donné à un moment donné. Peut-être cette ville existait-elle déjà au moment de la Création. Les valheru l'ont découverte il y a des millénaires, exactement telle que tu la vois. C'est l'un des plus grands mystères des nombreux univers que les valheru ont traversés. Nul ne vit ici, en tout cas nous autres valheru ne les avons jamais trouvés. Certazins sont venus habiter ici quelque temps, mais personne n'est jamais resté très longtemps. Cet endroit ne change jamais, car il se trouve en un lieu où le temps n'existe pas vraiment. Il est dit que la Ville Eternelle est peut-être la seule chose réellement immortelle de tous les univers." D'un ton amer et sarcastique, il ajouta : "Quelques-uns des valheru ont tenté de la détruire, sur un coup de tête. C'est peut-être la seule chose qui soit immunisée contre leur rage destructrice." Un léger mouvement attira l'oeil de Pug et soudain une nuée de créatures s'élança d'un bâtiment au loin, prit son envol, et vira dans leur direction." Les chroniques de Krondor semblent consigner des joyeuses parties de Jeu de Rôle au coin du feu entre Feist et ses amis. (extrait de "Le mage", feist) "Il y avait foule dans l'auberge. Amos ouvrit un chemin dans la salle pour Arutha et Martin jusqu'à une table vide près de la cheminée. Des bribes de conversation parvinrent aux oreilles d'Arutha alors qu'il s'asseyaient. En y regardant de plus près, l'ambiance dans la pièce était plus tendue qu'on aurait pu le croire au premier abord. Arutha réfléchissait à toute vitesse. Ses plans pour demander de l'aide à Erland avaient été balayés en quelques minutes après l'accostage au port. Il était clair en regardant la ville que Guy de Bas-Tyra n'était pas simplement à Krondor en tant qu'invité, mais il en était devenu le maître absolu. Les hommes de la garde de la ville étaient sous les ordres d'officiers qui portaient le noir et or de Bas-Tyra et la bannière de Guy flottait sur toutes les tours de la ville. Quand une serveuse mal attifiée arriva, Amos commanda trois bocks de bière et les hommes attendirent en silence qu'on les leur amène. Quand la serveuse fut partie, Amos dit : "Maintenant, il va falloir faire gaffe à tout ce qu'on fait." Le visage d'Artuah restait impassible. "Il faudrait combien de temps avant que nous puissions repartir ? - Plusieurs semaines. Au moins trois. Il va falloir faire réparer la coque et remettre la carlingue en place. Ca dépendra des charpentiers. L'hiver est mauvais : les marchands qui ne naviguent que par beau temps mettent leurs vaisseaux en cale et les font préparer pour le printemps. Je commence à me renseigner dès demain." JdR for ever... Après trois extraits de Feist, un petit de Martin (même s'il y en a eu tellement

...). Il va être assez long mais je l'aime bien

"Sans plus tenir compte d'eux, Daenerys parcourut lentement le front des troupes esclaves. Si les fillettes au dais de soie la talonnaient pour lui procurer constamment de l'ombre, le mille d'hommes campé sous ses yeux ne jouissait d'aucune protection contre le soleil. Plus de la moitié avaient les yeux en amande et la peau cuivrée des Dothrakis et des Lhazaréens, mais elle aperçut également dans les rangs des hommes originaires des cités libres, ainsi que de pâles Qarthiens, du bois d'ébène issu des îles d'Eté, plus nombre d'individus dont elle était incapable de deviner la provenance. Certains enfin se distinguaient par la même carnation d'ambre que kraznyx mo Nakloz et la rude chevelure d'un noir rougeâtre typique des anciens ressortissant de Ghis -le fils de la harpie, ainsi qu'ils se désigaient eux-mêmes. Ils vendent donc jusqu'à leur propre race. Elle n'aurait pas dû s'en étonner. Les Dothrakis procédaient de même, de khalasar à khalasar, après s'être affrontés dans l'océan d'herbe. (...) Les Immaculés étaient des ennuques, du premier au dernier. "Pourquoi les châtrez-vous ? demanda-t-elle au négrier par le truchement de l'enfant. J'ai toujours ouï-dire qu'un homme entier a plus de vigueur qu'un ennuque. - Il est exact que, coupé jeune, un ennuque possédera jamais la force brutale d'un de leurs foutus chevaliers de Westeeros, admit Kraznys mo Nakloz après qu'on lui eut transmis la question. Un taureau fait aussi preuve de puissance, mais il meurt des taureaux chaque jour dans les fosses à combats. Une gamine de neuf ans en a tué un voilà moins de trois jours dans l'arène à Jothiel. Les immaculés ont quelque chose de meilleur que la force, dis-y ça. Ils ont la discipline. Nous nous battons selon le mode du Vieil Empire, oui. Avec leur pas impeccable, ils sont les légions ressuscitées de l'ancienne Ghis, ils sont d'une obéissance absolue, d'une loyauté asolue, et d'une intrepidité absolument sans faille." Daenerys essuya patiemment la traduction. "Les plus valeureux des preux redoutent eux-mêmes la mort et la mutilation", répliqua Arstan dès que la petite en eut terminé. Nouvelle traduction, nouveau sourire de Kraznys. "Dis au vieux qu'il empeste la pisse et qu'il se casserait la gueule sans son bâton. - Vraiment, Votre Honneur ?" Il la taquina de son fouet. "Non, pas vraiment, t'es une fille ou une bique pour poser des questions pareilles ? Dis-y que les Immaculés sont pas des hommes. Dis-y que la mort signifie rien pour eux, et la mutilation encore moins que rien." Il s'immobilisa devant un trapu qui avait tout l'air d'être un Lhazaréen et le cingla violemment en pleine figure, ensanglantant sa joue cuivrée. L'ennuque cilla mais ne broncha pas d'un pouce, malgré le sant qui ruisselait. "Veux du rab ? lui demanda Kraznys. - Si tel est le bon plaisir de Votre Honneur." Plutôt direct, et avec humour
